Publié le 9 Juillet 2020

Lysimachia punctata  - Lysimachia vulgaris

Lysimachia punctata : Täpiline metsvits - Вербейник точечный - Large yellow loosestrife -  Lysimaque ponctuée

Lysimachia vulgaris : Harilik metsvits - Вербейник обыкновенный  - Garden yellow loosestrife - Grande lysimaque

 

Lysimachia punctata

Lysimachia punctata, la lysimaque ponctuée est une plante vivace appartenant à la famille des Primulacées. Elle est originaire d’Europe centrale et d’Asie.

Lysimachia punctata est une plante caduque à souche rhizomateuse. Ses tiges souterraines sont peu profondes, son enracinement plutôt superficiel. Chaque année, elle développe de nombreuses tiges bien verticales, hautes de 50 à 90 cm, au feuillage vert clair, avec un reflet bleuté au printemps. Ce massif au feuillage abondant s’élargit tranquillement avec les années.Les tiges de la lysimaque ponctuée portent des feuilles  presque apétioles, lancéolées, opposées à verticillées par 3 ou 4. Toute la plante est couverte d’un fin duvet peu visible, mais doux au toucher. Ces tiges fleurissent dans leur tiers supérieur. Les fleurs sont petites (2 cm), mais nombreuses et la floraison est durable. Elles sont jaune vif, en forme d’étoile avec leurs 5 pétales pointus.

Au jardin

Lysimachia punctata est une plante très facile à cultiver dans les sols qui restent un peu frais toute l’année, soit les sols lourds argileux, soit les sols ordinaires qui bénéficient de l’humidité d’un plan d’eau proche ou de pluies régulières. La richesse du sol et son humidité rémanente seront directement responsables de la hauteur du feuillage. Donc en sol plus sec, la lysimaque ponctuée sera plus petite. Elle supporte le plein soleil avec un sol frais, mais se développe très bien avec moins d’eau à mi-ombre ou en ombre claire.

Lysimachia punctata n’est pas vraiment envahissante, sauf éventuellement en bordure de bassin, en zone humide. Par contre, elle s’étale indéfiniment, mais assez lentement. Peu profonde, elle se limite somme toute assez facilement. Son atout majeur est sa vigueur et sa résistance, ainsi que la belle présence de son feuillage agréable et sain. De plus, généralement aucun adventice n’arrive à s’infiltrer au milieu sa souche. La division est très facile au printemps ou à partir de septembre, et devient jolie lorsqu’elle est en massif bien large.

Propriétés médicinales

plante: astringent, vulnéraire, contusion

décoction des feuilles: fébrifuge, antiscorbutique

 

Lysimachia punctata - Palsi talu
Lysimachia punctata - Palsi talu

Lysimachia punctata - Palsi talu

Différencier la lysimaque commune de la lysimaque ponctuée

Lysimachia punctata est très semblable à Lysimachia vulgaris, mais se montre bien moins entreprenante ; elle est donc plus souhaitable pour la culture au jardin. Pour différencier ces deux espèces, il faut observer la fleur : chez Lysimachia punctata, les sépales sont deux fois plus courts que les pétales, chez Lysimachia vulgaris les sépales sont 3 à 4 fois plus courts que les pétales.

Le genre Lysimachia comprend environ 180 espèces

 

Difference entre Lysimachia punctata et Lysimachia vulgaris
Difference entre Lysimachia punctata et Lysimachia vulgaris

Difference entre Lysimachia punctata et Lysimachia vulgaris

Lysimachia punctata, commonly called loosestrife, is native to central/southern Europe and Turkey, but has over time escaped gardens, where it has naturalized in waste places, ditches and along roadsides. It is a rhizomatous perennial that grows to 3’ (infrequently to 4’) tall on stiff upright stems clad with pubescent, ovate to lance-shaped, medium green leaves (to 3” long) in whorls of 3 or 4 (occasionally opposite). Cup-shaped, five-petalled, bright yellow flowers (to 1” across) in axillary whorls bloom from May to September. Additional common names for this plant include yellow loosestrife, garden loosestrife or whorled loosestrife. Notwithstanding the common names, Lysimachia is a member of the primrose family and not the loosestrife family (Lythrum). Lysimachia is not as aggressive a spreader as the infamous purple loosestrife, Lythrum salicaria.

Genus name honors King Lysimachus (661-281 B.C.), Macedonian King of Thrace and is derived from lysimacheios which was the ancient Greek name of a plant in this grouping.

Problems : No serious insect or disease problems. Lysimachia is susceptible to rust and leaf spots. Plants should be closely monitored to avoid unwanted spread.

Garden uses : Best in areas separated from other valued perennials where it can be allowed to naturalize into large colonies. Also may be grown in cottage gardens, wild gardens, remote parts of borders, pool peripheries or along streams.

Lysimachia vulgaris

La lysimaque commune est cultivée dans les jardins depuis des siècles, utilisée en tant que plante médicinale, plante ornementale et également pour ses substances tinctoriales. Elle est naturalisée en Amérique du Nord, mais elle est considérée comme invasive dans plusieurs états.

Lysimachia vulgaris est une plante rhizomateuse et stolonifère. Elle développe de longues tiges horizontales d’où émergent chaque printemps les nouvelles tiges dressées. Les tiges horizontales sont souterraines, aériennes ou aquatiques, pouvant atteindre dans ce cas jusqu’à 4-5 m de longueur, ce qui rend la lysimaque commun assez envahissant en bordure d’eau.

Ses tiges dressées sont hautes de 0,50 à 1,20 m, portent des feuilles opposées ou verticillées par 3 à 5. Ces grandes feuilles vert vif et légèrement velues sont lancéolées à oblongues, presque sans pétioles.

Ces tiges feuillées se terminent par un racème ramifié et florifère sur une grande hauteur. Les fleurs y sont généralement disposées par petits groupes, portées par de longs pédicelles. Les fleurs de 2-3 cm de large sont courtement tubulaires puis s’étalent en 5 lobes jaunes d’or.

L’ensemble de la lysimaque commune produit une belle masse de feuillage compact et bien ordonné, surmonté de chandelles de fleurs jaunes d’avril à août.

Les tiges aériennes de la lysimaque commune meurent en hiver.

Comment cultiver la lysimaque commune ?

Lysimachia vulgaris apprécie le plein soleil ou la mi-ombre. Elle a besoin d’un sol qui reste frais toute l’année et se complait en sol lourd, voire humide. Il est conseillé d’éviter de la planter au bord de « une pièce d’eau, car sa croissance devient alors très agressive. La lysimaque ponctuée très semblable, mais moins entreprenante (et d'un plus bel effet!) est conseillée comme substitut ornemental.

Plantée au printemps ou en automne, elle se développe lentement au départ, puis accélère sa croissance une fois installée si elle ne manque pas d’eau. Elle est tolérante sur la nature du sol, sauf pour les sols trop acides. En terrain seulement frais (sol argileux par exemple) elle s’étale indéfiniment, mais de manière assez lente, donc facile à limiter.

Utilisation de la grande lysimaque (ou lysimaque commune)

À partir des fleurs peut être fabriqué un colorant naturel jaune, utilisé pour colorer la laine ou teindre les cheveux en blond. De ses rhizomes, on extrait un colorant brun.

Autrefois, des branches de grande lysimaque étaient brulées dans les maisons pour en chasser mouches et moucherons.

Comment multiplier la grande lysimaque ?

Lysimachia vulgaris se reproduit très aisément par division, au printemps ou en fin d’été.

Lysimachia vulgaris - Palsi taluLysimachia vulgaris - Palsi talu
Lysimachia vulgaris - Palsi talu

Lysimachia vulgaris - Palsi talu

Propriétés médicinales : Identiques pour lysimachia punctata et lysimachia vulgaris

plante: astringent, vulnéraire, contusion

décoction des feuilles: fébrifuge, antiscorbutique

En dehors de son attrait ornemental, la grande lysimaque montre des propriétés médicinales importantes : ses feuilles et ses décoctions ont un effet vulnéraire, c’est à dire qui soigne les plaies et les contusions (d’où son nom familier de chasse-bosse). Elle fut aussi utilisée pour lutter contre les ulcères internes ou externes, les dérangements intestinaux…

Voici plus détaillé son usage en pharmacopée
La lysimaque commune est une plante tinctoriale, c’est à dire que certaines parties de cette plante peuvent servir à préparer des colorants et des teintures. On obtient du jaune avec la plante entière (la tige et les feuilles), et du brun avec les parties souterraines (la racine). Elle est utilisée pour colorer la laine et est également appelée sous un autre nom : la lis des teinturiers.
L’infusion de fleurs très concentrée peut être utilisée pour éclaircir les cheveux.
Les composants chimiques de la lysimaque commune sont :

  • Tanin (substance d’origine organique présente pratiquement dans tous les végétaux, et dans toutes leurs parties. Ils résultent de l’estérification des fonctions alcooliques du glucose.)
  • Glucosides (produits du métabolisme secondaire des plantes, ils se composent de 2 parties ; l’une, partie inactive, contenant un sucre et l’autre, partie aglycone et active, déterminant l’effet thérapeutique.)
  • Saponine (hétéroside complexe, appartenant aux terpènes cycliques ou aux stéroïdes, se trouvant chez de nombreux végétaux. Ils servent de détergents et provoquent aussi la lyse des globules rouges.)
  • Une enzyme, la primeverase
  • Vitamine C (vitamine hydrosoluble sensible à la chaleur et à la lumière. Au niveau chimique, on l’appelle acide L-ascorbique)
  • Sucre

Cette plante peut être aussi utilisée en médecine populaire. En effet, la présence de tanin aux vertus astringentes dans cette plante explique l’emploi de l’infusion des tiges garnies de fleurs comme anti-diarrhéique. Cette infusion était aussi réputée comme «chasse bosse», c’est à dire qu’elle était efficace pour lutter contre les bleus et les contusions.
D’autres infusions sont possibles et reconnues :
• Pour soigner les aphtes : Décoction de lysimaque, 30 grammes de feuilles et de fleurs séchées mélangées pour un litre d’eau. Bouillir 5 minutes.
• Pour soigner l’hémorragie : Infusion de lysimaque, 30 grammes de plante pour un litre d’eau bouillante, laisser infuser 10 minutes.
• Pour soigner les leucorrhées : Décoction de lysimaque, 50 grammes de plante pour un litre d’eau. Bouillir 10 minutes.
[Leucorrhées signifie un écoulement de coloration blanchâtre (parfois jaunâtre, voir verdâtre) apparaissant au niveau de vulve (appareil sexuel féminin) résultat d’une sécrétion provenant de l’utérus et/ou du vagin. Le plus souvent, il est le résultat d’une infection par des
champignons ou encore un parasite].

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Rédigé par Marika and Joel Kuhlmann

Publié dans #Fleurs médicinales et-ou comestibles

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