Publié le 29 Avril 2023

Le nom Lycopersicon esculentum Mill. est maintenant un nomen conservandum. Depuis lors, la cladistique, s'appuyant sur les techniques modernes de biologie moléculaire , a conduit à inclure de nouveau la tomate dans le genre Solanum , dans le même clade que la pomme de terre (Solanum tuberosum), donnant ainsi raison à Linné.

Le nom latin de la tomate apparait donc maintenant : Solanum lycopersicum L.

Le nom donné par Miller (Lycopersicon esculentum Mill.) est encore utilisé dans de nombreuses publications!

Wiki en francais : https://fr.wikipedia.org/wiki/Tomate

Wiki en anglais : https://en.wikipedia.org/wiki/Tomato

Tomates cerises, tomates anciennes, variétés hybrides, tomates précoces... Il y a tant de variétés de tomates qu'il est impossible de toutes les lister.

Si vous ne voulez en choisir que 6, voici un exemple :

 

"Berner Rose" : Tomate 'Rose de Berne' ; avec sa chair rose, dense, juteuse et sucrée, cette variété de mi-saison est excellente en salade.

La tomate Rose de Berne est, comme son nom l'indique, une variété aux fruits plus claires que la tomate traditionnelle. C'est une tomate généreuse. Elle ravira vos papilles par sa saveur très douce.
Sa chair, très fruitée et juteuse est idéale pour vos salades de tomates. Elle ne contient pas beaucoup de pépins, elle est très savoureuse et pas du tout acide. Une belle grosse tomate bien ronde à chair ferme et généreuse et à la peau fine. Le plant de tomate Rose de Berne produira de très gros fruits rouge-rosé pouvant atteindre un poids de 400 grammes durant tout l'été.

La Rose de Berne supportant les climats frais et humides s'avère idéale dans les régions aux étés courts ou d'altitude. Elle s'avère aussi très résistante aux maladies, le mildiou notamment. Cette variété de port indéterminé, s'élève jusqu'à 2 m dans de bonnes conditions.

 

"Green Zebra : Tomate 'Green Zebra' ; en plus de sa couleur verte zébrée originale, elle se démarque par son goût acidulé.

Les tomates ‘Green Zebra’ apportent un peu d’originalité dans le potager et de saveur dans les plats ! Elles sèment le doute chez les jardiniers avec leur couleur verte à maturité. La tomate Green Zebra est une variété de mi-saison, produisant des grappes de 6 à 8 fruits, de 80 à 120 g. D'un diamètre d'environ six centimètres, le fruit se récolte au stade jaune rayé de vert, quand il est moyennement ferme. Sa chair vert émeraude est juteuse, dense, douce et légèrement acidulée, excellente et savoureuse en salade, conserve ou confite.

Les fruits sont ronds et de taille moyenne, pesant environ 90g. Le plant quant à lui, mesure environ 180cm de haut à maturité. Les tomates ont la peau lisse, leur couleur de base est un vert-jaune, rehaussé par des zébrures vertes. Lorsqu’on les coupe en deux, on observe une chair vert clair d’une teinte acide. Au cœur, on trouve quelques pépins et du jus promettant une dégustation rafraichissante.
Cette variété est souvent qualifiée de juteuse, douce et acide. C’est cet équilibre des saveurs qui la rend intéressante gustativement. Elle se marie bien avec d’autres tomates bien en chair. Elle est délicieuse cuisinée en gaspacho, en confiture, en sauce ou en tarte.
N’hésitez pas à la déguster fraîche, en réalisant une salade multicolore (une variante existe : la Black Zebra!)

 

"Andenhorn" : Tomate 'Cornue des Andes' ; un autre grand classique, une variété ancienne qui est très productive.

«Andenhorn», «Cornue des Andes», «Red Bull Horn», cette tomate rouge en forme de pointe a de nombreux noms et est connu dans le monde entier. L'ancienne variété vient à l'origine des agriculteurs des Andes péruviens et serait venu en Europe via la France. Des fruits inhabituels poussent sur les puissants plants qui rappellent les poivrons pointus dans la forme et la taille. Les plants à feuilles normales portent des feuilles de vert foncé denses, ont une croissance lente et grimpent à environ 2 mètres de haut. L'«Andenhorn» est une variété tardive qui prend généralement plus de 80 jours de la fertilisation à la maturité. 5 à 9 tomates poussent sur de fortes panicules. Ceux-ci atteignent un diamètre de 4 à 6 cm sur la tige, peuvent devenir jusqu'à 15 cm de long et peser jusqu'à 300 g. Les fruits pointus ont peu de jus et de graines. La pulpe délicate est enfermée dans une peau douce mais résistante. La peau peut être retirée sans effort. Le goût est très délicat, extraordinairement aromatique, fruité et sucré et équilibré.

A la cueillette, choisir des fruits bien rouges, souples au toucher. La tomate cornue des Andes est réputée et appréciée pour rester ferme à maturité. De même, elle contient peu de pépins et se révèle peu juteuse. En somme, il s’agit d’une tomate goûteuse, qui se révèle particulièrement adaptée et excellente en salades de crudités ou sous forme de généreux coulis. Un pur régal ! Mais l’andine cornue supporte aussi très bien la cuisson pour prendre part à de belles tartes par exemple, ou encore de savoureuses tartines chaudes.

L’andine cornue se montre plus sensible que ses congénères à la nécrose apicale, également appelée pourriture apicale (ou familièrement maladie du « cul noir »), causée par des arrosages trop irréguliers.

 

"Schwarze Krim' " : La tomate 'Noire de Crimée' ; un grand classique des tomates anciennes, avec des fruits pouvant peser de 250 à 500 grammes. Elle plaît aux enfants car elle est dépourvue d'acidité.

Comme son nom l’indique, elle provient de la Crimée ; une péninsule située au sud de l’Ukraine. Sa couleur pourpre foncé caractéristique est également à l’origine de son appellation.
Ce n’est que depuis une trentaine d’années que la tomate noire de Crimée est présente dans nos potagers.

La tomate à chair rouge à brun foncé «Noire de Crimée» a un arôme merveilleusement épicé et apporte une variété aux jardins.
La «noire de Crimée» atteint une hauteur maximale de 180 centimètres. C'est une variété de maturité tardive, avec des premiers fruits mûrs au début août. Les tomates se forment légèrement nervurées et brun violet. Les fruits atteignent un poids allant jusqu'à 350 grammes. La pulpe rouge foncé devient très douce lorsqu'elle est complètement mûr, et la peau est plutôt mince.
Vous pouvez décrire le goût comme doux, épicé et particulièrement "tomate".

 

"Ananas" : La tomate 'Ananas' ; cette variété ancienne tardive et côtelée n'a rien à envier à la tomate cœur de bœuf avec ses notes doucement sucrées et ses fruits pouvant peser plus de 500 grammes.

La tomate 'Ananas' est une variété de tomate ancienne, provenant des États-Unis (Kentucky), où elle porte le nom de Solanum lycopersicum 'Pineapple'. C'est une tomate de plus en plus plébiscitée par les jardiniers.
Les tomates 'Ananas' sont de grosses tomates de type chair de bœuf, rondes, légèrement aplaties au niveau du pédoncule ; le poids varie le plus souvent entre 250 et 400g, mais il n'est pas rare qu'il dépasse 600g. Il est même arrivé que certaines d'entre elles atteignent 1kg !
La peau des tomates 'Ananas' est jaune plus ou moins marqué de rouge, tandis que la chair est jaune, striée de rouge en son centre, rappelant la chair de l'ananas.
La peau des tomates 'Ananas' est fine et la chair est ferme, dense (voire un peu dure), charnue et fondante. La saveur est douce, fruitée, juteuse et très parfumée. Elle contient peu de graines. Une tomate parfaite pour les salades !
Sa croissance est indéterminée et peut atteindre une taille entre 1,2m et 2m de haut suivant les conditions de cultures. Son feuillage ressemble à celui de la pomme de terre. C'est une variété de tomate tardive dont la récolte s'étale de fin août à fin septembre (80 à 100 jours de culture, à partir du repiquage). Elle ne convient pas aux jardins situés dans les région froides et/ou montagneuses, où la saison estivale est courte. Elle a besoin de chaleur pour être productive ; les étés frais ne donnent pas de nombreux fruits.

 

"Marmande" : Tomate 'Marmande' : cette tomate à la chair sucrée et ferme présente de nombreux avantages gustatifs mais elle est aussi très productive.

https://tomatedemarmande.fr/

La Tomate Marmande produit de gros fruits rouge profond, très peu côtelés et légèrement aplatis. Il s'agit d'une variété issue de sélections successives de Pierre Gautriaud horticulteur à Marmande village du Lot-et-Garonne. Ses fruits moyens à gros - 100 à 300g - sont appréciés pour leur parfum et leur texture spécifique. Ils se prêtent parfaitement aux farcis, au jus et aux sauces mais aussi en salade où ils révèlent toute leur saveur. Teneur en sucre élevée. La Tomate Marmande est particulièrement adaptée aux étés frais et courts. La plantation des mini-mottes s'effectue d'avril à juin après les dernières gelées et la récolte de juillet à octobre.

'Marmande' appartient au groupe des variétés précoces bien que ce ne soit pas la plus hâtive de toutes les tomates rouges de calibre moyen. Vous récoltez la tomate 'Marmande' à partir du 20 juillet en moyenne. La tomate 'Marmande' appartient au groupe des tomates dites "semi-déterminée" c'est-à-dire que sa tige s'allonge mais en se divisant à chaque fois qu'elle fleurit, si bien que la tige peut atteindre une grande longueur (plus de 1,50 m) tout en se répartissant entre plusieurs "branches". C'est donc une tomate volumineuse, qu'il faut tuteurer au fur et à mesure.

 

 

D'autres choix possibles et judicieux!

Pamplemousse du grand père
Polémique autour de l'origine de cette variété pour certains variété originaire de Russie, pour d'autres création de Sébastien Berhier à Décines dans le Rhône. Croisement de 'Ananas' et 'Rose de Berne'.
Gros fruit rond, de 250 à 400 grammes, légèrement aplati et de faiblement à fortement côtelé, orangés, voilés de rose aussi bien sur l’épiderme que dans la chair. Type 'ananas' orange bigarré. Importante dépression à l'attache pédonculaire, trace d'ombilic irrégulière.
Chair de bœuf juteuse dense de couleur rosé à la saveur parfumée bon équilibre acidité/sucre. Contient peu de graines. Charnue, juteuse et sucrée! Excellente saveur.
Forte tendance à l'éclatement. Bon comportement dans les régions froides et/ou à saison courte.
Croissance indéterminée, Hauteur + 2m, Précocité tardive ou de mi-saison

 

German Gold
Très vieille variété fixée des années 1800 originaire d’Allemagne et cultivée par les communautés Mennonites de l'état de Virginie au cours des années 1880.
Synonyme: Allemande Dorée.
Fruit de 300 à 600 grammes, jaune orangé strié (marbré) de rouge et aux épaules vert clair ne se teintant de jaune qu'à pleine maturité. De forme ronde légèrement aplatie et peu côtelé aux épaules. La dépression au pédoncule est moyenne à forte. L'ombilic est en forme de trait très cicatrisé.
La chair est jaune marbrée et offre un joli contraste avec la couleur de la peau, très dense, type "Ananas". Saveur excellente, douce et délicieuse.
Croissance indéterminée. Hauteur + ou - 2m. Variété de mi-saison. Pour tous les climats.

 

Géante d'Orembourg
Variété originaire de Russie occidentale également cultivée en Sibérie dont le nom russe est inconnu.
Gros fruit rouge cramoisi de plus de 300 grammes, rond et plus ou moins côtelé, devenant difforme pour les plus gros.
Chair rose charnue, dense et fondante à saveur douce dénuée d'acidité (sucrée). Excellente qualité gustative.
Plant vigoureux au grand développement, feuillage régulier, croissance indéterminée. Hauteur + ou - 2m.
Variété de mi-saison. Production de seconde partie de saison. Pour climat frais.

 

Solanum pimpinellifolium

Pourquoi cette tomate sauvage de la taille d'une groseille est-elle si importante ?

Cette tomate sauvage se trouverait à la base de l’histoire des tomates.

Solanum pimpinellifolium est une tomate botanique sauvage rouge, de type “groseille” de 1 à 1,5 cm de diamètre. Originaire de l’Équateur et du Pérou, cette espèce est aussi naturalisée dans les îles Galápagos. Les fruits sont disposés en grappe de 15-20 fruits environ. C’est une espèce botanique au rendement très élevé, et résistante aux maladies.

Il y a des variétés annuelles. variétés bisannuelles et vivaces. Les autres noms communs sont German Raising Tomato et Tomatillo. Les branches sont minces et initialement dressées, devenant couchées ou décombantes. Les fruits sont petits, rouges, globuleux et comestibles. Ils peuvent être consommés cru, cuit ou séché pour une utilisation ultérieure. Les graines produisent une huile comestible qui peut également être utilisée dans la fabrication de savon. Les fruits ont également des usages médicinaux. Ils peuvent être utilisés comme traitement de premiers soins pour les brûlures, les échaudures et les coups de soleil. Ils sont également utilisés dans le traitement des rhumatismes et des maux de tête. La décoction de racine est ingérée pour soulager les maux de dents.

Solanum pimpinellifolium pousse à 1 m à un rythme rapide. Les fleurs sont pollinisées par les insectes. La plante est autofertile. Convient aux sols légers (sableux), moyens (loameux) et lourds (argileux) et préfère les sols bien drainés. pH approprié : sols légèrement acides, neutres et basiques (légèrement alcalins). Ça ne peut pas pousser à l'ombre, et préfère les sols humides.
Utilisation :
 

https://www.smithsonianmag.com/travel/why-wild-tiny-pimp-tomato-so-important-180955911/

 

 

Conseils de plantation

Les tomates aiment les sols riches en matières organiques, meubles, bien drainés et les bonnes expositions ensoleillées.
Une fois que les pieds de tomate ont atteint plus ou moins 15 cm et que les risques de gelées se sont éloignés (impérativement après le 15 mai en Estonie!), vous pouvez replanter vos tomates. Enfoncez la plante précautionneusement jusqu'au 2 premières feuilles. Laissez plus ou moins 50 cm entre chaque plant. Arrosez abondamment les pieds.

La tomate a besoin d’un substrat qui reste frais mais pas détrempé. C’est-à-dire qu’il ne faut pas le laisser sécher entre deux arrosages. À la belle saison, un arrosage tous les jours ou tous les deux jours est de rigueur. Appliquez une couche de paillage pour conserver l’humidité.

Soyez prêts, si le mildiou rôde!
 
Le mildiou (Phytophtora infestans) est une maladie/champignon qui peut ravager vos cultures en quelques jours lorsque le temps est humide et doux, se répandant par le sol et le vent principalement.
Les signes de sa présence sont des tâches brunes avec à l'arrière un voile blanc entourant la tâche, un brunissement de la nervure, des nécroses brunes sur les tiges et des fruits pourris qui deviennent impropres à la consommation.
 


Les conseils "Prévention"
🌱 Assurez une bonne rotation des cultures
🌱Choisissez, entre autre, quelques variétés hâtives ou plus résistantes au mildiou.
🌱 Pulvérisez du purin d'ortie, consoude et prêle dilué à 10% toutes les 2 semaines sur la plante
🌱 Coupez les feuilles touchant le sol
🌱Enlevez les gourmands des plants de tomates afin de limiter
le feuillage superflus qui retiendrait l'humidité
🌱 Laissez le sol s'aérer et assez d'espace entre les plantes
🌱Favorisez des emplacements ☀️ , surtout le matin
🌱 Si vous avez une serre, c'est évidemment idéal car l'humidité peut y être nettement plus réduite en cas d'été pluvieux
 
Les conseils "Intervention"
🌱Pulvérisez du Purin (voir ci-dessus) dilué à 30% tous les 2 jours
🌱Si vos plantes sont sous serre, essayez de faire monter la T° à plus de 33° en la fermant (après évacuation de la rosée et par jour ensoleillé).
A cette T°, les spores du mildiou sont fortement affectés.
🌱 Coupez les feuilles et tiges atteintes et les détruire
🌱 Désinfectez bien les outils utilisés avec du vinaigre blanc
🌱 Enfin, si rien ne semble fonctionné pour stopper la maladie, enlevez le plant et le détruire (brûler). Ne surtout pas le mettre dans votre compost.

 

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Rédigé par Marika and Joel Kuhlmann

Publié dans #Fruits et légumes

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Publié le 26 Avril 2023

Flacourtia rukam

Flacourtia rukam

De nouveaux fruits souvent délicieux et parfois mal connus.
Flacourtia rukam

 

Lovi lovi
Voilà un arbre de petite taille, originaire d’Asie du Sud-Est, qui se montre d’une générosité sans égal ; ses baies, à maturité, recouvrent presque entièrement les branches, à la manière des seurettes. Le fruit, magnifique, est de la taille d’une grosse cerise et son acidité fait qu’il n’est pas consommé autrement qu’en marmelade ou en confitures. Un régal !

Malpighia glabra

 

Acérola
Sans doute l’un des fruits les plus à la mode dans le monde aujourd’hui ; on prête en effet à l’acérola à peu près toutes les vertus. Autant les compléments alimentaires fabriqués à partir de ces fruits originaires d’Amérique du Sud ne présentent pas grand intérêt, autant cueillis fraîchement, ils sont à la fois délicieux et « tout bénéfice » pour la santé de ceux qui les consomment. Ce petit arbre ne prend pas beaucoup de place dans les jardins, n’hésitez pas à replanter des noyaux pour disposer à la maison de votre source de vitamines (l’acérola contient à volume égal vingt fois plus de vitamine C que l’orange).
Rollinia mucosa

 

Rollinia
Cousin du corossol, le rollinia (Rollinia mucosa) est originaire de la Caraïbe, de l’Amérique centrale et du sud des Etats-Unis. Fruit tropical, il s’est parfaitement bien acclimaté à Tahiti et on le trouve désormais très régulièrement au marché de Papeete. Beaucoup plus gros que la pomme-cannelle, le rollinia enferme une pulpe blanche délicieuse, plus fondante que cette des autres fruits de la famille des Annonacées. Pour être dégusté, il faut attendre que les protubérantes de sa robe jaune d’or noircissent complètement. Il se mange à la petite cuillère. Les plus gros rollinias dépassent le kilo. Les graines, râpées très finement, constituent un excellent insecticide.
Citrus medica

 

Main de Bouddha
Cet agrume, originaire d’Asie, est une espèce proche du pamplemousse et du cédrat, mais il ne contient pour ainsi dire pas de pulpe juteuse. C’est le blanc de son écorce, ses digitations, que l’on cuisine pour parfumer et relever délicatement des plats. Sans aucun doute le fruit le plus spectaculaire de nos étals, il est rare car pas si facile que cela à obtenir ; il faut en effet que le petit arbre qui le porte soit abrité du vent, bien exposé au soleil et parfaitement irrigué. Comme le cédrat, on peut aussi en faire de très bonnes pâtes de fruits.
Macadamia integrifolia

 

Macadamia
Originaire d’Australie, ce fruit renferme une noix célèbre depuis qu’elle a été associée à des chocolats ; le macadamia aux petites feuilles piquantes a été acclimaté aux îles Hawaii, mais il se plaît également parfaitement sous les latitudes polynésiennes. Seul inconvénient de cette noix, elle est à peu près incassable avec un casse-noix classique et même avec un marteau. Pour venir bout de ce tégument « blindé », il faut un petit instrument spécialement conçu pour cette délicate mission.
Hylocereus undatus

 

Pitaya
Originaire, comme toutes les Cactacées, du Nouveau Monde (Amérique centrale), le pitaya a été adopté voilà des décennies par les Asiatiques qui en produisent des quantités phénoménales au Vietnam, au Cambodge, en Indonésie, aux Philippines, sous l’appellation « cœur de dragon ». L’intérieur du fruit est blanc, piqueté de graines noires minuscules, parfois aussi jaune ou même rouge ; actuellement, on trouve essentiellement des pitayas extérieurement rouges, mais il en existe une variété très belle, de couleur jaune d’or. La fleur, énorme, ne s’ouvre qu’à la nuit et ressemble à la « belle de nuit (Epiphyllum oxypetalum).
A savourer servi très frais.
Bunchosia armenica

 

Bunchosie
La bunchosie est un fruit encore rare sur les étals. Ce fruit originaire d’Amérique du Sud (Andes) a la taille d’une grosse olive et se développe en grappes très denses. Mou à maturité, il renferme deux graines. La pulpe qui entoure ces deux graines a la consistance du beurre de cacao, d’où l’appellation vernaculaire anglo-saxonne de l’arbuste : « Peanut Butter Fruit ». Confitures, gelées, marmelades, condiments même, la bunchosie a de multiples usages pour qui sait la cuisiner.
Synsepalum dulcificum

 

Fruit miracle
Bien connu des jardiniers amateurs, le fruit miracle, originaire d’Afrique de l’Ouest, se développe sur un tout petit arbuste. Ses fruits rouge carmin à maturité ne présentent aucun intérêt gustatif précis, mais ils ont une propriété étonnante : leur pulpe blanche légèrement acidulée supprime la sensation d’amertume dans la bouche, ce qui, concrètement fait que l’on peut mordre dans un citron, si acide soit-il, sans en percevoir l’acidité justement. Une propriété qui, comme la potion magique d’Astérix, a une durée de vie limitée dans le temps : une demi-heure environ. Evidemment, ce fruit ne doit en aucun cas être prétexte à se gaver de citrons, car si l’acide citrique n’est plus perceptible au goût, elle garde sa virulence au niveau de l’appareil digestif…
Citrus hystrix

 

Combava
Bien connu aux îles Australes, où il entre dans la préparation des recettes permettant de blanchir les feuilles de pandanus, le combava, originaire des Moluques, est un agrume ressemblant à un citron tout boursoufflé. Il est très parfumé mais ce n’est pas sa pulpe qui a la faveur des cuisiniers, c’est son écorce. Dans la cuisine de l’océan Indien (Madagascar, La Réunion, l’île Maurice), le combava est devenu un condiment omniprésent, mis à toutes les sauces qu’il rehausse de son goût délicat. On en trouve de plus en plus sur les marchés et c’est tant mieux car son zeste rappelant la citronnelle apporte un plus à bien des plats.
Morus australis

 

Murier
La mure, fruit du murier noir, ou murier austral, est originaire de l’Asie du Sud-Est. La plante a de multiples propriétés médicinales en médecine chinoise, mais il faut bien avouer que les fruits en eux-mêmes, bien mûrs, sont absolument délicieux. On peut les déguster crus ou cuits, en marmelade ou en confiture. Encore trop rares, les mures apparaissent sur le marché de Papeete de manière très épisodique, durant la saison chaude ; un autre murier, en Europe a eu un usage essentiel dans le passé, puisque c’est avec les feuilles du murier blanc (Morus alba) que l’on nourrissait les vers à soie dont les cocons servaient de matière première aux soyeux.
Eugenia brasilensis

 

Cerise du Brésil
Voilà l’un de fruits les plus savoureux de nos jardins, la cerise du Brésil. Comme son nom l’indique, ce fruit est originaire du Brésil et le petit arbre qui le porte se plait beaucoup sous le climat de Tahiti. En novembre, il se couvre de petites fleurs blanches en forme de flocons de neige, et dès la fin décembre, on peut déjà récolter ces délicieuses cerises à la chair rouge orangé, très juteuse. Il faut les cueillir quand elles passent du rouge au grenat, mais attention : les oiseaux les apprécient autant que les hommes et il faut souvent effrayer merles et bulbuls pour sauver sa récolte.
Barringtonia edulis

 

Navelle
Originaire de la Mélanésie (Vanuatu, Salomon, Nouvelle-Guinée), la navelle, velle, ou noix navelle, est encore assez rare dans nos îles dont pourtant elle apprécie le climat. Les fruits se forment le long d’une tige pendulaire (très belle lorsqu’elle est en fleur) ; ils sont piriformes, verts à violet foncé, et renferment une amande délicieuse, objet de convoitise de la part des hommes depuis qu’ils occupent les îles du Pacifique. Cette amande se consomme crue, mais surtout grillée ou bouillie. Elle a pourtant un inconvénient ; si la noix mission, plus connue à Tahiti, peut se conserver très longtemps, la navelle, une fois cueillie, doit être consommée dans les quinze jours suivant sa récolte, sous peine de se gâter.
Flacourtia indica

 

Prune du gouverneur
Fruit d’un arbuste originaire d’Asie tropicale, la prune du gouverneur est très à la mode à Tahiti depuis quelques années. Autant le dire de suite, elle n’a pas la saveur de la cerise du Brésil, et surtout elle ne contient pas un unique noyau, mais six à dix graines par fruit, ce qui en rend la dégustation un peu pénible. Plutôt que de la savourer crue, on préfèrera la consommer en gelée ou en confiture.
Manilkara zapota

 

Sapotille
Fruit emblématique de la culture maya, la sapotille est un délice qui se fait trop rare à Tahiti. L’arbre qui la porte est originaire d’Amérique centrale et offre deux produits de qualité à ceux qui le cultivent : ses sapotilles certes, mais aussi sa sève blanche, qu’il est facile de recueillir à partir d’une petite entaille. Celle-ci est connue dans le monde entier puisque c’est avec ce latex blanc que l’on fabriquait les chewing-gums, les « chicles » (aujourd’hui souvent faits à partir de substances nettement moins naturelles). La sapotille peut être de forme ronde ou ovale et sa chair orangée est très délicatement parfumée.
Pouteria caimito

 

Abiu
L’abiu, originaire de l’Amérique centrale tropicale, a été introduit en 1993 par un jeune arboriculteur et après un démarrage timide, ce fruit très fragile a connu le succès et le connaît de plus en plus, car on le trouve désormais aussi bien au marché de Papeete que dans les grandes surfaces. Sa chair est translucide à parfaite maturité, tendre et sucrée, fondante même en bouche. Lorsque l’extérieur du fruit vire du vert au jaune, il faut de suite le consommer sans attendre qu’il devienne complètement jaune, au risque que la chair en soit blette (comme l’est souvent celle des poires trop mûres).
Pachira aquatica

 

Noisette de Cayenne
Avec ces petites noisette savoureuses, enfermées dans une capsule ovoïde, plus besoin d’acheter noix et noisettes importées ; la noisette de Cayenne, originaire d’Amérique centrale et du Sud, est un véritable délice très facile à faire pousser dans son jardin où l’arbre qui les porte ne demande que peu de soins (sinon une taille régulière en hauteur pour que les fruits demeurent accessibles).
Ces petites noisettes (de la taille d’une noisette européenne) se mangent crues, grillées ou bouillies. L’arbre est souvent utilisé comme plante ornementale puisque jeune, il est facile de faire germer trois noisettes dans un même pot et de tresser les jeunes troncs au fur et à mesure de leur croissance.

 

L'ensemble de cet article a été copié d'un article des "Carnets de voyage" de TAHITI INFOS, les informations de Tahiti.
Article rédigé par Daniel Pardon en janvier 2019.

TAHITI INFOS, les informations de Tahiti.

TAHITI INFOS, les informations de Tahiti.

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Rédigé par Marika and Joel Kuhlmann

Publié dans #Plantes tropicales

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Publié le 25 Avril 2023

Ancien tapa tongien

Ancien tapa tongien

De tous temps, les hommes ont appris à utiliser les ressources que leur offrait la nature pour s’embellir ou embellir leur environnement, leurs vêtements, leurs outils... Les Polynésiens, bien entendu, n’ont pas fait exception et bien avant l’arrivée des Européens, ils maîtrisaient l’art et la manière d’obtenir les couleurs dont ils avaient besoin. La venue des explorateurs, missionnaires et autres colons n’aura fait qu’enrichir encore un peu plus leur palette.

Paul Pétard, dans son livre référence (“Plantes utiles de Polynésie”, Edition Haere Po http://www.vers-les-iles.fr/livres/Petard.html ) a listé un certain nombre de plantes tinctoriales puisque c’est ainsi que l’on qualifie les plantes susceptibles de fournir des couleurs, après préparation. Il en a recensé très exactement dix, mais il s’est volontairement limité aux plantes les plus utilisées jadis par les premiers Polynésiens. Nous en avons rajouté quelques autres, dont l’usage est peu connu ou qui, justement n’ont pas d’usage systématique en Polynésie française car d’introduction trop récente. Vous le constaterez au fil de ces photos, la palette de couleurs que nous offre la nature est très large.
Si vous êtes à la recherche de teintes authentiques, naturelles, ne devant rien à la chimie, alors ces présentations sont pour vous...

Les plantes tinctoriales de Polynésie
Musa troglodytarum (Fe’i)

 

L’une des plantes tinctoriales les plus connues est bien sûr le fe’i de nos vallées et montagnes. Dès 1857, Gilbert Cuzent, dans un article, soulignait le large usage de la sève rouge de ce bananier. On dit volontiers que c’est en trempant leurs crayons taillés avec de fins bambous dans la sève de troncs de fe’i que les Tahitiens recopièrent la première Bible en reo maohi.
En fait, les travaux de Cuzent ont mis en exergue qu’avec une quinzaine de sels métalliques, cette sève permettait d’obtenir à peu près toutes les couleurs de l’arc-en-ciel : rouge, bleu, jaune, vert, lilas...
Ficus tinctoria var. tinctoria (mati)

 

Comme son nom scientifique l’indique, le mati est une plante tinctoriale ; avec ses petites figues rouges, mixées avec un produit alcalin (soude, lessive), on obtient une couleur jaune indélébile. Mais sa vraie particularité est de produire un rouge vif superbe si l’on mélange ces figues bien mûres avec des feuilles broyées de Cordia subcordata (tou). Evidemment, avec des produits chimiques plus sophistiqués, on obtient d’autres couleurs, comme le vert, le jaune ou l’orange.
Inocarpus fagifer (mape)

 

Les gourmands qui se régalent de mape bien chauds ne soupçonnent sans doute pas tous qu’avec la sève de l’arbre, incisé, on obtient une teinture rouge rubis qui a fait surnommer le mape “toto mape”, toto signifiant sang en reo maohi. On peut également obtenir cette couleur très vive en incisant de jeunes fruits verts, mais les quantités sont évidemment bien moindres que sur un tronc d’arbre.
Bixa orellana (roucou)

 

Introduit en 1845 à Tahiti par le docteur Johnstone, le roucouyer aurait pu connaître un très vif engouement mais il n’en a rien été ; seules les jeunes vahine aimaient se servir des petites graines mûres comme d’un rouge à lèvres, garanti sans produits chimiques ! En revanche, aux Marquises, les graines rouges ont eu plus de succès puisque pilées au penu, mélangées à de l’huile de coco, elles offraient alors un remarquable colorant pour “habiller” les danseurs ; mélangées avec des feuilles de tou additionnées d’eau, on obtenait un colorant rouge écarlate idéal pour les tapa. Le terme Peaux-Rouges pour désigner les Indiens vient de l’usage très répandu du roucou dans le Nouveau Monde, les Indiens Colorados (Tsa'chila), en Équateur, continuant à porter sur la tête une galette de cheveux agglutinés par une graisse rouge teintée grâce aux graines de roucou.
Asclepias curassavica (tirita)

 

Aujourd’hui peu répandue à Tahiti (elle est une plante envahissante à l’île de Pâques), l’asclépiade n’a jamais eu une utilité majeure après son introduction en 1839 par George Osmond. Malgré tout, des racines, en fonction des préparations, on obtenait deux couleurs, le jaune et le rouge.
Originaire d’Amérique tropicale, la plante qui ne dépasse guère un mètre de haut est parfois surnommée herbe à papillons, car elle attire les beaux monarques orange (Danaus plexippus) et même les bolinas plus foncés, Hypolimnas bolina (tout comme les lantanas).
Tectona grandis (teck)

 

Bien peu de personnes savent que le teck, ce bois si précieux s’acclimatant parfaitement bien à la Polynésie française, présente d’autres attraits que son remarquable bois imputrescible. Avec les jeunes feuilles et avec l’écorce des racines, en prenant soin d’utiliser un “mordant” (un adjuvant chimique en teinture), on obtient des nuances allant du marron au jaune, en passant par le rouge et le orange ; une teinture précieuse car rare, utilisée pour certains papiers en Asie (d’où est originaire cet arbre) mais aussi et surtout pour les textiles (soie, coton, laine).
Melastoma malabathricum (motu’u)

 

Originaire d’Asie essentiellement, le rhododendron de Malabar ou de Singapour a très mauvaise réputation car il est classé comme plante envahissante dans de très nombreux pays. Si ses feuilles sont utilisées contre les diarrhées et la dysenterie, comestible son fruit sert à teindre le coton (et les autres tissus d’ailleurs) en bleu. Il permet aussi d’obtenir une couleur plus foncée, quasiment noire.
Clitoria ternatea (pois bleu)

 

Et oui, cette petite liane souvent envahissante sur nos clôtures et grillages (qui tire son nom de l’anatomie féminine) permet d’obtenir un très beau bleu ; avec ses petites fleurs aux formes si suggestives, une fois séchées et réduites en poudre, on peut teindre son thé (ou son riz, ou ses pâtes !), tandis que pour colorer des tissus, on se servira de ses racines. En réalité, la plante originaire d’Asie tropicale a mille et un usages en pharmacopée traditionnelle : analgésique, calmant, antidiabétique, collyre anti-inflammatoire, antistress, anxiolytique, antidépresseur, anticonvulsif... C’est également une petite plante très recherchée en cosmétologie ; elle promet aux femmes de garder à leur peau son éternelle jeunesse...
Localement, quelques fleurs teinteront votre eau de coco d’un superbe bleu. Effet garanti !
Bauhinia purpurea (arbre aux orchidées)

 

Originaire d’Inde ou de Birmanie, les bauhinias sont de très beaux arbres ornementaux recherchés dans les espaces publics pour la qualité de leurs fleurs.
Dans certains pays d’Asie, on se sert de l’écorce pour obtenir une teinture marron, certains cosmétiques utilisant cette couleur pour accentuer le bronzage. En Inde, en utilisant un “mordant” (un réactif chimique), on obtient avec l’écorce de l’arbre à orchidées un très beau rouge et un rose pourpre soutenu. Enfin avec les fleurs fraîches, on obtient un colorant rose-violet (par application directe sur le tissu à teindre).
Etlingera cevuga (opuhi mou’a)

 

Voilà sans doute sinon le plus esthétique, du moins le plus volumineux représentant indigène de la vaste famille des Zingibéracées. La plante ressemble beaucoup à la rose de porcelaine (Etlingera eliator), mais contrairement à cette dernière, elle ne produit pas une inflorescence au bout d’une longue hampe mais une fleur qui se développe très près du sol.
Si les rhizomes et les tiges sont rouge carmin, ils n’ont pourtant aucun pouvoir tinctorial. Celui-ci se trouve dans les feuilles qui doivent être écrasées avec un penu et mélangées à des écorces de nono (Morinda citrifolia) et à des amandes de tamanu râpée. On obtient alors un très beau jaune d’or qui se fixe parfaitement sur les textiles, mais aussi les tapa et les more des danseurs.
Alpinia purpurata (opuhi)

 

Cet opuhi, une Zingibéracée introduite à l’époque moderne par les Européens, est devenu une des plantes phares des bouquets polynésiens (variétés roses ou rouges). Ses feuilles passent pour avoir les mêmes propriétés que celles de l’opuhi mou’a (Etlingera cevuga), mais il n’était bien évidemment pas utilisé pour ses propriétés tinctoriales dans les temps anciens.
Curcuma longa (re’a)

 

Voilà sans doute l’une des plantes les plus généreuses de nos forêts puisqu’elle a des usages en gastronomie, en médecine et qu’en outre, elle possède de remarquables propriétés tinctoriales. La couleur que l’on obtenait avec les rhizomes était un jaune vif extrêmement apprécié aux temps anciens. A noter qu’en Asie, les robes de certains bonzes sont également teintées à partir de Curcuma longa (les couleurs variant selon les préparations d’un jaune clair à un orange très soutenu).
Indigofera suffruticosa (indigotier)

 

L’indigotier est devenu dans les îles polynésiennes, une mauvaise herbe envahissant les bords de routes et de pistes, notamment aux Marquises.
D’introduction moderne (par les Européens), cette plante est probablement originaire d’Inde, sa multiplication par l’homme ayant rendu ses origines incertaines. D’une extraordinaire robustesse, le petit indigotier produit des fruits en moins de trois mois. C’est à partir des feuilles de ce buisson que l’on obtient la fameuse couleur “bleu indigo” qui fait la joie de tous les porteurs de jeans. Il suffit de faire fermenter les feuilles de l’indigotier puis de laisser la solution obtenue s’altérer à l’oxygène (en y ajoutant de la chaux) pour obtenir ce bleu recherché dans le monde entier depuis des siècles. L’indigotier n’était pas utilisé par les Polynésiens et il ne l’est d’ailleurs toujours pas.
Aleurites molucacca (noix de bancoul, ti’a’iri)

 

Arbre “national” de l’Etat de Hawaii, le bancoulier est toujours un arbre aux multiples usages ; son bois était très recherché. Avec ses noix, on éclairait les fare ; l’huile de bancoul est un puissant cicatrisant et la plante tout entière a de multiples usages en médecine traditionnelle. Avec le suc de l’écorce fraîche, on obtient une couleur rouge tirant sur le brun. Le chlorure ferrique permet d’obtenir une teinture noire de cette même écorce, tandis que les amandes brûlées, pilées et mélangées à de l’huile permettaient aux tatoueurs d’obtenir la couleur foncée de leurs tatouages.
Casuarina equisetifolia (aito)

 

Réputé pour sa robustesse, sa dureté et sa résistance aux tarets et autres vers xylophages, le aito est un arbre qui jouait un rôle important dans la médecine traditionnelle polynésienne, mais une partie de son bois avait un usage pour teinter de brun les tapa : pour cela, les anciens récupéraient la sève colorée en rouge foncé de l’aubier (partie du tronc située entre le bois de cœur et la partie la plus externe du tronc) ; avec celle-ci, après préparation, ils obtenaient une teinture marron appelée hiri.
Morinda citrifolia (nono)

 

Arbre ou plutôt arbuste omniprésent en Polynésie française, le nono est une plante tinctoriale réputée. Ses racines contiennent en effet de la morindone entre autres colorants. Tapa, more, tissus incolores, après trempage, se paraient alors d’un splendide jaune citron résistant aux lavages.
En présence de produits alcalins (soude ou chaux éteinte par exemple) la couleur vire au rouge.
Avec l’écorce externe des fruits bien mûrs, on obtient par broyage avec des feuilles de opuhi mou’a (Etlingera veruga) une très belle teinte jaune, que l’on rend indélébile par adjonction d’amande de tamanu râpée.
Psidium guajava (goyave)

 

Peu ou pas utilisés en Polynésie à des fins tinctoriales, les jeunes fruits du goyavier, broyés puis placés dans de l’eau froide, permettent d’obtenir un colorant brun-rougeâtre, parfois utilisé en Asie pour teindre des vêtements ou plus souvent en peinture.
Hibiscus rosa-sinensis (hibiscus)

 

On obtient assez facilement une belle teinture allant du rouge au violet à partir des fleurs fraîches qu’il convient d’appliquer directement sur la surface à colorer.
Dans certains pays d’Asie, jadis, on frottait les pétales des fleurs délicatement sur les pages des manuscrits, ce qui les protégeait des insectes comme les termites.
Areca catechu (palmier à noix d’arec)

 

Très beau palmier ornemental, cette Arécacée n’a pas d’utilité en Polynésie alors qu’en Extrême-Orient, les noix d’arec, mélangées à des feuilles de bétel (liane de la famille du poivre) sont sempiternellement mâchées sous forme de chique donnant du tonus à ses utilisateurs. Avec ces mêmes noix, on obtient un superbe colorant rouge cuivre : il suffit de broyer les noix, de les mélanger à de l’eau et de laisser le tout reposer quelques heures. Un ajout de chaux à la solution lui donne tout son rouge, très recherché dans certaines régions.
 

A lire:

 

 

L'ensemble de cet article a été copié d'un article des "Carnets de voyage" de TAHITI INFOS.

TAHITI INFOS, les informations de Tahiti

Article rédigé par Daniel Pardon le Jeudi 6 Août 2020, et paru le 7 aout 2020

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Rédigé par Marika and Joel Kuhlmann

Publié dans #Plantes tropicales

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Publié le 23 Avril 2023

Oiseau de paradis

Oiseau de paradis

Les plantes qui vont être listées ci-dessous sont toxiques, voire mortelles en cas d’ingestion. Cela concerne les humains bien entendu, mais aussi leurs animaux de compagnie (chiens, chats).

La "petite" liste publiée par Tahiti Infos (voir les 2 liens à la fin de l'article) est bien entendu loin d’être exhaustive mais permettra à ceux qui se posent des questions de savoir à quoi s’en tenir sur ces quelques plantes..

Tahiti Infos donne toutes les caractéristiques de dangerosité de ces plantes.

Ces plantes, ces fleurs, vous pouvez les retrouver chez vous en métropole, dans un bouquet, dans un pot, dans votre jardin (exemples : Azalée, laurier rose, etc...)

Quelques plantes des Tropiques "poisons"
Quelques plantes des Tropiques "poisons"

Quelques plantes des Tropiques "poisons"

Plantes que l'on peut voir sous les tropiques, mais certaines aussi en France et/ou en Europe, "poison" pour les humains, chiens,...
Nom latin Nom français Photo
Première partie https://www.tahiti-infos.com/Les-poisons-de-nos-jardins-premiere-partie_a205848.html
Adenium obesum Rose de Bangkok, tipanié de Bangkok

 

Solandra maxima Liane trompette

 

Allamanda cathartica Monette

 

Aglaonema commutatum Aglaonéma

 

Strelitzia reginae Oiseau de paradis

 

Thevetia peruviana Laurier à fleurs jaunes

 

Calotropis gigantea Calotropis

 

Dracaena fragrans Dragonnier panaché

 

Anthurium andraeanum Anthurium

 

Datura metel Datura

 

Nerium oleander Laurelle, laurier rose

 

Catharanthus roseus Pervenche de Madagascar

 

Crescentia cujete Calebasse, gourde

 

Ficus lyrata Figuier lyre

 

Strongylodon macrobotrys Liane jade

 

Cassia fistula Pluie d’or

 

Azalea indica Azalée

 

Brunfelsia australis Brunfelsie pauciflore

 

Caesalpinia pulcherrima Faux flamboyant

 

Crinum augustum

Crinum asiaticum

Poireau de mer (rose)

Poireau de mer (blanc)

 

Deuxième partie https://www.tahiti-infos.com/Les-poisons-de-nos-jardins-deuxieme-partie_a206011.html
Impatiens balsamina Impatience

 

Agapanthus praecox Agapanthe

 

Amherstia nobilis Amherstia

 

Asparagus setaceus

Asparagus densiflorus

Asparagus

 

Lantana camara Lantana, arbuste à papillons

 

Asclepias curassavica Asclépias de Curaçao

 

Begonia sp nitida Bégonia

 

Belamcanda chinensis Lys léopard

 

Codiaeum variegatum Croton

 

Spathiphyllum wallisii

Spathiphyllum floribundum

Fleur de lune, lis de paix

 

Cycas circinalis Cycas

 

Duranta erecta Vanillier de Cayenne

 

Erythrina variegata Arbre à baleines

 

Hemerocallis sp. Lys (ou lis)

 

Yucca gloriosa Yucca

 

Couroupita guianensis L’arbre à boulets de canon

 

Euphorbia pulcherrima Poinsettia, euphorbe

 

Cryptostegia grandiflora Liane de Gatope

 

Acalypha wilkesiana Acalyphe cuivré, bois rouge

 

Tabernaemontana crassa Jasmin café

 

Dieffebachia maculata Dieffenbachia

 

Gloriosa superba Lis de Malabar

 

Clusia rosea Clusia, arbre à autographes

 

 

Par ordre alphabétique du nom latin : Détail de toxicité des plantes ornementales toxiques pour l’homme et/ou les animaux domestiques
Acalypha wilkesiana Acalyphe cuivré, bois rouge
Dans la grande famille des Euphorbiacées, le bois rouge, originaire du Pacifique Sud, est très recherché dans les jardins où il tient un peu le même rôle que le croton ; comme ce dernier, il en existe de nombreuses variétés. La toxicité de cet arbuste (qui peut atteindre trois mètres de hauteur) est assez faible, sa sève étant irritante pour la peau et les muqueuses. En revanche, ses feuilles servent parfois de fourrage au bétail qui s’en porte très bien.
Adenium obesum Rose de Bangkok, tipanié de Bangkok
Petit arbrisseau résistant à la sécheresse, le tipanié de Bangkok comme la plante est aussi surnommée est aussi beau que dangereux. Toutes les parties de cet Adenum (un genre d’une demi-douzaine d’espèces) sont toxiques, notamment la sève qui s’écoule des tiges coupées. A manipuler avec précaution.
Agapanthus praecox Agapanthe
Pas très présente dans nos jardins, l’inflorescence de l’agapanthe a beau ressembler à celle de l’ail, elle n’en demeure pas moins dangereuse. La sève de la plante est en effet toxique ; elle provoque de vives douleurs buccales, des irritations douloureuses et même des sensations de brûlure sur la peau.
Aglaonema commutatum Aglaonéma
Cette plante d’ombre et de sous-bois est très décorative et ses fruits rouge vermillon sont du plus bel effet, mais la plante contient des substances irritantes pour la peau et les muqueuses. Potentiellement très toxique, elle doit demeurer hors de portée des enfants et des animaux.
Allamanda cathartica Monette
Il existe plusieurs espèces de monettes et tout autant de variétés ; cette liane permet de très vite recouvrir une haie disgracieuse ou un coin de jardin. Même si elle produit toute l’année des fleurs et qu’à ce titre elle est très appréciée, elle n’en demeure pas moins extrêmement toxique, sa sève blanche notamment étant redoutable.
Amherstia nobilis Amherstia
Cet “arbre à orchidées” comme il est parfois surnommé (à ne pas confondre avec les arbres du genre Bauhinia) est originaire de Birmanie. C’est incontestablement l’un des arbres les plus majestueux et les plus élégants des parcs et jardins eu égard à la forme de son inflorescence rose foncé. Attention toutefois en manipulant ses branches, ses feuilles et ses tiges étant très toxiques.
Anthurium andraeanum Anthurium
L’inflorescence de l’anthurium est très appréciée en Polynésie mais attention à cette plante originaire de l’Amérique tropicale et de la Caraïbe ; la sève renferme des cristaux d’oxalate de calcium qui provoquent de violentes irritations des muqueuses de la bouche, mais aussi de l’estomac et même de la peau.
Asclepias curassavica Asclépias de Curaçao
Cette plante de nos jardins (envahissante à l’île de Pâques) est si dangereuse et si toxique que les bovins, dans les prés, ont appris à la reconnaître et ne la mangent pas. Toutes les parties sont dangereuses à ingérer et même le latex est irritant pour la peau.
Asparagus setaceus Asparagus
Pas grand monde ne se méfie de cette plante ornementale tombante qui produit de très discrètes inflorescences blanchâtres et des petits fruits d’abord verts, puis rouges à maturité. Et pourtant, ils sont toxiques, comme le reste de la plante d’ailleurs et si les enfants ne touchent pas les asparagus au feuillage piquant, en revanche, nos amis à quatre pattes sont souvent trop curieux et s’empoisonnent ainsi en mâchouillant les tiges. Il en est de même d’Asparagus densiflorus, une espèce aux tiges qui se dressent bien droites.
Azalea indica Azalée
Pas si faciles à faire s’épanouir sous les latitudes tropicales, les azalées sont certes très belles, mais également toxiques. Toutes les parties de cette plante provoquent, en petites quantités, de sérieux maux d’estomac, mais c’est le bulbe qui est le plus dangereux, provoquant, si on le consomme, une salivation extrêmement forte, des vertiges, des vomissements, des diarrhées et de terribles douleurs abdominales.
Begonia sp nitida Bégonia
Voilà une très jolie plante ornementale pour constituer d’élégantes bordures. Il existe de nombreuses variétés de bégonias et si certaines sont réputées comestibles, d’autres en revanche sont toxiques, notamment pour les animaux domestiques. Chez le rat et le lapin, l’ingestion de parties de la plante entraîne des gastro-entérites avec des gonflements de l’abdomen. Il convient donc de mettre en garde les jeunes enfants.
Belamcanda chinensis Lys léopard
Beaucoup plus petit que le lys de nos bouquets, ce petit lys léopard suscite quelques controverses quant à son degré de toxicité. Nous ne prendrons aucun risque en vous recommandant la prudence : quelle que soit cette toxicité, la plante est donc dangereuse et aucune de ses parties ne doit être ingérée (même dans le cadre de remèdes dits traditionnels, notamment chinois).
Brunfelsia australis Brunfelsie pauciflore
Ce petit arbuste, reconnaissable par sa taille, produit des fleurs qui pourraient être confondues avec les pervenches de Madagascar. Cette plante, riche en brinfelsamidine, provoque de violents troubles neurologiques pour qui la consomme. Elle est particulièrement vénéneuse pour les animaux domestiques.
Caesalpinia pulcherrima Faux flamboyant
Ce petit arbuste ornemental est fréquent dans les parcs et jardins où il colore en orange, mais aussi en rose foncé les pelouses. Parfois utilisées dans la fabrication de couronnes de tête, ses fleurs et ses graines sont très toxiques. Il convient donc de prévenir les jeunes enfants des dangers de cette plante.
Calotropis gigantea Calotropis
Cet arbuste aime bien les sols faits de sable, de corail et de sel des atolls des Tuamotu où il est très fréquent (à ce titre, c’est une plante halophile, c’est-à-dire supportant parfaitement bien le sel). C’est également un arbuste ornemental fréquemment planté dans les parcs et jardins, mais sa sève (comme toutes les autres parties de la plante) est très toxique. En Inde et en Afrique d’où il est originaire, la sève de l’arbuste permet de fabriquer de redoutables poisons.
Cassia fistula Pluie d’or
Lorsque Cassia fistula est en fleur (décembre chez nous), l’arbre disparaît sous une avalanche de fleurs jaunes. Les fruits, de longues capsules, renferment une pulpe qui serait comestible (prudence...), en revanche, les graines, elles, sont toxiques et redoutablement dangereuses, les intoxications qu’elles provoquent en cas d’ingestion ne se limitant pas à de simples troubles intestinaux.
Catharanthus roseus Pervenche de Madagascar
Hé oui, même notre petite pervenche de Madagascar est une plante extrêmement dangereuse. En cas d’ingestion, la personne (ou l’animal) pourra souffrir de troubles neurologiques et intestinaux et sera confrontée à de graves difficultés respiratoires. La plante contient de nombreux alcaloïdes dont la vincristine et la vinblastine, par ailleurs utilisées en médecine contre certains cancers.
Clusia rosea Clusia, arbre à autographes
Si cet arbre ornemental avait quasiment disparu de nos parcs et jardins, il fait, depuis quelques années, son grand retour, alors qu’à Honolulu, il est très utilisé dans les rues de la cité, à Waikiki notamment. L’arbre à autographes (car on peut “écrire” sur ses feuilles coriaces avec une pointe) est certes très élégant, mais il est aussi toxique en cas d’ingestion. Prudence donc lorsqu’il doit être taillé.
Codiaeum variegatum Croton
Il existe plusieurs dizaines de variétés de crotons en Polynésie, où cette plante a la faveur, depuis quelques années, des jardiniers pour l’originalité de son feuillage. Mais attention, le croton est toxique pour les humains comme pour les animaux. Sa sève, un latex, est très irritante et l’ingestion de tout ou partie de la plante entraîne de graves complications.
Couroupita guianensis L’arbre à boulets de canon
Impossible de ne pas reconnaître dans un parc cet arbre originaire d’Amérique du Sud. Il produit en effet quasiment à même le tronc de gros fruits sphériques qui présentent deux dangers : le premier est physique ; si l’un de ces fruits se décroche au passage d’une personne, celle-ci peut être sérieusement blessée. Deuxième danger, la pulpe du fruit, qui tend à devenir bleuâtre, est très toxique et ne doit donc pas être consommée. Cette pulpe renferme de l’istatine qui, par ailleurs, est très utilisée dans la pharmacopée moderne.
Crescentia cujete Calebasse, gourde
Attention à ce fruit magnifique, qui se prête admirablement à la fabrication de contenants, voire, s’il est ouvragé, de lampes. La calebasse originaire de la Méso-Amérique est produite par un arbre pas très haut ; le fruit contient une pulpe blanchâtre très toxique, dont certains composés sont proches de l’acide cyanhydrique. A ne pas confondre avec l’autre gourde, Benincasa hispida, qui est une liane rampante et dont le fruit est comestible.
Crinum augustum Poireau de mer
Qu’il s’agisse de l’espèce à fleurs roses (notre photo) Crinum augustum, ou de l’espèce plus courante à fleurs blanches, Crinum asiaticum, les “poireaux de mer” ou riri, comme on surnomme ici ces Amaryllidacées, présentent les mêmes dangers ; toutes les parties de la plante sont toxiques et même la sève peut provoquer de pénibles irritations sur la peau.
Cryptostegia grandiflora Liane de Gatope
Cette très élégante liane a un redoutable degré de toxicité, puisque l’on estime que seulement dix grammes de feuilles peuvent tuer un cheval d’un poids de quatre cents kilos en moins d’une semaine. Originaire de Madagascar, la plante est considérée comme la pire espèce invasive d’Australie ! En Nouvelle-Calédonie (où elle est interdite dans la province Sud), elle avait été introduite car son latex se prête à la fabrication de caoutchouc (expérience vite abandonnée).
Cycas circinalis Cycas
Cette plante fort élégante, très ancienne sur la planète, se situe entre la fougère et le palmier. Le cycas est extrêmement toxique, qu’il s’agisse de ses feuilles ou des graines des pieds femelles. Les cycas produisent un glucoside très dangereux, la cycasine, qui peut être mortelle. Le foie est le premier organe à être touché. Malgré cela, les graines de cycas, dans certaines régions du Pacifique sont consommées, mais elles font l’objet d’une préparation très minutieuse. L’ingestion d’eau ayant servi pour le trempage des graines suffit à tuer chèvres et cochons !
Datura metel Datura
Les noms vernaculaires de la datura, herbe du diable, herbe aux sorciers, herbe des magiciens, herbe aux voleurs, chasse-taupe, endormie, pomme épineuse, sont éloquents quant à la dangerosité de toute la plante dont l’ingestion peut être mortelle. Il convient de faire attention aux jeunes enfants volontiers attirés par ces grosses clochettes...
Dieffebachia maculata Dieffenbachia
Incontournable dans les zones ombragées de nos jardins, le dieffenbachia suscite de véritables passions chez certains collectionneurs de variétés rares. Mais attention, toute la plante est toxique et le latex qu’elle contient peut provoquer des lésions cutanées et même la cécité si la projection atteint un œil. Les symptômes, au début de l’intoxication, sont caractéristiques : langue et lèvres gonflées, yeux rouges, vision défaillante. Il faut consulter un médecin au plus vite !
Dracaena fragrans Dragonnier panaché
Omniprésents dans les paysages polynésiens, tous les dragonniers sont très toxiques ; sève, feuilles, écorce, racines peuvent provoquer une forte salivation, des vomissements (parfois sanguinolents) et des diarrhées. L’empoisonnement demeure une épreuve extrêmement épuisante pour la victime qui met du temps à s’en remettre.
Duranta erecta Vanillier de Cayenne
Le nom vernaculaire de ce petit arbuste omniprésent en Polynésie française, “vanillier”, ne doit pas induire en erreur : les petits fruits de couleur orange sont très toxiques pour l’homme (et les animaux). Les baies, dont se régalent certains oiseaux, contiennent des saponines provoquant somnolence et fièvre, puis convulsions, perte de conscience et mort. A noter que la toxicité des feuilles a une utilité en Asie ; broyées, elles sont répandues dans les bassins pour tuer les larves de moustiques.
Erythrina variegata Arbre à baleines
Très répandu dans l’archipel des Australes, l’arbre à baleine est ainsi appelé car le début de la floraison coïncide avec le retour des grandes jubartes, les baleines à bosse. Attention, toutes les parties de l’arbre, y compris ses fleurs vermillon vif, sont toxiques : elles contiennent des glycosides cyanogènes, de saponines et des alcaloïdes mortels à des doses faibles. Les graines contenues dans les gousses sont évidemment toxiques lorsqu’elles sont crues. Il est admis qu’après cuisson, elles sont comestibles, mais il faudrait être bien téméraire ou affamé pour se risquer à en manger.
Euphorbia pulcherrima Poinsettia, euphorbe
Cette plante très appréciée en Polynésie française pour ses qualités ornementales est toxique à plusieurs degrés : sa sève provoque des irritations cutanées, voire des sensations de fortes brûlures dans la bouche. Par contact avec les yeux, elle provoque des conjonctivites douloureuses et de violents troubles gastro-intestinaux en cas d’ingestion. Prudence donc, notamment lors d’épisodes de taille...
Ficus lyrata Figuier lyre
Le figuier lyre, qui peut devenir un arbre de taille impressionnante (il y en a un devant l’entrée de la salle de spectacles de la Maison de la culture de Papeete) est sans doute le plus dangereux du genre Ficus. Sa sève, un latex blanc laiteux, est toxique pour les animaux de compagnie comme pour les humains. C’est la plante d’intérieur d’origine tropicale la plus commune dans les pays tempérés.
Gloriosa superba Lis de Malabar
L’inflorescence de cette plante est généralement rouge, mais il en existe (notre photo) des variétés jaunes, très élégantes. Attention à ne jamais ingérer quelque partie que ce soit de ce lis de Malabar, car toutes les parties de la plante sont toxiques et peuvent même être mortelles (les rhizomes notamment). Gloriosa superba contient en effet un alcaloïde aussi redoutable que redouté, la colchicine que l’on retrouve en pays tempéré dans les colchiques.
Hemerocallis sp. Lys (ou lis)
De la famille des Liliacées, les lys sont cultivés avec succès en Polynésie française mais demandent tout de même quelques précautions. Ces plantes herbacées à bulbes sont en effet redoutablement toxiques chez les chats ! Pour les êtres humains, les avis sont parfois divergents, aussi est-il prudent de ne pas tenter d’en porter à la bouche. Cette famille est non seulement riche en espèces, mais le genre Hemerocallis est lui aussi très riche en variétés et cultivars.
Impatiens balsamina Impatience
Voilà une petite plante ornementale de nos jardins qui réserve quelques surprises à ceux qui seraient tentés par une cuisine originale : les jeunes pousses sont en effet excellentes lorsqu’elles sont cuites, après un premier blanchiment dans de l’eau douce chaude, afin d’en supprimer l’amertume. On utilise aussi les graines crues qui rappellent, de loin, le goût de la noisette. Mais attention à la façon d’utiliser cette impatience qui est toxique à fortes doses à cause des cristaux d’oxalate de potassium qu’elle contient. Compte tenu de l’abondance des pota et autres “épinards” locaux, il nous semble judicieux de ne pas tenter d’aventure culinaire avec cette jolie fleur. Laissons-lui son rôle de plante ornementale...
Lantana camara Lantana, arbuste à papillons
Le lantana, décidément, a bien des défauts. Classé dans la catégorie des plantes envahissantes du fenua, le lantana est pourtant très présent dans les jardins. Malheureusement, les oiseaux répandent ses graines un peu partout et cette plante peut ainsi se multiplier à loisir (même si les espèces botaniques obtenues par croisement sont, en revanche, en général stériles) Attention à ses fruits, des drupes noires ressemblant aux mûres des pays tempérés, ils sont toxiques.
Nerium oleander Laurelle, laurier rose
Que ses fleurs soient blanches, roses ou grenat, le laurier de nos parcs et jardins est l’une des plantes les plus toxiques que l’on puisse rencontrer ; toutes les parties de la laurelle provoquent des empoisonnements violents, souvent mortels. Attention aux jeunes enfants, il y a là un réel danger de mort !
Solandra maxima Liane trompette
Cette Solanacée produit des fleurs magnifiques, mais malheureusement, cette plante originaire du Mexique s’avère très toxique. Il convient donc de la manipuler avec soin, notamment lorsqu’on entreprend de la tailler car si elle trouve un sol généreux, elle a vite tendance à prendre beaucoup de place.
Spathiphyllum wallisii Fleur de lune, lis de paix
Dans la riche famille des Aracées, la fleur de lune occupe une place à part tant elle est répandue dans nos parcs et jardins et tant elle est tout aussi répandue dans les pays tempérés, comme plante d’intérieur. Le lis (ou lys) de paix contient en effet des cristaux d’oxalate très irritants pour les muqueuses en cas de mâchonnement et d’ingestion : salivation, sensation de brûlure dans la bouche, vomissements, diarrhées, les symptômes de l’empoisonnement sont bien connus et nécessitent l’intervention rapide d’un médecin. La sève est également dangereuse pour les yeux et la peau. En cas d’ingestion, Spathiphyllum wallisii peut provoquer des ulcères, et même des perforations de l’estomac ou de l’œsophage.
La Spathiphyllum floribundum, cousine de la Spathiphyllum wallisii, est elle aussi extrêmement toxique, son ingestion provoquant les mêmes troubles. Compte tenu de l’abondance de cette plante dans nos jardins, il faut tenir informés les enfants de sa dangerosité et faire attention à ses animaux domestiques.
Strelitzia reginae Oiseau de paradis
Cette herbacée de la même famille que les bananiers (une Musacée) est très toxique ; toutes les parties de la plante présentent des dangers en cas d’ingestion : douleurs abdominales, vomissements et complications plus sérieuses en cas de forte dose ingérée.
Strongylodon macrobotrys Liane jade
Incontestablement très à la mode et très populaire, notamment pour faire de somptueuses tonnelles, la liane jade pose une interrogation sur sa dangerosité, tous les auteurs n’étant pas d’accord sur le degré de cette toxicité. Par prudence, et compte tenu de l’engouement que cette plante originaire des Philippines suscite, il nous a semblé important de signaler qu’elle pourrait présenter des dangers, même si, encore une fois, tous les spécialistes ne sont pas du même avis sur ce point.
Tabernaemontana crassa Jasmin café
Originaire d’Afrique tropicale humide, cette plante est à elle seule une pharmacie tant elle a de propriétés dans la médecine traditionnelle. Elle soigne tout ou presque, mais son utilisation est compliquée car en réalité le latex de la plante est très toxique. Une seule goutte dans un œil, lors d’une taille par exemple, peut entraîner la cécité définitive. L’éthanol contenu dans l’écorce de la tige suffit à tuer en une demi-heure des rats ; c’est dire que les jeunes enfants doivent être informés et qu’ils ne doivent pas toucher cette plante.
Thevetia peruviana Laurier à fleurs jaunes
Incontournable dans les parcs, jardins et espaces publics, le laurier à fleurs jaunes, originaire d’Amérique tropicale, est extrêmement toxique ; les substances tonicardiaques que renferme la plante peuvent être mortelles pour l’homme. Les fruits notamment, en forme de berlingot, attirent l’attention des enfants qui doivent être informés du danger que cette plante représente.
Yucca gloriosa Yucca
Magnifique lorsqu’il dresse ses grappes de fleurs au milieu d’une pelouse, en plein soleil, le yucca présente un premier danger physique car les pointes de ses feuilles ont vite fait de se ficher dans l’œil d’un jardinier sans lunettes de protection (ou, moindre mal, dans la peau). Sa sève provoque des irritations de la peau, voire de fortes allergies de contact. Il semble que la hampe de la plante et que ses graines soient comestibles après une préparation spéciale, mais en revanche tout le reste de la plante est toxique.

 

L'ensemble de cet article a été copié de deux articles des "Carnets de voyage" de TAHITI INFOS.

Rédigés par Daniel Pardon en décembre 2021.

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Rédigé par Marika and Joel Kuhlmann

Publié dans #Plantes tropicales

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Publié le 13 Avril 2023

Prantsuse õunakook - French apple cake by Marika

Prantsuse õunakook - French apple cake by Marika

Prantsuse õunakook

  • 120 g nisujahu (2 dl)
  • 1 tl (triikis!) küpsetuspulbrit
  • 1 tl vanillisuhkrut
  •  soola
  •  2 tk suurt muna
  •  125 g suhkrut (1,5 dl)
  •  3 sl tumedat rummi
  •  100 g sulatatud võid (jahuta veidi)
  •  4 - 5 tk suuremat õuna (soovitavalt erinevaid, sh paradiisiõunu)

 

Valmistamine:

  • Vooderda 24 cm koogivormi põhi küpsetuspaberiga, küljed määri võiga.
  • Sega kuivained omavahel.
  • Vahusta munad suhkruga, siis sega juurde rumm.
  • Sega muna-suhkruvahu hulka pool kuivainetest ja siis pool sulavõist, seejärel allesjäänud kuivainesegu ja või.
  • Soovi korral koori õunad, eemalda südamikud ja lõika õunad umbes 2 cm tükkideks.
  • Sega taina hulka.
  • Kalla tainas ettevalmistatud vormi ning küpseta 180-kraadises ahjus umbes 45 minutit,
  • kuni kook on pealt kuldne ja koogi keskele torgatud puutikk puhtaks jääb.
  • Lase vormis veidi jahtuda, siis tõsta kook koogialusele ja lõika sektoriteks.

Serveeri nt vanillijäätise või crème fraîche'ga.

Marika

Gâteau aux pommes à la française

Ingrédients:

  • 120 g de farine de blé (2 dl)
  • 1 cuillère à café (rase !) de levure chimique
  • 1 cuillère à café de sucre vanillé ou 5g extrait de vanille
  • sel
  • 2 gros œufs
  • 125 g de sucre (1,5 dl)
  • 3 cuillères à soupe de rhum brun
  • 100 g de beurre fondu (refroidir légèrement)
  • 4 - 5 grosses pommes (de préférence de différentes variétés)

Préparation:

  • Tapisser le fond d'un moule à cake de 24 cm de papier sulfurisé, beurrer les côtés.
  • Mélanger les ingrédients secs ensemble.
  • Battre les œufs avec le sucre, puis incorporer le rhum.
  • Incorporer la moitié des ingrédients secs au mélange œufs-sucre, puis la moitié du beurre fondu, puis le reste du mélange d'ingrédients secs et le beurre.
  • Ensuite, épluchez les pommes, retirez les trognons et coupez les pommes en morceaux d'environ 2 cm.
  • Mélanger à la pâte.
  • Verser la pâte dans la forme préparée et cuire au four à 180 degrés pendant environ 45 minutes, jusqu'à ce que le gâteau soit doré sur le dessus et qu'un bâtonnet en bois inséré au centre du gâteau en ressorte propre.
  • Laissez le moule refroidir un peu, puis placez le gâteau sur le support à gâteau et coupez-le en secteurs. 
  • Servir par exemple avec de la glace à la vanille ou de la crème fraîche.

Marika

French apple cake - Gâteau français aux pommes de Marika
French apple cake - Gâteau français aux pommes de Marika

French apple cake - Gâteau français aux pommes de Marika

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Rédigé par Marika and Joel Kuhlmann

Publié dans #Recettes de cuisine

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Publié le 4 Avril 2023

Select the Egg!

Select the Egg!

"Même en temps de guerre, la tradition Pysanka unit les Ukrainiens du monde entier. Les femmes inscrivent des symboles de protection tels que l'infini et l'arbre de vie pour leurs maris et leurs fils qui sont en guerre."

"Even during times of war, the Pysanka tradition unites Ukrainians from all over the world. Women inscribe protection symbols such as infinity and the tree of life for their husbands and sons who are at war."

Les Pysanky, œufs de Pâques ukrainiens et la Décoration d'œufs dans la culture slave
Les Pysanky, œufs de Pâques ukrainiens et la Décoration d'œufs dans la culture slave
Les Pysanky, œufs de Pâques ukrainiens et la Décoration d'œufs dans la culture slave
Les Pysanky, œufs de Pâques ukrainiens et la Décoration d'œufs dans la culture slave

L'histoire des Pysanky, les œufs de Pâques ukrainiens

Ces œufs de Pâques ukrainiens sont remarquables par leurs décorations colorées, leurs inscriptions – вписати ou « pysanty » en ukrainien signifie « inscrire ou écrire ».

En Ukraine, chacun et chacune décorent (décoraient!?) des coquilles d’œufs pour en faire des Pysanky (ou au singulier Pysanka).

Symboles de vie

« C’est une vieille tradition »

Ces œufs, symboles de vie, sont associés à des rituels-clefs : « Lors de commémoration de proches décédés, les pysanky représentaient le Christ ressuscité. Une manière de dire que la vie continue ».

Des objets indissociables de la fête religieuse. « Sans Pysanky, pas de Pâques ». Les gens vont à l'Eglise pour bénir les gâteaux et les pysanky. Chaque famille viennent avec son petit panier rempli d'œufs.

Tout un art

« Quand j'étais petite, à l'école, je dessinais avec des pinceaux, des dessins de fleurs, d'oiseaux. Puis adolescente, les motifs étaient plus simples. Avec ma mère, je me servais d'épluchures d'oignons pour les teindre », narre Oksana. Les souvenirs sont similaires pour Yana, qui ajoute : « D’abord, nous faisions des petits trous pour vider les œufs. » Il s’agit, en effet, de bouillir des coquilles d’œufs blanches dans de l’eau avec des épluchures d’oignons, pour les colorer.

Si les pysanky réalisées à la maison sont plutôt des petites bricoles, certains spécimens s'apparentent à de véritables œuvres d’art. Il existe ainsi plusieurs façons de décorer ces œufs. « En fonction des endroits, les peintures sur les œufs sont différentes. Chaque région est reconnaissable par la forme et les couleurs des motifs », indique Yana. Sur les pysanky, des arbres, des oiseaux, des étoiles ou des formes géométriques peuvent être remarqués. 

Ces rituels, d'abord associés à la religion orthodoxe, deviennent aujourd'hui un véritable acte de folklore ukrainien. Et c'est en partie lié à l'histoire. Lorsque l’Ukraine était annexée à l’URSS, toutes les pratiques religieuses ont été bannies avec le communisme. Depuis 1991, soit la chute de l’URSS, ce folklore ukrainien a refait son apparition en force.

Un musée ouvert en 2000 est consacré aux pysanky à Kolomyia> https://en.wikipedia.org/wiki/Pysanka_Museum

Le musée de la Pysanka à Kolomya en Ukraine expose 10 000 Pysanky.

Si beaucoup relient les pysanky à Pâques et à la culture chrétienne, leur origine se trouverait plutôt dans la tradition slave. D’après l’ouvrage de Vira Manko, La Pysanka folklorique ukrainienne (2005), les pysanky étaient considérées comme des talismans. La croyance en un dieu du soleil Dazhboh faisait des oiseaux des créations divines puisqu’ils pouvaient s’approcher du ciel. Ainsi, si les êtres humains ne pouvaient attraper les oiseaux en plein vol, ils pouvaient au moins récupérer les œufs pondus. Ces œufs étaient considérés comme magiques.  En outre, l’œuf représentait aussi la renaissance de la Terre, lors des rites de printemps.

 

Chaque année, l'association Les Enfants de Tchernobyl vend des pysanky dans l'Est de la France.

https://www.lesenfantsdetchernobyl.fr/

29ème édition de l’opération « 10 000 œufs pour les Enfants de Tchernobyl »

du samedi 11 mars au lundi 10 avril 2023


Sur les places des grandes villes, sur les marchés ou dans les galeries de supermarchés, l'association recherche des bénévoles et des partenaires pour vendre et distribuer les traditionnels pysanky.

Cette opération annuelle représente la principale source financière de l’association. C’est elle qui lui permet d’aider les enfants qui continuent de vivre sur les territoires d’Ukraine et du Bélarus qui restent contaminés par la radioactivité de Tchernobyl.

 

Pour toute information, prendre contact avec Brigitte RIEGERT :
operation10000oeufs@lesenfantsdetchernobyl.fr
Tél. : +33 (0)6 70 42 10 95
Lien vers la page de l'opération 2023 et les points de vente: https://www.lesenfantsdetchernobyl.fr/04E2_PDV_2023.php

« Cette opération revêt une plus grande importance aujourd'hui avec le contexte de guerre en Ukraine. Les projets peuvent se tenir grâce à cet argent », admet Dominique Gatineau, au conseil d'administration de l'association. Les pysanky proposées sont des œufs en bois, peints à la main, par des artisans ukrainiens.

http://Guerre en Ukraine : on vous raconte l'histoire des Pysanky, ces œufs de Pâques vendus pour venir en aide au peuple ukrainien (francetvinfo.fr)

Affiche de la 29ème édition de l’opération « 10 000 œufs pour les Enfants de Tchernobyl » organisée par l'association "Les Enfants de Tchernobyl" - 68740 ROGGENHOUSE (France)

Affiche de la 29ème édition de l’opération « 10 000 œufs pour les Enfants de Tchernobyl » organisée par l'association "Les Enfants de Tchernobyl" - 68740 ROGGENHOUSE (France)

Les Pysanky sont des œufs de Pâques ukrainiens. • © YURII RYLCHUK / AVALON / MAXPPP

Les Pysanky sont des œufs de Pâques ukrainiens. • © YURII RYLCHUK / AVALON / MAXPPP

La pyssanka. Ou l’art d’écrire les symboles

Mise au point depuis des siècles, la pyssanka (du verbe pyssaty qui veut dire écrire en ukrainien) est le résultat d’une longue tradition populaire ukrainienne ancestrale. Cet art d’origine slave consiste en la décoration d’œufs d’autruches, d’oies ou de poules avec de la cire d’abeille.
La pyssanka équivaut à ce qu’on appelle aujourd’hui les œufs de Pâques.

Un œuf cosmique

A l’époque préchrétienne, avant que l’Ukraine ne soit officiellement christianisée en 988, l’œuf a toujours été symbole de l’univers, le jaune représentant le soleil et le blanc la lune. Croyant aux pouvoirs magiques des pyssanky, les ancêtres ukrainiens associaient les œufs au bonheur, à la santé, à la prospérité et à la protection. Avec l’avènement du christianisme, l’Eglise, impuissante à combattre les anciennes croyances bien enracinées, a dû tolérer la tradition des pyssanky, en leur donnant un sens et une symbolique chrétienne.
C’est ainsi que le dieu soleil Daj-Boh est remplacé par le Christ de lumière et que les pyssanky commémorent la résurrection du Christ, l’œuf symbolisant la vie et la fécondité. Décorés selon une technique particulière de teinture, les pyssanky correspondent à une tradition religieuse répandue dans tout le monde orthodoxe.
Cependant, après la prise du pouvoir du communisme dans les pays de l’Est, la tradition de la pyssanka, portée par les religions, a été interdite, pour se répandre à nouveau, après la chute du communisme, dans différents pays du monde.

Le matériel pour un atelier d’initiation à cette technique artisanale

Le matériel peut etre commandé aux Canada par exemple et est constitué de trois «kistka» au minimum, instrument servant à injecter la cire et disponible en de nombreuses tailles, du plus fin au plus gros, de 0.42mm à 1,27mm. Le matériel comprend aussi un crayon à mine, une gomme spéciale très précise, un pot de cire, un vide-œuf, une lime aiguille ronde extrêmement fine et des pots de seize teintures en poudre, qui se diluent avec de l’eau et un peu de vinaigre pour fixer la couleur.

https://ukrainianeggcessories.com/

Symboles et couleurs naissent de l’œuf

Les symboles et les ornements sont dessinés sur un œuf (blanc de préférence) avec de la cire d’abeille fondue qui coule du kistka. L’œuf est ensuite trempé d’abord dans du vinaigre blanc, puis dans un bain de couleur claire (généralement le jaune). Après séchage, de nouveaux symboles sont dessinés à la cire. Les parties de l’œuf qui doivent rester jaunes sont couvertes par la cire d’abeille et l’œuf est trempé dans une couleur plus foncée. On répète ces étapes pour chacune des couleurs qu’on désire utiliser et on fait fondre la cire enveloppant certaines parties de l’œuf dans un four ou à l’aide d’une bougie. Séchée et débarrassée de la cire d’abeille, la pyssanka voit ses motifs et ses couleurs se révéler et est finalement vernie pour plus d’éclat.
Afin d’expliquer les pyssanky, il existe selon certains mythologues, trois principes d’organisation de l’œuf. Symbole de l’unité triple (coquille, blanc et jaune), de structure analogue à celle d’une cellule (noyau, cytoplasme et membrane), les Ukrainiens ont établi des rapports étroits entre la pyssanka, l’alchimie et la Création. Le noyau ou le jaune représentent la structure dense, le blanc ou le cytoplasme apportent la vie et la membrane ou la coquille favorisent la cohésion. C’est dans ce sens que les motifs et les couleurs utilisés pour «orner» la pyssanka sont fortement symboliques. Les motifs sont souvent choisis en fonction des vœux qu’on souhaite transmettre:
● L’amour: rubans, traits encerclant l’œuf, points, cercles et pétales.
● La santé: eau, cornes des animaux et blé.
● La connaissance: losange, carré.
● La patience: araignées.
● Le savoir: diamant.
● La prospérité: échelles.
● La richesse, l’abondance: cerf, cheval.
● Les étoiles: points.
● La jeunesse éternelle: aiguilles de pin.
● La sagesse: dents de loup.

Au fil des années, le panel des couleurs s’est également diversifié:
● Le blanc: pureté.
● Le jaune: spiritualité, abondance et prospérité.
● Le vert: jeunesse, croissance et espérance.
● Le rouge: amour, passion et joie de vivre.
● Le marron: terre nourricière.
● Le bleu: ciel et bonne santé.
● L’orange: pouvoir et endurance.
● Le noir: éternité.
● Le rose: succès.
● Le violet: force mentale.
Autant de symboles qui font de la pyssanka le «miroir de l’âme» de celui qui la conçoit.

d'après Natasha Metni

https://magazine.com.lb/2014/04/11/la-pyssanka-ou-lart-decrire-les-symboles-2/

Les Pysanky, œufs de Pâques ukrainiens et la Décoration d'œufs dans la culture slave

La fête de Pâques approche : sa date est fixée, cette année, au dimanche 9 avril 2023.

Qu'est-ce que cela signifie? Si vous êtes estonien, letton, lituanien ou français, américain... cela veut dire des œufs colorés. Comment colorer les œufs ? Il existe de nombreuses façons différentes!

Guide pratique des différentes méthodes pour obtenir la coloration des œufs en utilisant des matériaux couramment trouvés autour de la maison.

Pelures d'oignon

Mettez autant de peaux d'oignons que possible dans une casserole, versez de l'eau froide et faites cuire pendant 10 minutes pour augmenter la couleur du liquide. Vous pouvez faire bouillir la veille de l'utilisation, puis laisser le liquide bien colorer, le faire bouillir à nouveau le lendemain, ajouter du sel, ajouter du vinaigre et peindre les œufs.

Thé

Ceux qui n'ont pas été assidus à éplucher les oignons cette année peuvent se rattraper en peignant des œufs dans du thé noir. La décoction est faite de la même manière qu'avec les pelures d'oignon, en ajoutant du sel et du vinaigre à la fin. La quantité de thé peut être modifiée à volonté - plus elle est utilisée, plus la couleur est forte. Vous pouvez également essayer de colorer en utilisant différentes tisanes.

Myrtilles, betteraves, épinards

Si un pot de confiture de myrtilles ou une bouteille de jus est dans le garde-manger, vous pouvez faire une décoction qui vous permettra d'obtenir des œufs bleutés. Mélanger la confiture ou le jus avec de l'eau et porter à ébullition. Lorsque la décoction a atteint la température ambiante, mettez les œufs à l'intérieur, faites bouillir et laissez refroidir.

Les œufs peuvent également être peints dans du jus de betterave et une décoction d'épinards.

chou rouge

Au printemps, plus de choux commencent à apparaître dans les magasins. Si vous avez une tête de chou violet non cuite coincée dans le réfrigérateur, ce sera également une excellente matière première pour peindre des œufs. Couper le chou, verser dessus de l'eau, ajouter du vinaigre, cuire 20 minutes, laisser infuser pour intensifier la couleur. Essayez de peindre des œufs blancs et bruns dans une décoction de chou violet !

Chiffons

La teinture avec des chiffons est assez simple - choisissez des morceaux de tissu colorés, qui tachent généralement l'eau pendant le lavage, enveloppez-y les œufs, mettez-les dans de l'eau propre, à laquelle rien d'autre n'est ajouté. Bouillir comme des pelures d'oignon. Tout motif restera de la couleur du tissu sur l'œuf. Les vieilles cravates en soie sont particulièrement prisées à cet effet. 😀

Papiers d'emballage

Vous pouvez également utiliser des papiers de différentes couleurs pour peindre des œufs. Les emballages de bonbons sont bons. Les œufs y sont enveloppés, attachés et bouillis dans de l'eau propre. L'œuf sera taché par les emballages.

Diverses autres idées

Les œufs peuvent être peints avec des peintures chimiques. Les enfants aimeront peindre des coquilles d'œufs avec de la gouache et des aquarelles, divers crayons et feutres.

Si vos enfants ont pris des "œufs à la coque", alors vous ne pourrez utiliser ces œufs que pour un beau décor et un cadeau, ces œufs peints ne doivent pas être mangés.

Les œufs peuvent également être décorés d'autocollants, joliment enveloppés de rayures et de rubans colorés, "assis" dans des paniers et des plats en papier. De la mousse ou des brindilles peuvent être utilisées pour faire des nids pour y mettre les œufs.

Conseils supplémentaires

Vous devez d'abord choisir des œufs - bruns ou blancs. Une décoction de pelure d'oignon peut rendre les œufs bruns plus beaux, mais la couleur bleu fumé des myrtilles fonctionnera bien lors de la peinture des œufs blancs.

Les œufs de taille moyenne sont conservés dans de l'eau bouillante pendant 10 minutes maximum, car les œufs sont également destinés à la consommation, pas seulement à la beauté. Pour rendre la couleur plus lumineuse, il est recommandé d'ajouter du sel et du vinaigre à l'eau. Il est recommandé de faire bouillir les œufs dans l'eau pendant environ quatre ou cinq minutes, puis d'arrêter la cuisson et de les laisser dans l'eau chaude pendant encore cinq à sept minutes pour rendre la couleur plus brillante.

Des motifs peuvent être créés en enroulant des feuilles vertes, des fleurs colorées, des flocons d'avoine, des pâtes, du gruau ou autre chose autour de l'œuf. Les œufs peuvent être enveloppés de fil, de ruban ou de spirales colorées pour créer des motifs. Le principe de base est de garder la chose attachée près de l'œuf et d'empêcher le liquide coloré de pénétrer en dessous. Du fil, du ruban adhésif, de la gaze ou des chaussettes peuvent être utilisés pour cela, l'essentiel est que le matériau ne soit pas épais et s'adapte parfaitement à l'œuf.

Lorsque les œufs sont peints, ils peuvent être enduits avec un morceau de saindoux ou d'un chiffon imbibé d'huile pour rendre les œufs brillants et le motif pourra mieux ressortir.

Les Pysanky, œufs de Pâques ukrainiens et la Décoration d'œufs dans la culture slave

Easter is approaching. What does that mean? If you're Estonian, Latvian, Lituanian or French, American... it means colored eggs. How do you color eggs? Many different ways! 

 

Handy guide to the various different methods of

achieving egg coloration using materials commonly

found around the house.

Onion skins

Put as many onion skins as possible in a saucepan, pour in cold water and cook for 10 minutes to increase the color of the liquid. You can boil the night before use, then leave the liquid to color well, boil it again the next day, add salt, add vinegar and paint the eggs.

Tea

Those who have not been diligent onion peelers this year can make up for it by painting eggs in black tea. The decoction is made in the same way as with onion peel, adding salt and vinegar at the end. The amount of tea can be varied as desired - the more used, the stronger the color. You can also try coloring using different herbal teas.

Blueberries, beets, spinach

If a jar of blueberry jam or a bottle of juice has accumulated in the pantry, you can make a decoction that will allow you to get bluish eggs. Mix the jam or juice with water and bring to a boil. When the decoction has reached room temperature, put the eggs inside, boil and cool. Eggs can also be painted in beetroot juice and spinach decoction.

Red cabbage

In the spring, more cabbage begins to appear in stores. If you have an uncooked purple cabbage head stuck in the refrigerator, it will also be a great raw material for painting eggs. Cut the cabbage up, pour over water, add vinegar, cook for 20 minutes, leave to infuse to intensify the color. Try painting both white and brown eggs in a decoction of purple cabbage!

Rags

Dyeing with rags is quite simple - choose colored pieces of cloth, which usually stain the water during washing, wrap eggs in them, put them in clean water, to which nothing else is added. Boil like onion peels. Any pattern will remain of the color of the fabric on the egg. Old silk ties are particularly prized for this purpose.

Wrapping papers

You can also use different colored papers to paint eggs. Candy wrappers are good. The eggs are wrapped in them, tied and boiled in clean water. The egg will be stained by the wrappers.

Various other ideas

Eggs can be painted with chemical paints. Children will enjoy painting already boiled eggs with gouache and watercolors, various pencils and felt-tip pens, only then you can use these eggs for a beautiful decor and a gift, but such painted eggs should not be eaten.

Eggs can also be decorated with stickers, beautifully wrapped with colored stripes and ribbons, "seated" in baskets and dishes made of paper. Moss or twigs can be used to make nests to put eggs in.  

Extra tips

You must first choose eggs - brown or white. A decoction of onion peel may make the brown eggs more beautiful, but the smoky blue color of blueberries will work well when painting white eggs.

Medium-sized eggs are kept in boiling water for no more than 10 minutes, because eggs are also intended for eating, not just for beauty. To make the color brighter, it is recommended to add salt and vinegar to the water. It is recommended to boil the eggs in water for about four or five minutes, then stop cooking and leave them in hot water for another five to seven minutes to make the color brighter.

Patterns can be made by wrapping green leaves, colored flowers, oatmeal, pasta, groats or something else around the egg. Eggs can be wrapped with thread, ribbon, or colored spirals to create patterns. The main principle is to keep the attached thing close to the egg and to prevent the colored liquid from getting under it. Thread, tape, gauze or socks can be used for this, the main thing is that the material is not thick and fits snugly to the egg.

If eggs are painted by putting them in a decoction without wrapping, a pattern may be scratched into the shell after removal with a needle, knife tip or another sharp object.

When the eggs are painted, they can be smeared with a piece of lard or a cloth dampened with oil to make the eggs shiny and the pattern stand out better.

 

Ivan Honchar Museum: Pysanky from different regions of Ukraine | Музей Івана Гончара (Ivan Honchar Museum) made a beautiful video about pysanky.

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Rédigé par Marika and Joel Kuhlmann

Publié dans #Culture et traditions du Monde

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