Le pic dont je vais vous parler est peut-être le moins connu mais également le plus rare dans notre région. Les proportions du pic cendré sont proches de celle du pic vert, avec un gabarit à peine plus fin et un poids moyen de 150 grammes pour toujours 40cm d’envergure. Picus canus peut être confondu avec son plus proche cousin le pic vert, Plus petit que le pic vert, le pic cendré est caractérisé par une fine moustache noire. Il arbore également des tons verdâtres mais moins de jaune malgré tout. La tête est grise avec une petite tache rouge chez le mâle sur le dessus (la femelle n’en a pas). Le pic cendré fréquente les forêts de feuillus et mixte, il aime particulièrement la proximité de clairières et prairies où il recherche son alimentation principalement constitué de fourmis, d’insectes et plus occasionnellement de graines et de fruits. Le pic cendré est en forte régression, c’est pourquoi il devient de plus en plus rare de l’observer. Attention de ne pas déranger une loge habitée par ce bel oiseau (cavité qu'il aura creusée dans un arbre pour y installer son nid).
Famille : Picidae
Espèce : Picus canus, Gmelin
Lieu de vie : Europe (De la France au sud de la Scandinavie jusqu’à l’ouest de la Sibérie)
Noms :
- Nom français : pic cendré
- Nom estonien : Hallpearähn, hallrähn
- Nom russe : Седоголовый дятел, Седой дятел
- Nom anglais : Greyfaced Woodpecker
- Nom allemand : Grauspecht
Carte de répartition en Europe :
http://s1.sovon.nl/ebcc/eoa/?species1=&species2=&species3=&species4=8550
Statut de conservation :
Biométrie :
- Taille : 33cm
- Envergure : 38 à 40cm
- Poids : 125 à 165g
Longévité : 6ans
Dans le groupe des pics, le Pic cendré est de taille moyenne, tête et cou gris et une fine moustache noire. Il peut être confondu avec le pic vert car il est également verdâtre avec un croupion jaune. Cependant ce croupion jaunâtre paraît plus terne, moins doré. De plus, il est plus petit et il possède une tête grise et un dessous grisâtre. Une fine moustache noire balaye l'arrière du bec et une petite tache triangulaire noire macule la face juste en avant de l'œil. Le mâle se distingue de la femelle par une tache frontale assez réduite d'un rouge vif. Les jeunes pic cendré ont des couleurs plus ternes, avec des barres sur les flancs. Le Pic cendré paraît avoir une silhouette plus fine que le pic vert en raison sans doute de sa queue plus longue.
La langue des pics est effilée, très longue, visqueuse et pourvue de nombreux corpuscules de tact, dont l'extrémité petite, plate et pointue, est ornée de petits crochets. Elle peut-être projetée loin en avant. Leurs tarses sont courts et les doigts pourvus d'ongles solides et recourbés. Deux sont dirigés en avant et deux en arrière, ils leurs permettent de grimper facilement aux arbres tout en prenant appui sur les plumes de la queue, excessivement robustes.
Habitat :
Il fréquente les forêts mixtes, les massifs de feuillus. Il affectionne plus particulièrement les hêtraies avec beaucoup de bois mort et d'arbres branchus dépérissant mais aussi les aulnaies et les frênaies avec souches gisant à terre. La présence de zones dégagées et ouvertes comme les clairières sont importantes pour son alimentation.
Structure des populations :
Le domaine vital d'un couple s'étale sur 1-2 km 2 (jusqu' à 5 km 2). Bien que très sédentaire à l'âge adulte, le pic cendré peut couvrir d'importantes distances en hiver ou lors de la recherche d'un territoire (dizaines de km).
Alimentation :
Il s'agit d'un pic "terrestre" puisqu'il concentre son activité de nourrissage au sol. Sa langue plus courte et d'autres différences morphologiques font que le Pic cendré est moins myrmécophage et que son régime est plus diversifié que celui du Pic vert. Avec une alimentation dominée par des invertébrés terrestres, le pic cendré fourrage dans des surfaces plutôt ouvertes et des jeunes stades de succession favorables à ses proies (essentiellement des fourmis, mais également d'autres insectes et araignées). Il peut également être granivore et frugivore. Il peut fréquenter des mangeoires artificielles en hiver (il aime le gras de porc, ou la margarine avec du millet ; voir les photos prises à Palsi talu).
Comportement traits de caractère :
C'est un oiseau qui excelle dans l'art de grimper. Les pics accomplissent leurs ascensions en enfonçant leurs ongles recourbés dans l'écorce des arbres puis prenant appui sur leur queue, effectuent de petits sauts. Contrairement au pic épeiche (voir fiche prochaine), c'est une espèce discrète surtout repérable par son chant au printemps. Il tambourine assez régulièrement contre les troncs d'arbres, plus souvent et plus fort que le pic vert, chaque série de coups n'excède pas les deux secondes. Le berceau du Pic cendré est plutôt situé en Asie. Dans sa colonisation de l'ouest, il s'est heurté à la concurrence du pic vert et ne s'en est accommodé qu'en occupant des boisements d'altitude qui en principe ne convenaient pas à l'autre espèce. Il est donc rare de les rencontrer sur les mêmes territoires et on ne peut pas parler de chevauchement des distributions.
Vol :
Vol court et ondulé, mais plus léger que celui du pic vert et aux battements plus rapides.
Reproduction et nidification :
Le Pic cendré est monogame. Il possède un territoire vital qu'il élargit seulement en dehors de la période de reproduction. Son nid est creusé principalement dans des hêtres (en estonien : pöök) la plupart du temps morts ou dépérissants. Il choisit rarement d'autres essences ou d'autres feuillus. En France, sa hauteur moyenne se situe aux alentours de 5 mètres. Le diamètre de l'orifice est de 5 ou 6 cm pour une profondeur de 9 à 13 cm. La femelle y pond 7 à 9 œufs mais rarement plus de cinq jeunes sont présents pour l'envolée. Il n'y a qu'une seule nichée par an et en principe pas de ponte de substitution en cas de perte de la nichée. La couvaison dure entre 14 et 17 jours et est assurée par les deux adultes. Les jeunes pics conservent le nid pendant 24 jours minimum. Leur émancipation est rapide après leur envol (maximum 3 semaines).
Menaces – protection – causes du déclin :
Les causes du déclin de l'espèce (en très forte régression, notamment dans le Centre et l'Est de l’Europe) sont à la fois liées aux milieux forestiers (transformation des peuplements et des lisières) et agricoles (intensification et transformation des prairies extensives).
Effets liés à la sylviculture :
- Transformation des vieux peuplements de feuillus biens structurés en futaies régulières
- Trop faible proportion de vieux bois et de bois mort sur pied
- Enrésinement (reboisement avec les conifères)
- Transformation des prairies extensives en peuplements épais et uniformes
- Diminution des proies (fourmis rousses des bois constructrices de dômes [voir un prochain post], etc..).
Autres impacts humains :
- Le réchauffement climatique semble favoriser le pic vert dont la niche écologique chevauche celle du pic cendré (compétition interspécifique) ;
Ne soyez pas comme ces personnes qui pensent : Les espèces en voie d’extinction ? Ce n’est pas grave, on en trouvera d’autres! Reboiser avec des conifères pour faire de l’argent à tout prix amènent à la disparition de la biodiversité.
Principes généraux de préservation des pics cendrés :
Le pic cendré n’est présent que dans les types forestiers devenus rares aujourd’hui, par exemple les forêts alluviales ou les vieilles forêts de feuillus riches en bois mort.
Les mesures forestières favorables à l'espèce nécessitent de :
- mettre en place des " îlots de vieillissement " ;
- décision de laisser sur pied les arbres à trous et les arbres annelés.
- éviter un abaissement de l'âge d'exploitation ;
- maintenir des arbres morts ou malades et des arbres à cavités (valeur indicative: 10 îlots de vieux bois d’une superficie individuelle de 0,5 à 1 ha par km2) ;
- éviter les travaux de coupe et de débardage en période de nidification (avril à juillet). Ni intervention ni dérangement pendant la période de couvaison.
Pour les zones de bocages où il est présent, il faudrait veiller au maintien d’une agriculture respectueuse de cet environnement et d’y valoriser des mesures agri-environnementales pour l’entretien des haies, ce que nous faisons très bien à Palsi talu, et c’est grâce à cela qu’un couple de pic cendré s’est installé :-)
Références utilisées :
IOC World Bird List (v4.3) - Gill, F and D Donsker (Eds). 2014.
HBW Alive
Birdlife
Avibase :
http://avibase.bsc-eoc.org/species.jsp?lang=FR&avibaseid=BC863B3A&sec=summary&ssver=1
IUCN Red List
http://www.oiseaux.net/oiseaux/pic.cendre.html
Hallpea-rähn ehk hallrähn
Rahvapäraseid nimesid : Rahva seas on vōrdunud roherähniga. Roheline rähn, roheline ähn, hall tikas, hall hähn, hall rui, meltsas, mölsas, malsas, melts, malts.
Kehamõõtmed : Roherähnist pisut väiksem.
Kehamass : Umbes 200 g.
Levik : Euraasias, peamiselt sega- ja lehtmetsa ning stepivööndis kuni Himaalaja lōunanõlvade metsadeni. Eestis lokaalse levikuga, rohkem Vahe-Eestis, Võrumaal ja kohati Saaremaal.
Arvukus : 1000…2000 haudepaari.
Elupaik ja –viis : Väikestes ja keskmise suurusega puistutes. Nii leht-, sega- kui ka okasmetsades, väldib suuri metsamassiive. Lendab hästi ja kiiresti. Võib kohata ka parkides trummeldamas.
Ränne : On paiga- ja hulgulind.
Toitumine : Meelistoiduks on sipelgad, aga peale nende sööb veel hulgaliselt teisi putukaid.
Pesitsemine : Pesaõõnsuse raiub lehtpuu tüvesse. Kurnas on 5...8 muna.
Areng : Pesahoidja. Pojad lennuvõimestuvad juuli esimesel poolel.
Koht ökosüsteemis : Hävitab kahjurputukate kõrval ka palju metsale kasulikke sipelgaid.
Ohustatus ja kaitse : Kuulub kaitstavate linnuliikide III kategooriasse.
http://udras.eu/loodusepildialbum/loodus,loomad,linnud,wildlifephotography,loodusepildialbum,looduspilt/hallrahn/
http://bio.edu.ee/loomad/Linnud/PICCAN2.htm