Publié le 18 Juin 2023

Arnica à Palsi talu
Arnica à Palsi talu
Arnica à Palsi talu

Arnica à Palsi talu

Il n'y aurait pas d'espèces indigènes d'arnica en Estonie. Mais bizarrement, nous en avons à Palsi talu et nous ne les avons pas plantées!

Et elles sont dans la nature, pas dans un jardinet!

La famille arnica comporte environ 32 espèces :

  • Arnica alpina – alpi arnika
  • Arnica acaulis
  • Arnica amplexicaulis
  • Arnica angustifolia – ahtalehine arnika
  • Arnica cernua
  • Arnica chamissonis – Chamisso arnika
  • Arnica cordifolia – südajalehine arnika
  • Arnica dealbata
  • Arnica discoidea
  • Arnica fulgens
  • Arnica ×gracilis
  • Arnica griscomii
  • Arnica lanceolata – süstjas arnika
  • Arnica latifolia – laialehine arnika
  • Arnica lessingii
  • Arnica lonchophylla
  • Arnica longifolia
  • Arnica louiseana
  • Arnica mallotopus
  • Arnica mollis – pehme arnika
  • Arnica montana – mägiarnika
  • Arnica nevadensis
  • Arnica ovata
  • Arnica parryi
  • Arnica rydbergii
  • Arnica sachalinensis – sahhalini arnika
  • Arnica sororia
  • Arnica spathulata
  • Arnica unalaschcensis
  • Arnica venosa
  • Arnica viscosa

 

fleurs d'arnica récoltées à Palsi talu

fleurs d'arnica récoltées à Palsi talu

L’arnica est une plante millénaire reconnue pour ses nombreux bienfaits. Ses composants actifs lui permettent notamment d’agir comme un antidouleur, un antibactérien et un anti-inflammatoire.

De la famille des astéracées, tout comme la camomille ou le souci, l’arnica est une plante médicinale qui pousse en altitude. En Europe, on la trouve principalement sous la variété de Arnica montana L. Cette plante est utilisée depuis des siècles pour soulager et calmer. Déjà, dans la Grèce antique, on avait recours à l’arnica pour traiter certains maux. En floraison au début de l’été, elle est réputée depuis le Moyen-Âge pour ses propriétés apaisantes et calmantes.

Cette herbacée vivace possède un rhizome souterrain surmonté par une tige dressée et ramifiée, terminée par des fleurs jaunes, avec un capitule en forme de marguerite. Ses vertus sont principalement concentrées dans les sommités fleuries.

A Palsi talu, la cueillette, manuelle, est limitée à un certain nombre de fleurs.

Culture et entretien de l'Arnica
Peu de plantes ont une signification et une histoire culturelle aussi chargées que l’arnica. Des temps païens passant par le christianisme et encore jusqu’à l’homéopathie moderne, elle joue un rôle de premier plan. Mais c’est avant tout sa fleur, d’un jaune éclatant, qui ravit encore aujourd’hui et confère un aspect solaire aux plates-bandes, balcons et bouquets.
Une plante aux pouvoirs guérisseurs
Origine
Le genre botanique arnica comprend environ 30 espèces et appartient à la famille des Asteraceae.
Fleur, feuille, couleur
L’arnica est un genre de plantes vivaces et annuelles qui comporte une à trois tiges poilues dont partent une à trois paires de feuilles ovales également couvertes de poils drus. Elle atteint une hauteur entre 20 et 30 cm. Sa fleur, d’un jaune éclatant, consiste en fines pétales oblongues regroupées en rosace et peut avoir un diamètre de jusqu’à 8 cm.
Symbolique/usage
L’arnica est une plante particulièrement chargée de symboles et d’histoires. Dans les croyances païennes, elle était considérée comme une plante magique très puissante dans la mesure où sa fleur d’un jaune éclatant semblait incarner la puissance du soleil. Le christianisme chassa cette croyance, mais garda l’arnica pour la charger d’autres significations. Ainsi Hildegarde de Bingen, grande mystique du Moyen Age, accusait encore l’usage païen de l’arnica en la décrivant comme un aphrodisiaque pour les deux sexes. En même temps, l’arnica était attribuée à Marie et utilisée dans certaines régions allemandes dans les bouquets qu’on posait pour la Vierge dans les églises, le jour de l’Assomption. L’homéopathie moderne apprécie l’arnica pour ses capacités à calmer la douleur d’une égratignure, foulure ou entorse. Malgré ses vertus avérées, l’arnica peut être toxique et très dangereuse si l’on essaie de la transformer soi-même en concoctions médicinales. Il est fortement recommandé de s’en tenir aux produits disponibles en pharmacie et en parapharmacie !
Floraison
Les arnicas fleurissent de mai en août.
Comment entretenir les arnicas ?
Substrat
Même si l’arnica n’est pas une plante exigeante, elle préfère des sols acides pauvres en calcaire. Il est conseillé de mêler de la tourbe au terreau pour assurer l’acidité optimale pour sa croissance.
Semences/ temps de plantation
Les semences de l’arnica se cultivent à l’intérieur dès le mois de février. Le printemps est le moment idéal pour planter les arnicas à l’extérieur. A ce moment, il est également possible de répandre les semences directement dans le jardin. Comme l’arnica a besoin de lumière pour germer, il ne faut surtout pas couvrir les semences avec du terreau mais les placer dessus et légèrement couvrir de foin pour éviter leur dispersion. Dans tous les cas, il faut attendre jusqu’à trois ans avant la première floraison.
Exposition lumineuse et arrosage
L’arnica aime le soleil et doit être arrosé régulièrement. Cependant elle ne tolère pas un excès d’humidité accumulée.
Engrais
Il ne faut surtout pas utiliser d’engrais.
Multiplication et division
L’arnica se laisse diviser après la fin de la période de floraison. Elle se multiplie d’elle-même par ses semences qui peuvent voler loin telles celles du pissenlit.

https://www.conservation-nature.fr/plantes/arnica/

Arnica : liste des différentes espèces

Arnica : liste des différentes espèces

Arnica montana

Arnica des montagnes

 

Description Botanique
  • Plante vivace de 2-6 dm à tige dressée, simple ou peu rameuse, brièvement pubescente-glanduleuse
  • Feuilles un peu fermes, sessiles, entières ou à dents obscures, ovales-lancéolées ou oblongues-lancéolées, glabrescentes, les radicales étalées en rosette, les caulinaires opposées au nombre de une ou deux paires
  • Involucre à folioles lancéolées, aiguës
  • Akènes pubescents
  • Capitules grands, 7 à 8 cm de diamètre, solitaires ou assez souvent 3-4 terminant les rameaux opposés
  • Fleurs d'un jaune-orangé.

Plante en partie toxique: Plante dont toutes les parties sont forment toxiques. Si une des parties est ingérée à petite dose, cela provoque des symptômes comme des maux de tête, des vomissements, une certaine nervosité et des diarrhées. A forte dose, cela peut provoquer la mort par arrêt cardiaque

https://fr.wikipedia.org/wiki/Arnica_des_montagnes

Arnica chamissonis

Arnique chamissonis

 

Thérapeutiquement équivalent à l'Arnica montana. Elle a en effet une composition chimique proche, bien que distincte. Elle est beaucoup plus aisée à cultiver et, fleurissant dès l'année de mise en place, beaucoup plus productive. En cas d'alignement des pharmacopées françaises et autres pharmacopées nationales sur la pharmacopée européenne, il est probable que les cultures de Arnica chamissonis subsp. foliosa remplaceront la production issue de stations sauvages de Arnica montana.

Plantation de l'Arnique chamissonis : l'arnique chamissonis appréciera un emplacement ensoleillé. Elle produit des fleurs de couleur jaune à partir de juin. Cette période s'est soldée jusqu'au mois de juillet. Les feuilles de cette plante sont caduques. Cette plante vivace ne craint pas l'hiver. Pour planter l'Arnica chamissonis, il faut un sol sableux, limineux et humifère au Ph neutre ou acide. Un sol drainé est suggéré pour cette plante vivace, qu'il faudra arroser modérément.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Arnica_chamissonis

Non thérapeutique

Arnica cordifolia

heartleaf arnica

 

Originaire de l'ouest de l'Amérique du Nord.

https://en.wikipedia.org/wiki/Arnica_cordifolia

Arnica fulgens

Arnica orangée

foothill arnica - hillside arnica

 

Originaire de l'ouest de l'Amérique du Nord. https://plants.usda.gov/home/plantProfile?symbol=ARFU3 Les feuilles sont principalement situées autour de la base de la plante. Ils sont en forme de lance à ovale et ont des touffes de fibres laineuses à l'aisselle. Ils mesurent jusqu'à 12 cm de long et il peut y en avoir quelques uns beaucoup plus courts plus haut sur la tige. Chaque tête a un centre de fleurons à disques dorés glandulaires bordés de fleurons à rayons dorés de 1 à 3 cm de long.

https://en.wikipedia.org/wiki/Arnica_fulgens

Arnica angustifolia

Arnica arctique

 

Munie d'une tige velue et pouvant atteindre entre 10 et 20 cm de hauteur, elle fleurit peu après la fonte des neiges affichant une couleur jaune orangée. Proche de l'espèce européenne, l'arnica arctique affectionne les endroits secs, en particulier calcaires. Connue aussi sous le nom d'arnica à feuilles étroites. Elle est originaire des régions froides d'Europe, d'Asie et d'Amérique du Nord (nord et ouest du Canada, Alaska, nord des Rocheuses).

https://en.wikipedia.org/wiki/Arnica_angustifolia

Arnica latifolia

 

Originaire de l'ouest de l'Amérique du Nord. https://en.wikipedia.org/wiki/Arnica_latifolia Arnica latifolia est une plante herbacée vivace qui pousse à partir d’un long rhizome et produit une tige velue, la plupart du temps nue, d’une hauteur de 10 à 50 cm. Il a un groupe de feuilles autour de sa base et généralement quelques paires le long de la partie inférieure de la tige. Les feuilles sont en forme de lance à larges et presque en forme de cœur, et sont généralement dentées. Chacune a un centre composé de fleurs jaunes et de plusieurs fleurs jaunes atteignant 3 cm de long.

Arnica mollis

Arnica moelleux ou arnica soyeux

soft arnica, or hairy arnica

 

Arnica Mollis est une espèce nord-américaine d'Arnica. Elle est originaire du Canada (la Colombie-Britannique, l'Alberta, le Québec et les 3 territoires arctiques) et les États-Unis (Alaska et les montagnes occidentales jusqu'au sud du comté de San Bernardino, en Californie et au comté de Rio Arriba, au Nouveau-Mexique). C'est une plante herbacée vivace produisant une ou plusieurs tiges velues, glanduleuses, la plupart du temps nues, d’une hauteur de 20 à 60 cm. Il y a 3 à 5 paires de feuilles principalement le long de la moitié inférieure de la tige, chacune de forme oblongue et de 4 à 20 cm de longueur.

Arnica lonchophylla

Arnica lonchophylle

 

Arnica lonchophylle a une tige érigée profondément enracinée qui est généralement non ramifiée. Leurs feuilles opposées duveteuses sont portées vers le sommet de la tige. Les feuilles basales coriaces et ovoïdes sont disposées en rosette. Ils présentent de grandes fleurs jaunes ou oranges avec des rayons et de nombreux rayons. Les phyllaries ont des poils qui s'étendent depuis longtemps. Le fruit ressemblant à une graine a un pappus de soies plumeuses, blanches ou pâles. Ce genre circumboréal et montagnard (subalpin) se rencontre principalement dans les régions tempérées de l’ouest de l’Amérique du Nord, avec quelques espèces originaires des régions arctiques du nord de l’Eurasie et de l’Amérique du Nord. https://en.wikipedia.org/wiki/Arnica_lonchophylla

 

En France, dans les Vosges

La sauvegarde de l’arnica des Vosges

C’est sur les sommets vosgiens que Weleda prélève l’arnica sauvage depuis plus d’un demi-siècle pour ses préparations médicales. Chaque été, le laboratoire fait appel à une association vosgienne regroupant des producteurs cueilleurs, pour y  récolter environ 2 tonnes de plantes fraîches entières destinées aux préparations pharmaceutiques. Affectionnant les sols  acides et les prairies bien exposées, l’arnica a trouvé ici sa terre de prédilection : des versants déboisés, battus par les vents et dont la pluviométrie rappelle l’Irlande…

Cependant, ces dernières années, le développement de nombreuses activités menaçaient irrémédiablement l’arnica dans les Vosges du Sud :
• l’élevage intensif (fertilisation, chaulage), qui modifie le degré d’acidité et la composition du sol ;
• l’augmentation des infrastructures touristiques et de loisirs (piétinements plus importants).
Des mesures devaient donc être prises rapidement afin d’assurer la pérennité de l’espèce sur le site vosgien. C’est de ce constat et de cette urgence qu’a été rédigée et signée la «Convention Arnica» en juin 2007, qui régit depuis la cueillette dans le Parc Naturel régional des Ballons des Vosges.

La «Convention Arnica»

Fruit de la collaboration de Vosges Développement, du Parc naturel régional des Ballons des Vosges et du Laboratoire  Weleda, la «Convention Arnica», signée le 22 juin 2007, comprend les consignes précises à l’attention des cueilleurs, des agriculteurs et divers partenaires. 
La cueillette est désormais soumise à des règles strictes. Ne peuvent être cueillies que les plantes en pleine floraison, en  laissant sur place une tige fleurie tous les 5m² pour les insectes butineurs et les plants avec fleurs fanées pour le semis.  Seules sont autorisées les récoltes manuelles. Les périodes de cueillette y sont réglementées et un suivi des volumes d’arnica prélevés est prévu.

 

 

La convention définit aussi à l’attention des exploitants agricoles des normes quant au chargement en bétail des prairies concernées. Tout amendement chimique, chaulage, apport de fumure organique ou minérale, traitement phytosanitaire et sur-semis y sont proscrits. 
Enfin, la convention rappelle aux laboratoires pharmaceutiques l’obligation des demandes d’autorisation de récolte auprès des communes. Celles-ci se sont engagées à faire respecter les directives de la convention avec l’aide des brigades vertes de l’ONF (Office National des Forêts) et de l’ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage). 
Le Parc naturel régional des Ballons des Vosges est le médiateur pour tous les acteurs du site. 

 
 
Les bienfaits de la cueillette pour la sauvegarde de la plante

Une étude agro-environnementale effectuée par le Laboratoire de Phytoécologie de l’Université de  Metz pendant 3 années consécutives sur le site du  Markstein, co-financée par Weleda et le Parc Naturel régional des Ballons des Vosges, a démontré qu’une intervention humaine était bénéfique et nécessaire à la survie de l’arnica. Sans cela, la plante est menacée par l’envahissement des espèces arbustives  (bruyères, myrtillers), la forêt se reformant naturellement. 
Ainsi, effectuée selon certaines règles, la récolte ne menace pas la survie de l’arnica mais lui est au contraire bénéfique.

Voir les commentaires

Rédigé par Marika and Joel Kuhlmann

Publié dans #Fleurs médicinales et-ou comestibles, #Estonie

Repost0

Publié le 16 Juin 2023

D’après un article de Floriane Louison du 15 juin 2023, publié dans Médiapart.

Article complet à lire sur Médiapart (payant)

Écosystèmes et pollution - La droite européenne prête à tuer la biodiversité

Évolution de l’abondance des populations d’oiseaux communs spécialistes en métropole entre 1989 et 2021 - Source : Programme STOC de Vigie Nature

Évolution de l’abondance des populations d’oiseaux communs spécialistes en métropole entre 1989 et 2021 - Source : Programme STOC de Vigie Nature

80 % de la nature européenne va mal!

 
Aujourd’hui, 80 % de la nature européenne est en mauvais état, selon un rapport de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE). On parle de forêts et de rivières qui se meurent, d’abeilles qui disparaissent. « La majorité des habitats et des espèces protégées ont un état médiocre ou mauvais », souligne l’AEE.
En France, 17 % des espèces de faune et de flore sont menacées ou éteintes, et leur risque d’extinction a augmenté de 14 % en dix ans, selon les chiffres d’un récent rapport de l’Office français de la biodiversité (OFB). Derrière, il y a des conséquences directes pour nos sociétés. Avec l’effondrement des pollinisateurs, une grande partie des cultures est en danger. Le rétrécissement continu des forêts exacerbe les dérèglements climatiques. La pollution des cours d’eau impacte déjà la disponibilité de l’eau potable partout en Europe.
Cet effondrement, largement documenté par la science, est le résultat des activités humaines : les gaz à effet de serre qui réchauffent la planète et déstabilisent la nature mais aussi l’usage massif des pesticides, la surexploitation des mers et des terres ou encore la bétonisation rampante des sols naturels. « En France, ces pressions n’ont pas été réduites significativement et se sont, pour certaines, intensifiées pendant la dernière décennie », souligne l’OFB.
Le règlement sur la restauration de la nature, pilier de la stratégie de l’Union européenne (UE) en faveur de la biodiversité, fait l’objet d’une fronde forcenée des eurodéputé·es de droite et d’extrême droite. « Une sorte de courses aux fake news s’est engagée de la part de la droite et de l’extrême droite, largement alignées »
Et pourtant ce texte sur la restauration de la nature est minimaliste!
 

Un règlement peu ambitieux

L’ambition du règlement européen sur la restauration de la nature était de faire quelque chose, sans pour autant engager une révolution écologiste. Preuve de son approche pragmatique, il a été soutenu par une coalition d’entreprises (A message to EU Heads of State and Government ), dont des géants de l’agroalimentaire tels que Unilever, Nestlé ou Coca-Cola.

« On est clairement en deçà de ce qui doit être fait, explique Swann Bommier, chargé de campagne chez Bloom, une ONG de protection des océans. On est à des niveaux de folie où la droite refuse d’entendre parler d’une loi qui ne répond même pas vraiment aux enjeux. »

Dans le texte de base, il s'agit de rendre obligatoire pour les États la mise en place d’ici à 2030 de mesures de restauration sur 20 % des terres et mers de l’Union européenne, les plus dégradées ou les plus stratégiques pour notre avenir. Par exemple, les écosystèmes qui ont le plus grand potentiel de stockage carbone, de prévention des catastrophes naturelles ou encore de production de nourriture.

« Ce règlement n’implique pas une augmentation des zones protégées, il n’inclut pas le concept de zones sensibles et il ne comprend aucun objectif de réduction des pesticides », liste le socialiste espagnol César Luena, négociateur en chef du Parlement pour ce règlement, dans une tribune publiée dans le journal espagnol Público.

Concrètement, il s’agit de « supprimer des vieux barrages sur les rivières qui gênent inutilement les habitats des poissons, établir des haies ou des petits bosquets d’arbres sur des exploitations agricoles pour créer des refuges pour les insectes qui vont ensuite polliniser les cultures et travailler les sols, augmenter la diversité des essences forestières pour améliorer la résistance des forêts face aux maladies et donc aux feux, etc. »décrit de son côté le président de la commission environnement du Parlement européen, le macroniste Pascal Canfin (groupe Renaissance).

Un axe anti-écologie à Bruxelles

Mettre des haies ou des arbres dans les champs s’est transformé en menace intolérable dans les discours des eurodéputé·es de droite et d’extrême droite. « Laisser des terres sans production à l’heure où la sécurité alimentaire est devenue un véritable enjeu pour les Européens m’apparaît totalement irresponsable », dénonce par exemple l'eurodéputée LR Anne Sander dans un communiqué du mercredi 14 juin. Ce dont il n’a jamais été question dans le règlement européen.

Il s’agit même de l’inverse : « Les opposants à ces nouvelles réglementations affirment qu’elles auront des effets néfastes sur les agriculteurs, la pêche et la société en général, suggérant qu’elles menacent la sécurité alimentaire et suppriment des emplois. Non seulement ces affirmations manquent de preuves scientifiques, mais elles les contredisent même », expliquent trois mille scientifiques dans une lettre publiée le 14 juin.

« Une sorte de courses aux fake news s’est engagée de la part de la droite et de l’extrême droite, largement alignées », dénonce Pascal Canfin, épinglant également les méthodes de la droite conservatrice pour saboter le texte. Après avoir claqué la porte des négociations, le chef du groupe PPE (droite), Manfred Weber, aurait notamment menacé ses propres élu·es d’exclusion en cas de vote favorable à la nature.

Le macroniste oublie de préciser que son groupe politique à Bruxelles, Renaissance, n’est pas en reste. En commissions agriculture et pêche, la quasi-totalité des député·es Renaissance a rejeté la proposition de règlement. Ils ont également été divisés au sein de la commission environnement, malgré leurs engagements en début de mandature de faire de la protection de la nature une priorité.

« Dans les faits, ce groupe n’a aucune colonne vertébrale écologiste. Chez Renaissance, sur l’écologie, on trouve à boire et à manger », estime l’ONG Bloom, qui a noté chacun·e des eurodéputé·es en fonction de leur performance écologique. Les notes des élu·es Renaissance vont d’un terrible 3,1/20 à un excellent 18/20.

« Cette réglementation est un exemple de ce rapport de force où droite et extrême droite travaillent ensemble contre l’écologie, et Renaissance est partagé, ce qui fait des majorités très faibles », analyse l’eurodéputée La France insoumise Manon Aubry.

Une dynamique alimentée par les enjeux électoraux à un an des européennes, avec une droite prête à tout pour conserver le vote agricole. Et qui pose une question plus large sur les capacités de l’Europe d’avancer, dans ces conditions, sur les questions environnementales.

Liens :

Proposal for a Nature Restoration Law : https://environment.ec.europa.eu/.../nature-restoration...
La biodiversité française en déclin, rapport de l'OFB : https://naturefrance.fr/.../Publication_10ansONB_web.pdf
Lettre publiée le 14 juin 2023 par trois mille scientifiques : https://www.idiv.de/.../ENGLISH_Scientists_support_Green...
On pouvait déjà lire en 2009 ceci "En Europe, la biodiversité se meurt" : https://basta.media/En-Europe-la-biodiversite-se-meurt

Voir les commentaires

Rédigé par Marika and Joel Kuhlmann

Publié dans #Protection de la planète

Repost0

Publié le 1 Juin 2023

Ail des ours à Palsi lors de la floraison (fin mai/début juin)

Ail des ours à Palsi lors de la floraison (fin mai/début juin)

Espèce d'ail croissant dans les bois. Moins fort que l'ail des jardins, mais plus subtil.

Avant tout, je vous fais part d'une histoire de traditions, qui peut mettre en péril une espèce très rapidement! 😥

Il est appelé "ail des bois" au Canada.

Les abus des dernières décennies en Amérique du Nord ont mis en péril cette espèce qui prend entre 7 à 10 ans pour se reproduire! car la-bas, ils commencent tout juste à consommer les parties vertes des oignons et la fleur d’ail, et ils ont l’habitude de manger les bulbes et de jeter le feuillage. Un vrai sacrilège! Sachez que 100% de l’ail des bois est comestible.

Au Québec depuis 1995, l’ail des bois bénéficie, à titre d’espèce vulnérable, d’une protection juridique. Son commerce est interdit et seule sa récolte en petite quantité, soit un maximum de 50 bulbes par personne par année, est autorisée à l’extérieur des 39 milieux protégés qui l’abritent.

Ailleurs au Canada, l’ail des bois est présent en Ontario et il est menacé ou fortement menacé au Manitoba, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse. Il semble également vulnérable dans au moins 3 des 30 États américains où l’espèce est connue : le Maine, le Rhode Island et le Tennessee.

Ail des bois, emblème des espèces en péril

Principe : On ne recolte pas les bulbes!

Fleurs de l'ail des ours
Fleurs de l'ail des ours

Fleurs de l'ail des ours

Réflexion sur la cueillette

 

À l’heure où notre conscience s’éveille à l’importance de réduire notre empreinte environnementale, pouvons-nous continuer d'exercer des activités de cueillette sans mettre en péril l’équilibre des écosystèmes ?

Avons-nous le droit de mettre en péril une ressource naturelle dont nous ne pouvons garantir la pérennité ?

Certes, la récolte de petits fruits comme les framboises ou les myrtilles, de plantes comme l'ail des ours peut faire partie de nos traditions, mais nous sommes aussi dans l’obligation de respecter la Nature.

La mise en valeur des produits forestiers non ligneux (P.F.N.L) ne peut se développer qu’à une échelle artisanale.

A Palsi talu, nous cultivons dans leurs milieux naturels des plantes qui nous autorisent une récolte parcimonieuse à des fins de consommation personnelle, comme pour l’ail des ours, les fraises des bois, les framboises, les myrtilles, les airelles, et de nombreux champignons.

On évalue que le plus grand danger pour celles-ci vient des récoltes commerciales illicites. Il est vrai que le marché des P.F.N.L (produits forestiers non ligneux) s’élevait déjà à 1000 milliards de dollars dans le monde en 2009 !... un grand danger pour la biodiversité, et pour la planète.

L' Ail des Ours

Il est originaire d'Europe et d'Asie Orientale.
Son nom d'ail des ours est dû au fait que les ours s'en délecteraient à leur réveil après des mois d'hibernation. Consommer cette plante leur redonnerait de l'énergie.
Légende ou vérité ? Peu importe mais l'histoire est belle.
D'origine ancienne, il était autrefois très consommé même dans la préhistoire. On retrouve sa trace au néolithique et les Celtes utilisaient ses vertus médicinales.

C'est une plante sauvage que l'on peut trouver en véritables tapis dans les sous-bois humides. En Europe il est assez présent sauf dans les régions méditerranéennes. Cette plante médicinale au parfum caractéristique est encore très répandue dans les forêts françaises, beaucoup moins dans les forêts estoniennes. Elle pousse principalement dans les endroits ombragés et humides et/ou près de petits cours d'eau. Mais attention, l'ail des ours ressemble au muguet et au colchique, qui sont tous deux extrêmement toxiques, et même à certains arums.
Rustique et vigoureux il dégage une forte odeur d'ail encore plus accentuée lors de sa floraison.  De plus sa floraison est mellifère.
Chaque tige d'ail des ours donne naissance à deux ou trois feuilles.
Les fleurs étoiles d'un blanc très pur apparaissent en ombelles et contiennent six graines qui sont facilement transportées par les fourmis ce qui provoque de nombreux semis spontanés.

L'ail des ours est très riche en vitamine C.

Son bulbe est comestible, comme l'ail commun, mais il ne faut pas le consommer pour respecter la plante et sa survie, ce sont les feuilles que l'on consomme, et ses fleurs avec parcimonie (car dans ce cas, pas de graines... et pas de reproduction!)
Les feuilles qui dégagent un agréable parfum d'ail se consomment en salade et agrémentent des omelettes, des légumes ou des viandes.
Les fleurs de l'ail des ours peuvent être utilisées pour parfumer de l'huile.

En Suisse l'ail des ours sert à fabriquer de la moutarde.

 

Palsi talu - Ail des ours

Palsi talu - Ail des ours

Comment différencier l'ail des ours avec le muguet ou les colchiques:

  •     Ail des ours : Feuilles souples, penchant un peu vers le bas, dessous de la feuille mat, odeur prononcée d'ail, pousse généralement en milieu humide en forêt, par exemple à proximité d'un ruisseau.
  •     Muguet : Feuilles plus rigides, dessous de la feuille brillant, feuilles poussant toujours par deux sur la tige, en position plutôt verticale, sans odeur.
  •     Colchique : Feuilles plus rigides que l'ail des ours, assez brillantes, plusieurs feuilles sur une "tige", plutôt à la verticale, sans parfum, présence souvent précoce d'un bourgeon au centre, pousse généralement dans les prés.

Les bienfaits de l'ail des ours

On raconte que les ours mangent beaucoup d'ail des ours à leur sortie d'hibernation afin de reprendre des forces. Il est vrai que l'ail des ours est riche en vitamine C, en fer et en huiles essentielles. Il a un effet détoxifiant et purificateur, et peut agir contre la fatigue printanière.

Ses feuilles sont dépuratives, hypotensives, anti-cholestérolémiantes, toniques et vermifuges. Se contenter de cueillir les feuilles et encore, une seule par dix plants, Les feuilles sont quasiment aussi bénéfiques pour la santé et plus digeste que le bulbe, qu'il ne faut pas cueillir car c'est une espèce très vulnérable, protégée par la loi dans de nombreux pays. N’oubliez pas qu’il faut sept ans de croissance de la graine à la graine, des soins attentifs et un milieu particulier pour les démultiplier.

Culture de l’ail des ours

Vous pouvez acheter des graines bio d’ail des ours dans le commerce assez facilement (Prix : environ 4€ pour 50 graines).

Cycle de l'ail des ours

L'ail des ours entre en période de repos végétatif durant l'hiver et l'été, à ces périodes il perd son feuillage mais son bulbe racinaire est bien présent. Après une période de repos végétatif, l'ail des ours développera ses premières feuilles au mois de mars. Les fleurs blanches apparaissent entre les mois d'avril et juin.

Réussir le semis d'ail des ours

L'ail des ours étant une vivace sauvage, le semis peut être un peu difficile. Nous vous recommandons de placer vos graines un mois au frigo puis les faire tremper la nuit précédant le semis.

Enrichir le sol en compost avant le semis, semer clair en juillet à mi-ombre (la température doit dépasser les 15°C) sur couche humide de terreau de semis, en recouvrant à peine les graines.

Arroser à la pomme (arrosage fin) au moment du semis puis à la pomme chaque semaine, jusqu'en septembre. Le semis lève en 3 à 4 semaines et va s'étaler au cours du temps, par exemple si vous effectuez votre semis mi-juillet, la levée aura lieu de mi-août à mi-septembre en fonction des conditions, de la graine etc. Maintenir un sol frais pour les jeunes plantules si les conditions sont sèches en septembre.

N'éclaircir que la 2ème année, à 20 cm, et en profiter pour consommer les jeunes plants retirés.

Mise en place au jardin

L'ail des ours étant une plante de sous-bois nous vous conseillons de l'implanter dans une partie ombragée de votre jardin. Arrosez en cas de sécheresse.

Récolte de l'ail des ours

Vous pourrez commencer à récolter l'ail des ours l'année suivante. Récoltez au fur et à mesure de vos besoins les feuilles et fleurs et laissez le bulbe racinaire en place. Les feuilles auront un arôme plus intense avant la floraison.

 

Synthèse de la culture de l'ail des ours :

  • Mode de multiplication : Semis et division des bulbes.
  • Destination : Potager, sous bois, emplacements ombragés.
  • Qualité du sol : Humifère, humide et léger
  • Amendement et Fertilisation : Les amendements ne sont pas indispensables, mais un apport de compost bien décomposé peut être effectué à la plantation.
  • Exposition : Mi-ombre à ombre.
  • Hauteur : 30 à 40 cm.
  • Espacement : 15 cm en tous sens entre deux bulbes.
  • Profondeur de plantation : 1 cm de recouvrement des graines avec de la terre affinée. Le bulbe devra être planté à 5 ou 6 cm de profondeur.

Culture et Entretien :

  • Semis en février ou mars sous abri ou directement en pleine terre du mois de mai au mois de juillet.
  • Les graines peuvent être récupérées sur des fleurs fanées et séchées pour les futurs semis. Elles conservent leurs facultés germinatives pendant 2 ans.
  • Le repiquage s'effectue dès la formation du bulbe.
  • Plantation des bulbes au mois d'octobre.
  • La division des bulbilles s'effectue au mois d'octobre, en les plantant de suite.
  • Si vous ne voulez pas de semis spontanés : couper les fleurs dès leur apparition.
  • Pendant la saison chaude, un paillage peut être effectué pour conserver l'humidité nécessaire à la survie des bulbes.

 

Cuisine

Les recettes à l'ail des ours sont des incontournables de mars/avril à mai. Pesto, beurre ou sauce à l'ail des ours relèvent les plats de pâtes, la viande, les légumes et les pizzas grâce à l'arôme corsé de l'ail sauvage. Nombreux sont ceux qui partent à la cueillette des feuilles odorantes. Il faut alors faire attention à ne pas confondre l'ail des ours. On attribue à l'ail des ours des propriétés bénéfiques pour la santé et c'est une bonne façon de reprendre du poil de la bête au printemps!

Les différentes conservations de l'ail des ours

  • En pâte: réduire en purée 1 bouquet d’ail des ours lavée et bien essorée avec 0,75-1 dl d’huile de colza. Saler, verser dans des bocaux propres et fermer hermétiquement. Conserver au frais et à l’abri de la lumière. Conservation: 1 an.
  • Au congélateur : voir ci-dessous
  • La déshydratation n’est pas un mode de conservation idéal pour l’ail des ours, qui perdrait une grande partie de son arôme. De plus, il est indispensable d’avoir un séchoir pour obtenir un résultat satisfaisant. On trouve toutefois de l’ail des ours séchée dans les grandes surfaces, au marché ou dans les magasins d’épices.

Congelez l'ail des ours

L'ail des ours ne reste pas longtemps frais dans le réfrigérateur. Pour le conserver plus longtemps, vous pouvez le congeler, et pour qu'il soit prêt à être versé dans la poêle, hachez-le finement, puis mettez-le dans un bac à glaçons avec de l'eau, de l'huile de colza ou du beurre.

Autre méthode : Conditionner les feuilles entières dans une boîte de congélation, en séparant les couches avec du papier sulfurisé. Placer la boîte au congélateur. Ainsi, les feuilles d'ail des ours gardent leur arôme et ne collent pas les unes aux autres. Conservation: jusqu'à 6 mois.

Conservez l'ail des ours frais

Mettre les feuilles d'ail des ours dans un sachet de congélation et ajouter quelques gouttes d'eau. Souffler dans le sachet pour le gonfler et le fermer à l'aide d'un clip. À chaque fois que l'on prélève une feuille, souffler dans le sachet avant de le refermer. Placé dans le bac à légumes du réfrigérateur, l'ail des ours reste frais pendant deux semaines.

Pesto à l'ail des ours

Pour env. 350 g soit 2-3 bocaux, selon la taille

  • 100 g d'ail des ours frais
  • 50 g d'amandes allumettes ou de pignons
  • 50 g de fromage râpé
  • 1,5 dl d'huile de colza
  • ½ cc de sel
  • un peu d'huile pour recouvrir le pesto

Préparation: env. 20 min

Rincer les bocaux et les couvercles à l'eau bouillante et les essuyer avec un linge propre.

Laver soigneusement l'ail des ours, bien l'essorer avec l'essoreuse à salade. Hacher grossièrement l'ail des ours avant de le travailler au mixeur avec les amandes allumettes ou les pignons, le fromage râpé, l'huile et le sel jusqu'à obtention d'une pâte fine.

Remplir les bocaux préparés jusqu'à 2 cm du bord. Pour éviter les bulles d'air, taper quelques fois délicatement les bocaux sur un linge plié sur le plan de travail. Nettoyer le bord supérieur du bocal avec un papier de ménage, remplir avec de l'huile jusqu'à 1 cm du bord. Fermer.

Conservation: env. 3-4 semaines au réfrigérateur.

Pour conserver le pesto plus longtemps, laisser sécher l'ail des ours durant quelques heures (p. ex. sur un linge propre) après l'avoir essoré, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de gouttes d'eau; et ne pas mettre de fromage! voir recette ci-dessous.
Pour essorer l'ail des ours sans essoreuse, disposer les feuilles au centre d'un linge propre, le tenir aux extrémités et faire tourner quelques fois avec force (à l'extérieur).
Bien remplir le récipient du mixeur pour plus d'efficacité. Mixer en plusieurs fois les grandes portions ou si le mixeur est petit.
Une fois ouvert, le pesto doit toujours être recouvert d'huile et consommé le plus rapidement possible.
Pour broyer les ingrédients sans mixeur, utiliser un grand verre doseur ou un récipient et réduire en purée au mixeur plongeant.

Recette simple de pesto :

- 100 g de feuilles d'ail des ours

- 50 ml d'huile d'olive

- 1 bonne pincée de sel 

Lavez et essorez soigneusement l'ail des ours.

Mixez-le avec l'huile d'olive et le sel jusqu'à l'obtention d'un pesto.

Voir les commentaires

Rédigé par Marika and Joel Kuhlmann

Repost0