Publié le 16 Janvier 2017

millepertuis commun - Liht-naistepuna
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millepertuis commun - Liht-naistepuna

Durant tout le Moyen-âge, ce fut l’herbe capable de chasser des régiments de démons. Lors de la question, on bourrait de force la bouche des prétendues sorcières de feuilles de millepertuis : elles avouaient, paraît-il, ainsi plus facilement leurs turpitudes.

Origine

D’origine eurasiatique, le millepertuis est très commun dans toutes les régions tempérées d’Europe, d’Afrique du Nord-Ouest et d’Asie du Nord. Le genre millepertuis compte plus de 200 espèces. Il ne s’agit pas d’une plante très nordique.

Le millepertuis pousse dans les endroits ensoleillés et ouverts, dans des sols plutôt secs, souvent sablonneux ou graveleux. On peut en voir en bordure des chemins, des fossés et des voies ferrées, dans les champs abandonnés, les pâturages et les terrains vagues. Le millepertuis pousse jusqu’à une altitude de 1600 m.

Le nom botanique de la plante Hypericum perforatum signifie «sur la statue» et fait référence aux plantes qui poussaient sur les vieilles statues. L’origine du mot perforatum vient de «perforer» et réfère aux feuilles trouées de la plante. Le mot «pertuis» signifie trou.

Le millepertuis est une plante qui se propage abondamment dans les pâturages et les prairies. Elle est considérée nuisible à cause d’une substance toxique qu’elle contient, l’hypericine, qui la rend photo sensibilisatrice. Les animaux ou les humains qui la consomment réagissent aux rayons solaires et peuvent développer des démangeaisons intenses. Plusieurs efforts pour l’éradiquer ont d’ailleurs été entrepris dans certains pays.

En Europe, le millepertuis était dédié à Saint Jean-Baptiste et associé aux fêtes du solstice d’été et de la Saint-Jean. On le récoltait la veille de cette fête pour ses vertus surnaturelles. Les Grecs l’utilisaient pour traiter les plaies et les blessures, les infections internes et les troubles névralgiques. Vers la fin du Moyen-âge, on considérait le millepertuis comme une plante capable de chasser les mauvais esprits (voir l’introduction) et les sommités fleuries de la plante servaient à traiter la névralgie, l’anxiété, la névrose et la dépression. Les propriétés antidépressives du millepertuis ont fait l’objet de plusieurs recherches qui ont démontré son efficacité dans les traitements des affections nerveuses.

Modes d’utilisation

Aujourd’hui, la réputation du millepertuis commun n’est plus à faire et on lui attribue plusieurs propriétés médicinales. C’est surtout l’un des meilleurs antistress et antidépresseurs naturels. Il peut être utilisé comme antidépresseur, vulnéraire, tonique nerveux, antiseptique, anti-inflammatoire, antibactérien, astringent, cicatrisant, cholagogue et sédatif léger. On l’utilise par voie interne sous forme de plante séchée, de teinture et de capsule, principalement pour traiter la dépression légère ou modérée, la dépression saisonnière, le trouble obsessionnel compulsif, l’anxiété et l’agitation nerveuse, de même que pour atténuer les symptômes de la ménopause et du syndrome prémenstruel. Il facilite la circulation cérébrale et agit ainsi sur l’artériosclérose : il diminue les pertes blanches. On le retrouve sous forme d’élixir floral, de produit homéopathique, d’huile, de crème et de teinture. Son huile, en application externe, fait merveille pour guérir les brûlures, cicatriser les plaies, régénérer les tissus superficiels, soulager les douleurs et autres inflammations. Nous avons fabriqué en 2016, et testé (!), à Palsi Ökotalu, les prototypes (très réussis) pour la commercialisation de l’huile de millepertuis 100% bio, ainsi que pour la teinture mère de millepertuis 100% bio. En vente dès cette année, après la récolte. Une petite production est envisagée dès la première année, car nous avons ensemencés en début d’automne, après avoir préparé le terrain qui semble très prometteur.

Surface ensemencée : 1,6 ha. Nous avions anticipé cette culture et avions récolté ces 2 dernières années jusqu’à 250 grammes de semences de millepertuis commun. Maintenant, avant la saison de récolte, il ne nous reste plus qu’à construire un séchoir professionnel de ferme pour un séchage de nos plantes de qualité pharmaceutique.

 

Principaux aspects botaniques et physiologiques

Nom botanique : Hypericum perforatum L.

Noms français : millepertuis, millepertuis commun, millepertuis perforé, herbe de la Saint-Jean, herbe à mille trous, herbe percée, herbe aux piqûres, trucheron, chasse-diable, etc…

Noms anglais : Common Saint John’s Wort, Kamath Weed

Nom estonien : Liht-naistepuna, emasterohi, jaanirohi, jeesuverelill, mariarohi, ninnilill, olangas, punalill, vereselituserohi, viinalill, viinapuna, jne…

Nom allemand : Johanniskraut

Famille : Hypéricacées, Hypericaceae

Le millepertuis commun est une plante herbacée vivace, robuste et raide, dont la base est ligneuse. Il peut atteindre 80 cm de hauteur, est très ramifié au sommet et porte de nombreuses fleurs jaunes qui sont groupées en une inflorescence large et diffuse. Les racines du millepertuis sont des rhizomes longs et vigoureux. Ses tiges sont munies de deux lignes saillantes et deviennent ligneuses. Les feuilles de la plante sont petites et présentent de nombreux et minuscules points translucides sur l’envers, visibles à contre-jour. Ces petits points translucides sont en réalité des glandes à huile qui rendent le limbe translucide. Les feuilles sont vert pâle, sessiles et opposées, de forme elliptique. Le revers des feuilles est parsemé de glandes noires qui sécrètent une substance odorante et volatile contenant de l’hypericine.

Les fleurs du millepertuis sont jaunes, brillantes et nombreuses. Elles ont cinq sépales et cinq pétales. Les bords des pétales sont dentés et, comme les feuilles, sont parsemés de glandes noires. Les fleurs ont de très nombreuses étamines, réunies en faisceaux. Elles sont bisexuelles. Lorsqu’elles se fanent, elles prennent une couleur rouille. Les bourgeons et les fleurs pressés entre les doigts laissent échapper un liquide rouge violet, l’hypericine. A Palsi Ökotalu, la floraison du millepertuis débute en juin/juillet et se prolonge jusqu’en août/septembre. Les fruits de la plante sont des capsules ovoïdes brunes et sèches, qui contiennent de nombreuses et minuscules graines qui vont de brunâtres à noirâtres.

Principales caractéristiques du millepertuis commun

- Le millepertuis est réputé pour ses propriétés antidépressives et pour soigner les contusions, les douleurs musculaires et les brûlures;

- Le millepertuis est une plante photosensibilisatrice, à cause de la substance toxique qu’elle contient : l’hypericine;

- Sa culture est facile si on lui procure un sol profond, pauvre, sec et bien drainé;

- Il est facile d’utiliser la méthode du semis pour reproduire le millepertuis;

- Les plants sont en place pour au moins quatre ans et l’on récolte les sommités fleuries et les feuilles dès la deuxième année sous de bonnes conditions;

- La récolte se fait au début de la floraison quand 20 à 25% des plantes sont en fleurs et que la teneur en hypericine est la plus forte;

- Le séchage et le conditionnement sont très importants si on veut obtenir un produit de haute qualité;

Séchage

Après la récolte, il faut enlever les parties mortes et rapidement étaler les plantes en une seule couche sur des claies. Il est également important de ne pas laisser la récolte au soleil, afin de garder le taux de principes actifs de la plante le plus élevé possible. Les sommités florales et les feuilles du millepertuis doivent être séchées dans le noir, immédiatement après la récolte, à une température entre 30 et 40°C. Il faut éviter le tassement qui provoque l’oxydation et le brunissement. Les fleurs contiennent entre 65 et 75 % d’eau. Dans de bonnes conditions, le séchage devrait être complet dans une période qui varie de 3 à 7 jours.

Au terme du séchage, il ne doit pas rester plus de 5 à 8 % d’humidité. Un taux d’humidité trop élevé risque de provoquer des moisissures et de rendre la récolte impropre à la consommation. Par ailleurs, à la fin du séchage, les bourgeons et les pétales doivent être encore jaunes et les feuilles et les tiges doivent être d’un vert tendre. Pour obtenir 1 kg de plantes sèches, il faut récolter entre 2,4 et 3,3 kg de plantes fraîches.

Rappel : Le millepertuis commun est photo sensibilisant (éviter le soleil). Par voie orale, il présente des interactions avec divers médicaments en diminuant ou en augmentant leurs actions. Son usage est toujours à signaler à son pharmacien et/ou à son médecin.

Huile de millepertuis et teinture mère de millepertuis, prototypes 100% bio PALSI ÖKOTALU
Huile de millepertuis et teinture mère de millepertuis, prototypes 100% bio PALSI ÖKOTALU

Huile de millepertuis et teinture mère de millepertuis, prototypes 100% bio PALSI ÖKOTALU

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Rédigé par Marika and Joel Kuhlmann

Publié dans #Fleurs médicinales et-ou comestibles

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Publié le 10 Janvier 2017

Pic épeiche à Palsi talu
Pic épeiche à Palsi talu
Pic épeiche à Palsi talu
Pic épeiche à Palsi talu
Pic épeiche à Palsi talu

Pic épeiche à Palsi talu

Le pic épeiche est un symbole (chez les Romains, c’était un oiseau prophétique) qui plaide en faveur du maintien des grands et vieux arbres aussi bien dans les villes et villages qu’en milieu agricole ou en forêt. Et il joue, par son activité incessante, un rôle fondamental dans l'écologie des forêts.
La sylviculture intensive conduit à une homogénéisation des peuplements forestiers et à un abaissement de l'âge moyen des arbres. Les vieux arbres qui dépérissent, les chandelles (parties du tronc qui restent au sol lorsqu'un arbre a été cassé), les chablis (arbres déracinés tombés au sol), sont systématiquement éliminés au profit d'une exploitation à vocation économique et touristique, laquelle laisse de moins en moins de place aux pics. Une forêt sans pics est une forêt morte. Dans les réserves biologiques intégrales de la forêt de Fontainebleau en France ou de la forêt de Bielowieza en Pologne, la densité des populations de pics est élevée, alors qu'elle est quasiment nulle dans la plupart des forêts de l'Europe de l'Ouest aménagées pour l'accueil du public ou la production de bois d’œuvre.
 

Famille : Picidés

Genre : Dendrocopos

Espèce : major

Lieu de vie : de la taïga arctique jusqu'aux régions méditerranéennes

Noms :

Nom français : Pic épeiche

Nom estonien : Suur-kirjurähn

Nom russe : Большой пёстрый дятел

Nom anglais : Great Spotted Woodpecker

Nom allemand : Buntspecht

Statut de conservation :

  • En France : Tous les pics sont des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire. Arrêté du 17/04/1981, publié au JO du 19/05/1981.
  • En Europe : Protégé partout (inscrit à l'annexe II de la Convention de Berne). Apparemment peu menacé.
  • En Estonie : Protégé bien sûr, vous pourrez admirer au minimum un couple à Palsi talu.

Biométrie :

Taille : 24 cm

Envergure : 34 à 39 cm

Poids : 70 à 98 gr

Longévité : 11 ans

 

Le Pic épeiche (C’était l’oiseau de l’année 2016 de BirdLife Suisse) vit dans les forêts, les jardins et le paysage cultivé arboré. Il se nourrit principalement de larves d’insectes et, en automne et hiver, aussi de fruits et de graines. Comme foreur de cavités, le Pic épeiche dépend des grands et vieux arbres. Le maintien de ces éléments dans les villes et villages, en milieu agricole et dans les forêts est donc important.

Populaire et connu

De tous les pics, l’épeiche est probablement le plus répandu et le plus connu. Il vit partout où il y a des arbres d’un certain diamètre, aussi bien dans les agglomérations qu’en forêt ou en milieu agricole. Ce pic, de la taille d’un merle, est principalement noir et blanc ; seul le bas-ventre présente une tache rouge vif. Le mâle porte une petite tache rouge sur la nuque, les juvéniles ont une calotte rouge. La femelle du Pic épeiche n’a pas de tache rouge à la nuque.

Intelligent et polyvalent

Avec son bec puissant et avec sa force, le Pic épeiche creuse le bois pourri pour en extraire les larves d’insectes à l’aide de sa langue spéciale munie de crochets. En automne et hiver, surtout, les fruits et graines font également partie de son régime alimentaire. Les pives et les noisettes sont coincées dans une fourche ou une crevasse d’arbre, puis ouvertes avec le bec pour atteindre les graines succulentes. Le Pic épeiche utilise de telles « forges de pic » régulièrement. Au printemps, il perfore parfois les arbres d’une série de trous et lèche la sève.

Pas de maux de têtes pour le pic

La parade des Pics épeiches commence dès février en Europe de l’Ouest. Les mâles tout comme les femelles tambourinent sur des troncs creux pour annoncer la recherche d’un partenaire et délimiter par la même occasion leur territoire. Ce tambourinage porte sur une longue distance, audible jusqu’à 800 mètres alentour. Le bec et la tête du pic sont alors soumis à d’énormes pressions. Grâce à du cartilage compressible, un cerveau très bien protégé et une mandibule inférieure, qui disperse partiellement la violence des coups dans le reste du corps, le pic n’a pas de maux de tête. Son bec solide, sorte de ciseau à bois, frappe entre 5 et 20 coups par seconde, à une vitesse estimée de 25 km/h. C’est d’autant plus impressionnant que, sur une journée, l’oiseau actionne son marteau piqueur près de 12 000 fois!

Grâce à ses rectrices renforcées, sur lesquelles il peut s’appuyer, et son doigt postérieur qu’il peut placer selon les besoins, le Pic épeiche peut grimper sur les troncs avec aisance. Après l’accouplement, la femelle pond environ 6 œufs blancs dans une cavité d’arbre. Les jeunes y grandissent en toute sécurité. Peu avant l’envol, on peut entendre crier les jeunes intensivement depuis leur trou.

Rôle important dans l‘écosystème

Comme les Pics épeiches n’utilisent leur loge généralement qu’une seule saison de nidification, des cavités se libèrent régulièrement. De nombreuses espèces animales viennent ensuite loger dans ces trous de pic. En font partie les mésanges, la Sittelle torchepot (vraiment commune à Palsi talu !), le Gobemouche noir et des chauves-souris, mais aussi le loir gris, le muscardin et de différents insectes, comme les frelons (que nous protégeons et que vous pouvez observer à Palsi talu) ou les guêpes ou des coléoptères du bois mort. Il est donc essentiel de conserver les arbres à cavité.

Ambassadeur des grands arbres et les haies dans les agglomérations...

Les grands arbres indigènes n’ont souvent plus leur place dans les quartiers densément construits. Il faut les réintégrer sciemment lors de projets de construction. Ils ne représentent pas seulement un habitat pour le Pic épeiche et consorts, mais donnent aussi du cachet à un quartier, tempèrent l’atmosphère en été et filtrent la poussière. Les haies composées d’arbustes indigènes fleurissent au printemps et colorent nos automnes avec leurs baies appréciées de nombreuses espèces animales.
... et en milieu agricole

Le Pic épeiche vit aussi dans le milieu agricole, pour autant qu’il y trouve des habitats bien pourvus en grands arbres : haies hautes, allées, bosquets, vergers. De nombreuses autres espèces profitent de ces paysages richement structurés. Les grands et vieux arbres, appelés arbres biotope, sont des éléments importants dans les forêts. Souvent, ces géants de la forêt abritent une grande diversité en espèces : les cavités, l’écorce crevassée et la couronne offrent un abri, un site de nidification et de la nourriture pour les insectes, les chauves-souris et les oiseaux.

En s’attaquant aux troncs, le pic épeiche favorise aussi la colonisation des arbres morts par les champignons, les insectes xylophages de type coléoptères, dont l’action aide la décomposition. «Il participe ainsi au cycle de la nature», indique Michel Antoniazza (Ornithologue suisse averti) qui précise que le pic épeiche s’en prend le plus souvent à des arbres dépérissants.

Un omnivore gastronome

Ce pic bigarré (une jolie tache rouge vif au bas-ventre et une seconde plus petite sur la nuque des mâles s’ajoutent à son plumage noir et blanc) agit davantage en gastronome averti que par pure philanthropie. Car, dans le bois pourri des vieux arbres, il débusque les larves dodues des coléoptères. A ce propos, il se murmure dans les milieux autorisés que l’ouïe du pic est suffisamment développée pour lui permettre d’entendre le bruit du grignotage de ces larves qu’il affectionne tout particulièrement. Il creuse ainsi de manière très précise et extrait son menu grâce à une langue dont il se sert comme d’un efficace ustensile de cuisine. Rétractile, elle peut en effet sortir d’une dizaine de centimètres hors de son bec et ainsi accrocher les larves grâce aux petits crochets qui se trouvent à son extrémité.

Sa pitance, le pic épeiche ne la trouve pas exclusivement enfouie dans les arbres. Omnivore, il ingurgite volontiers des graines de pives ou des noisettes, qu’il ramasse à même le sol, souvent après les avoir fait tomber. Pour y goûter, il a une astuce. Ou plutôt une méthode bien rodée. Il coince le fruit dans une crevasse et pulvérise son enveloppe à coups de bec. Visiblement gourmet, il fait évoluer ses menus au gré des saisons. Il perfore au printemps les arbres pour en lécher la sève. A l’été, il ne crachera pas sur les chenilles et autres insectes qu’il pourra dénicher sur des feuilles.

 

Note sur les pics :

La destruction des forêts primaires d'Afrique, d'Asie et d'Amérique apparaît comme la cause directe de la disparition rapide de nombreuses espèces de pics. Le pic à bec d'ivoire (Campephilus principalis), commun au XIXe siècle dans le sud des États-Unis et en Amérique centrale, a été totalement éradiqué en une cinquantaine d'années. Malgré la protection tardive des derniers lambeaux de son habitat naturel et son inscription à l'annexe I de la Cites, on peut le considérer comme probablement éteint.

Le pic mar a presque totalement disparu de la Scandinavie en peu de temps en raison de l'enrésinement à but commercial de la forêt, au détriment des vieilles futaies (chênes…). En France, si le pic mar est encore présent, on peut craindre que l'augmentation des surfaces enrésinées et le rajeunissement des classes d'âge des arbres contribuent à la diminution de ses effectifs, déjà constatée ici et là.

 

Références utilisées :

IOC World Bird List (v4.3) - Gill, F and D Donsker (Eds). 2014.

HBW Alive

Birdlife, http://www.birdlife.ch/fr/content/oiseau-de-lannee-2016-pic-epeiche

Avibase :

http://avibase.bsc-eoc.org/species.jsp?lang=FR&avibaseid=BC863B3A&sec=summary&ssver=1

IUCN Red List

http://www.oiseaux.net/oiseaux/pic.epeiche.html

http://www.mrugala.net/Nature/Animaux/Pic%20Epeiche/Pic%20Epeiche.htm

http://beh.free.fr/cm2000/pic/

http://www.larousse.fr/encyclopedie/vie-sauvage/pic_%C3%A9peiche/184860#e5Jb74JgkJXLBA87.99

 

Suur-kirjurähn

Suur-kirjurähn on ilmselt kõige enam tuntud rähniliik. Ta on ilusa kirju sulestikuga lind. Valdavad on kontrastsed must ja valge, aga sabaalune on helepunane ning ka laubal asub punane laik. Isaslindudel on lisaks veel punane kukal. Iseloomulikud on talle veel väga pikk kleepuv keel, mida on hea putukakäikudesse sisse lükata, et sealt toitu kätte saada, ja väga jäik ning teravatipuline saba, mis on puutüvel tegutsedes tänuväärseks toeks.

See Euraasias ja Aafrikaski laialt levinud lind on ka Eestis väga sage. Elupaigaks on talle kõikvõimalikud puistud: alates asulates olevatest aedadest kuni suurte metsade keskosadeni välja. Meelispaigaks on aga niisked kuuse-segametsad. Vanemad kaitsevad koos agaralt oma territooriumi. Eriti häälekad on isaslinnud veebruarist aprillini, mil algab pesitsusaeg. Sel perioodil trummeldavad nad vahet pidamata.

Toitu hankides toksib rähn palju aeglasemalt ja vaiksemalt. Sel ajal meeldib tal segajatega ka peitust mängida. Nimelt kui inimene märkab rähni, siis jätab viimane mulje, et ei näinud ohtu ja libiseb nagu muuseas puu teisele küljele. Tegelikult märkab ta kõike ja selles võite varsti veenduda, kui näete teda vargsi puu tagant piilumas, "ega te lõpuks ometi ära ei ole läinud".

Esmalt laskub suur-kirjurähn oma toidupuu alusele ning siis hakkab järjest kõike hoolikalt läbi kontrollides üles liikuma. Nii võib ta tõusta rohkem kui 15 meetri kõrgusele puu otsa. Suvel on tal põhitoiduks putukate vastsed ja valmikud, aga talvel tarvitab rohkelt okaspuude seemneid. Selleks asetab ta käbi puuprakku ja hakkab nokalöökidega seemneid välja peksma. Sellise sepikoja läheduses võib tihti leida väga palju lammutatud käbisid. Vajadusel võib rähn ka puuprao käbi jaoks ise raiuda.

Pesaõõnsuse valmistab rähnipaar harilikult 2...8 meetri kõrgusele haavapuusse. Selle sügavus on kolmandik meetrit ja sissepääsu läbimõõt viis sentimeetrit. Aprilli lõpul või mai algul muneb emarähn 5...7 muna otse õõnsuse põhjale. Pärast paarinädalast haudumist kooruvad pimedad ning abitud pojad, kes aga peagi hakkavad suurt näljakisa tegema. Nad on nii aplad, et vanemad peavad neile iga paari minuti järel uue toidupala tooma. Söömisest on aga ka kasu, sest juba kolmenädalaselt võivad nad pesast lahkuda.

Suur-kirjurähn on hulgulind, osa meie rähne lendab talvel lõuna poole ja teised tulevad põhja poolt asemele. Ei kuulu looduskaitse alla.

http://bio.edu.ee/loomad/Linnud/DENMAJ2.htm

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Rédigé par Marika and Joel Kuhlmann

Publié dans #Animaux et nature, #Protection de la planète

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Publié le 6 Janvier 2017

Le Bäckeofe Alsaco-Lorrain-Estonien de Palsi taluLe Bäckeofe Alsaco-Lorrain-Estonien de Palsi talu
Le Bäckeofe Alsaco-Lorrain-Estonien de Palsi taluLe Bäckeofe Alsaco-Lorrain-Estonien de Palsi talu

Le Bäckeofe Alsaco-Lorrain-Estonien de Palsi talu

La richesse du sol alsacien exclut l’élevage des ovins ; cependant l’éclectisme de l’Alsacien (ou son esprit de synthèse), nous fait découvrir dans le Bäckeofe le mouton allié au porc et au bœuf.

Que signifie Bäckeofe ? La réponse est : four du boulanger.

L’origine de ce plat s’explique assez facilement. Autrefois, la lessive accaparait, surtout le lundi, toute l’activité de la « ménagère » ; aussi, résolvait-elle le problème de la cuisine familiale en portant chez le boulanger sa terrine garnie qui cuisait alors lentement dans le four, sans qu’elle ait d’autre souci que de la faire chercher par un de ses enfants quand midi sonnait à l’horloge du village.

Et toute démonstration verbale est superflue tant que l’on n’a pas apprécié, fourchette en main, l’harmonie qui règne dans un même pot lorsque des viandes (marinées ou non), des pommes de terre, (des carottes et un poireau), des oignons et bien sûr, du vin d’Alsace ont mijoté ensemble.

 

Nous vous proposons 2 recettes que nous employons traditionnellement, et que nous mixons !!!, avec bien sûr, 100% des ingrédients employés bio (Mouton de la ferme voisine, bœuf et pommes de terre d’une ferme bio du Sud Setomaa, porc d’une ferme bio de Võrumaa, oignons, carottes, poireau, laurier, thym, persil produit par Palsi talu, vin blanc sec bio et végan (d’Italie ! question de prix et de disponibilité), sel de mer artisanal de L’île d’Olonne en Vendée http://www.goo.gl/f6Xgoc, et poivre bio). Et de temps en temps, certains ingrédients ne sont plus disponibles ; C’est pour cela que la recette Palsi talu bouge au fil de la saison !

 

1ère recette : traditionnelle

Préparation et cuisson 3h30

Ingrédients :

Echine ou épaule de porc 500g / Epaule de mouton (sans os) 500g / Poitrine de bœuf désossée ou paleron 500g / Pomme de terre 1kg / Oignons 250g / 2 gousses d’ail / Vin blanc d’Alsace sec 50cl / 1 bouquet garni / Persil, thym, laurier, sel, poivre

Détailler la viande en morceaux égaux et la mettre à mariner pendant 24 heures avec un peu de vin blanc, quelques oignons, l’ail, le bouquet garni, le poivre.

Dans une cocotte en terre, disposer une couche de pommes de terre émincées, ensuite les viandes, les oignons émincés, puis une nouvelle couche de pommes de terre et oignons émincés. Mouiller avec le vin blanc.

Fermer la terrine avec son couvercle et faire cuire au four du boulanger pendant 2h à 2h30.

Servir tel quel dans la terrine où s’est effectuée la cuisson.

Remarques : Suivant le goût on peut ajouter, en plus de la viande indiquée, une queue et un pied de porc. Et pour justifier son nom, ce mets devrait être cuit obligatoirement dans le four du boulanger (voir l’introduction).

Recette empruntée à « Les recettes de la table alsacienne de Joseph Koscher, Antoine Diss, Francis Hinault et Charles Euler – Société alsacienne d’édition et de diffusion - 1969

 

2ème recette : « moderne »

Pour 6 personnes, préparation 1h, cuisson 3h30

Ingrédients :

Echine de porc 1kg / 1 pied de porc coupé en rondelle / Epaule de mouton désossée 500g / Gîte de bœuf 500g / Pommes de terre 1,5kg / carottes 300g / 1 poireau / Oignons 200g / Vin blanc 1l / sel, poivre

Couper la viande en morceaux moyens, 5 à 6 centimètres.

Laver, éplucher et couper les pommes de terre, le poireau, et les carottes en rondelles.

Emincer les oignons.

Beurrer le fond d’une terrine.

Répartir les oignons dans le fond, puis ajouter une couche avec la moitié des pommes de terre et une couche avec la moitié des carottes. Saler, poivrer.

Disposer la viande, les rouelles de pied de porc. Saler, poivrer.

Recouvrer des rondelles de poireau, du reste de carottes puis de pommes de terre.

Verser le vin jusqu’à hauteur de la terrine. Couvrir et faire cuire au four à 220°C, thermostat 7, pendant 3 heures 30.

Recette empruntée à « Spécialités salées d’Alsace, Saveurs d’hier et d’aujourd’hui » par Didier Roeckel et son équipe du restaurant de la Couronne d’Or à Scherwiller – I.D. l’Edition – juin 2012

 

Remarque Palsi talu : Pour accompagner ce plat, le vin qui l’accompagne à Palsi talu provient non d’Alsace, mais de l’autre côté de la montagne (de Lorraine)! Probablement un sacrilège pour les alsaciens purs et durs… mais qui convient très bien au Bäckeofe.

Et en plus, ce n’est pas un vin blanc, mais un vin gris bio du Domaine de Muzy - Terre Amoureuse 2014 11,8%vol – IGP Côtes de Meuse – V. et JM. Liénard – F-55160 Combres. Tél 03 29 87 37 81. http://www.domainedemuzy.fr

 

Le Bäckeofe et une pièce de viande de boeuf bio de Setomaa.
Le Bäckeofe et une pièce de viande de boeuf bio de Setomaa.Le Bäckeofe et une pièce de viande de boeuf bio de Setomaa.

Le Bäckeofe et une pièce de viande de boeuf bio de Setomaa.

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Rédigé par Marika and Joel Kuhlmann

Publié dans #Recettes de cuisine

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