Publié le 6 Janvier 2019

Conservation de graines

Conservation de graines

How to keep your seeds from one year to the next?
Germination time:

If you still have seed packets, you can get an idea of ​​their germination time by looking at the expiration date.
This guarantee is only indicative as it will depend on the good conservation of the seeds.
The seed is sensitive to temperature differences but especially to water differences. Electromagnetic waves, formaldehyde-based glues are also unfavorable.
It will therefore be necessary to choose the place of storage, in a dry place and at low temperature.
Conservation in the fridge. What there is to know :
Be careful that in the fridge, there is a damp atmosphere that could destroy the germination of your seeds. It will be important to put them in a very tight box if you choose to keep them there.
The table below gives you an idea of ​​the germination time per species.
1 year: parsnip, angelica, musk chervil, wild garlic
2 to 3 years: onion, leek, but sweet, spinach, beans, peas, parsley, fennel and most flowers ...
3 to 4 years: carrot, celery, chicory, endive, watercress, lamb's lettuce, purslane
4 to 5 years: lettuce, cabbage, turnip, radish, tomato, beet, chard, squash, cucumber
Useful advice :
To keep beans, beans, peas and weevil attacks, we advise you to put them in the freezer for at least a week. You will eliminate adults and larvae and will be able to keep your seeds from one year to the next.
How to check germination rates?
You can test a dozen seeds on a wet blotter or paper towel to get an idea of ​​the germination rate.
It should be kept moist during the period of emergence which varies between 5 to 20 days.
Some species require a low temperature (max 18°C) such as beans, spinach, lettuce..., others a higher temperature (22°C to 26°C) for squash, eggplant, peppers, tomatoes...
And for others, like some flowers, beets, sometimes lettuce, aubergines (eggplants) ... which have a dormancy, it will lift it by leaving a few days in the fridge before putting them in the right temperatures conditions.
Certain seeds like squash, beans and spinach will germinate better in a slightly moist soil.
The easiest ones to germinate on a blotter are the seeds of crucifers, cucumbers, gherkins, beans, peas, lettuce, tomatoes ...
You can also sow with a higher density if in doubt, directly in place or in pot, depending on the species to be sown.
How to evaluate the quantity of sachets?
Bag weight and seed number per gram are indicated on each item sheet in the table of characteristics. These indications will give you an estimate of the amount of seeds in a sachet.
On your side, according to the desired varieties, the quantities consumed per year by your family, you will be able to evaluate your needs in sachet.
 
Récolte de graines

Récolte de graines

La plupart des graines, stockées dans de bonne condition, peuvent se conserver plusieurs années. Pour rappel, pour germer, une graine a besoin de chaleur, d’humidité et de lumière, donc pour les conserver, il faut faire l’inverse !

Biologiquement parlant, il existe 2 types de graines:
Les graines orthodoxes
Ce sont les graines pouvant supporter la déshydratation et survivre dans cet état, ce qui leur permet de se conserver longtemps.
Pour cela, il faut donc les faire sécher en fine couche, idéalement autour des 20°C, afin de réduire leur teneur en eau, puis les mettre dans des contenants hermétiques, type boîtes en métal ou pots en verre.
Les graines récalcitrantes
Ce sont des graines ne supportant pas la déshydratation, et donc se conservant peu.
Elles se gardent dans des sacs non hermétiques, type sacs de jute ou toile, et peuvent se conserver entre 4 et 6 mois, en général.

Chambre froide - Exemple de conservation
➤ Chez Semences du Puy, nous conservons donc toutes nos graines dans des boîtes hermétiques ou sacs non hermétiques, selon leurs caractéristiques, en chambre froide (3-4°C).
Pour les engrais verts et mélanges de fleurs, les graines peuvent être stockées dans une pièce à température ambiante, sans chauffage, à l’abri de la lumière direct et au sec.
Chaque contenant est identifié avec son nom latin complet et son numéro de lot, puis rangé par ordre alphabétique sur des étagères. En chambre froide, il y a les arbres et arbustes d'un côté, et les fleurs d'un autre.

https://www.semencesdupuy.com/blog/la-conservation-des-graines-n16

Références bibliographiques

  • Livre : Graines des feuillus forestiers de la récolte au semis, Editions INRA, Claudine Muller (auteur), Boleslan Suszka (auteur), Marc Bonnet-Masimbert (auteur)
  • Article de Françoise Corbineau Professeur à la Sorbonne, Université Pierre et Marie Curie-Paris 6 ; UMR7622, équipe Biologie des semences, sur https://www.jardinsdefrance.org/

 

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Publié le 25 Décembre 2018

Rédigé par Marika and Joel Kuhlmann

Publié dans #Culture et traditions du Monde

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Publié le 24 Avril 2018

Tussilago farfara - Paiseleht - Tussilage pas-d'âne - Coltsfoot
Tussilago farfara - Paiseleht - Tussilage pas-d'âne - Coltsfoot

Tussilago farfara est une plante vivace à rhizomes de 10 à 30 cm. Le tussilage pas-d'âne (allusion à la forme de sabot de ses feuilles) fleurit plus tôt que le pissenlit.En fait, les boutons floraux apparaissent à la fin de l'automne et passent l'hiver sous la neige. Les feuilles ne se développent qu'après le cycle de reproduction, leurs tailles sont gigantesques par rapport aux dimensions de la hampe floral initial. De forme polygonale et légèrement dentées, elles peuvent mesurer jusqu'à 20 cm de diamètre. Elles sont vertes sur le dessus et le dessous est couvert d'un duvet blanc et laineux.

Autrefois, appelé le "fils avant le père", car le Tussilage pas-d'âne fleurit bien avant de faire des feuilles.

Habitat : Le tussilage est une plante pionnière qui est une des premières à coloniser les milieux fraichement perturbés (éboulis, sol mis à nu par l'érosion, glissement de terrain, incendie, sur-piétinement, trouée forestière due à un déracinement, etc.) On le trouve dans les sols humides, les lieux incultes, les champs, les talus et le bords des chemins. En fait là où il y a des sols instables riches en bases. Le tussilage apprécie les sols pauvres en humus, riches en bases dont le pH est basique à très légèrement acide.
 
Exposition : soleil, mi-ombre et ombre

Floraison : En fleur en avril et mai.

Fleurs : les inflorescences solitaires se développent au sommet d'un pédoncule assez épais et charnu, portant de petites bractées alternes; Les fleurs sont jaunes. celle de la couronne, en forme de languettes sont stériles et celles du disque, en tube, sont fertiles. Le contraste d’absorption des UV entre ces deux types de fleurs, auquel les abeilles sont sensibles, a un rôle dans l'attraction des pollinisateurs.

Intérêt apicole : l'intérêt du tussilage réside surtout dans sa précocité qui en fait une source non négligeable de pollen et de nectar : bien que parfois données comme non nectarifères, il a été montré que les fleurs fertiles produisent du nectar, grâce à un anneau de nectaires orangés à la base des fleurs. Les étamines du tussilage sont capables de libérer le pollen mature à partir d'une température externe de 10¨°C, même sans soleil (par contre, elles n'en libèrent pas avec une température inférieure, même par temps ensoleillé). Chaque capitule a une longévité d'une dizaine de jours maximum, ses fleurs maturant de l'extérieur vers l'intérieur du disque (Catherine Reeb, enseignante en biologie végétale et écologie à l'université Paris VI). On a noté la présence de 9% de pollen de tussilage dans des miels polonais, au mois de mai (Warakomska & al. 2003)

Catégorie : Plante comestible, Plante médicinale

 
Les fleurs de tussilage sont appelées « taconnet » en Suisse Romande
Les fleurs de tussilage sont appelées « taconnet » en Suisse RomandeLes fleurs de tussilage sont appelées « taconnet » en Suisse Romande
Les fleurs de tussilage sont appelées « taconnet » en Suisse Romande

Les fleurs de tussilage sont appelées « taconnet » en Suisse Romande

Utilisation
Teinture

Les feuilles du tussilage teignent la laine en jaune-verdâtre avec de l'alun et en vert avec du sulfate de fer.

Utilisations alimentaires
  • Les capitules floraux sont comestibles crus ou cuits. Les capitules sont à consommer en petite quantité car ils contiennent des alcaloïdes. Sous forme de tisane, le risque est limité car ces alcaloïdes ne sont guère solubles dans l'eau.
  • Les feuilles sont également comestibles. Très jeunes, elles peuvent se consommer crues, en particulier leur pétiole qui est juteux. Rapidement, les feuilles deviennent caoutchouteuses et seront meilleures cuites (particulièrement en beignet)
  • La cendre des feuilles séchées et brulées crée un succédané du sel. Elle a été utilisée comme condiment.
Plante à fumer

Le tussilage est un succédané passable du tabac. Il est conseillé de laisser fermenter les feuilles après les avoir empilées puis de les sécher. Botan (1935) conseille aux fumeurs un mélange à part égale de feuilles sèches de tussilage, de marronnier et d'aspérule odorante : les faire macérer dans de l'eau fortement sucrée au miel. Les refaire sécher, les comprimer et les découper finement comme du tabac. Deux parties de ce mélange ajoutées à une partie de tabac ordinaire compose un mélange à fumer délicat. Fumées, les feuilles de tussilage sont conseillées par P. P. Botan contre l'asthme et le coryza.

En cuisine

Le tussilage est doté d'un parfum aux évocations de résine, il faudra toutefois l'utiliser avec modération : certains alcaloïdes qu'il contient son toxiques à forte dose.

Les fleurs sont appréciées crues dans les salades printanières (il faut les récolter fraîches et bien ouvertes, même si elles ont tendance à se refermer très vite après la cueillette).

Un simple salade de pomme de terre au vinaigre balsamique agrémentée avec des fleurs de tussilage est un délice qui surprend. Pour renforcer naturellement le goût, vous pouvez y ajouter quelques feuilles d'ail des ours ou d'alliaire, ces deux autres petits ingrédients plein de séduction goûteuse que le printemps met discrètement à la disposition des gourmets capables de les identifier dans la végétation renaissante.

Jadis, les jeunes feuilles du tussilage, étaient souvent préparées en beignets frits dans l'huile.

Les feuilles sont beaucoup consommées au Japon.

Recette des beignets frits dans l'huile

  • Cueillir de belles des feuilles de tussilage (Tussilago farfara),  garder le pétiole (la tige)!

  • Laver les feuilles.

  • Chauffer de l’huile dans une poêle, baisser un peu le feu une fois que l’huile est bien chaude.

  • Prendre les feuilles par le pétiole (la tige), les tremper dans une pâte à beignets  épaisse (voir plus bas) puis les cuire dans l’huile.

Pâte à beignets (pour environ 10 beignets) : 1 œuf (jaune et blanc séparé), 1/2 tasse de farine, 1 c. c. de sel, 1/4 de tasse d’eau, 1/4 de tasse de bière

Battre le jaune d’œuf, ajouter le sel et la farine. Ajouter l’eau et la bière en quantité égales. Remuer pour obtenir une pâte liquide et homogène. Ajouter le blanc d’œuf monté en neige.

Fricassée de fleurs de tussilage

Ingrédients

  • Beurre, 10 g
  • Huile d'olive, 1 cuil. à soupe
  • Poivre, 1 pincée
  • Sel, 1 pincée
  • Fleurs et pédoncules de tussilage, 4 poignées

Cueillez les fleurs de tussilage avec leurs pédoncules. Lavez-les à l'eau froide et égouttez-les soigneusement. Dans une poêle, mettez à chauffer le beurre et l'huile. Jetez les fleurs de tussilage dans la poêle. Faites revenir sur le feu assez vif. Retirez les fleurs lorsqu'elles sont bien revenues et légèrement dorées. Assaisonnez avec du sel et du poivre. Servez immédiatement.

Remarques concernant les ingrédients : Vous pouvez n'utiliser que les fleurs mais la présence des pédoncules ne gêne pas, au contraire. C'est affaire de goût.

Papet de châtaignes et tussilage

Voilà un accord de saveurs très surprenant qui permet d’utiliser les dernières feuilles de tussilage de l’année. Le "pas-d'âne" remplace le poireau de la recette vaudoise. Une nouvelle substitution en remplaçant la pomme de terre par des châtaignes et la recette n’a plus rien à voir avec le plat traditionnel. Mais rien n’empêche de l’accompagner de saucisse vaudoise...

Ingrédients (pour 4) :

  • 400g de châtaignes épluchées
  • 200g de feuilles tussilage (4 bonnes poignées)
  • 2 oignons
  • 25cl de vin blanc
  • Huile d’olive
  • Sel et poivre

Préparation :

  • Hacher grossièrement le tussilage
  • Le cuire à l’eau bouillante avec les châtaignes pendant 20 à 25 minutes
  • Égoutter le tout
  • Émincer les oignons et les faire revenir à l’huile d’olive
  • Ajouter le tussilage et les châtaignes ainsi que le vin blanc
  • Cuire 10 minutes à couvert puis découvrir jusqu’à ce que tout le liquide ait été bu
  • Rectifier l'assaisonnement et c’est prêt !

crème aux pétales de fleurs

Ingrédients pour 4 à 6 personnes
  • 4 dl d'eau
  • 3 cs de fleurs de tussilage
  • 60 g de sucre
  • 60 g de miel
  • 1 pincé de safran
  • 4 jaunes d'oeufs
  • 2 dl de crème, fouettée
  • 3 blancs d’œufs, battus en neige
  • un peu de crème fouettée, à volonté
  • fleurs de tussilage pour décorer
Préparation
1. Porter l'eau à ébullition, ajouter les fleurs, retirer du feu, laisser infuser pendant 10 minutes et ôter les fleurs. Ajouter le sucre, le miel et le safran et réduire à 1,5 dl.
2. Battre le sirop et les jaunes d’œufs au bain-marie jusqu'à consistance crémeuse (la crème doit atteindre 80 °C), laisser refroidir. Incorporer délicatement la crème fouettée et les œufs en neige à la crème et réserver au frais.
3. Disposer dans des coupes à dessert, ajouter éventuellement un peu de crème fouettée dessus et décorer. Vous pouvez remplacer les fleurs fraîches par 2 cs de fleurs séchées.
Valeurs nutritionnelles
Une portion contient: 283 kcal; protéines: 6 g; lipides: 6 g; glucides: 6 g.
Plante médicinale

Elle fait partie des plantes pectorales les plus utilisées en phytothérapie. Le tussilage calme la toux (voire aide à la guérir), éclaircit la voix, soulage les bronches irritées tout en les dilatant, et facilite ainsi la respiration en cas d’asthme.

La fleur de tussilage fait partie des sept fleurs pectorales avec celles du bouillon blanc, du coquelicot, de la gnaphale (plus connue sous le nom de pied-de-chat, mais en inquiétante régression), de la guimauve, de la mauve et de la violette odorante.

Elle contient beaucoup de mucilage, se qui lui confère des vertus calmantes, expectorantes et adoucissantes très efficaces contre la toux. Les feuilles et les racines rendent une saveur un peu amères avec d'excellentes propriétés sudorifiques. Au Moyen-âge, on  utilisait la racine pour soigner la peste bubonique. Cette remédiation est à l'origine d'un autre nom populaire du tussilage  : la "racine de peste".

Composition du tussilage

Parties utilisées

Les feuilles et les fleurs.

La récolte des fleurs s'effectue à leur épanouissement, les feuilles à leur complète formation. Elles sont séchées à plat dans des endroits secs et aérés.

Principes actifs

Mucilage acide, flavonoïdes, caroténoïdes, triterpènes, ester sesquiterpénique, alcaloïdes pyrrolizidiniques.

Utilisation et posologie du tussilage

Dosage

Pour atténuer la toux, préparer une infusion avec 1 cuillerée à café de feuilles ou de fleurs séchées dans 150 ml d'eau bouillante. Faire infuser dix minutes et boire de 3 à 4 tasses par jour.

Le tussilage est également disponible sous forme de sirop.

En usage externe, pour soigner les plaies, les brûlures, les entorses, les tumeurs externes ou l'hyperhidrose des pieds, préparer une décoction avec une poignée de feuilles dans 1 l d'eau. Faire bouillir pendant dix minutes, laisser refroidir et appliquer avec une compresse sur la zone lésée. On peut également utiliser la teinture mère en usage externe.

Précautions d'emploi du tussilage

Il est déconseillé de poursuivre le traitement sur de longues durées, surtout avec la teinture mère. Il doit généralement être inférieur à un mois. La présence d'alcaloïdes pyrrolizidiniques peut rendre cette plante néfaste lorsqu'elle est consommée en trop grande quantité ou sur une trop longue période.

Contre-indications

Le tussilage est contre-indiqué aux femmes enceintes ou à celles qui allaitent, aux enfants de moins de 6 ans, aux personnes souffrant d'une maladie du foie.

Interactions avec des plantes médicinales ou des compléments

Pas d'interaction connue.

Interactions avec des médicaments

Pas d'interaction connue.

Recette du sirop de tussilage : 

250 g de fleurs fraîches ou de feuilles fraiches (plus tard dans la saison) par litre d’eau bouillante. Laisser infuser 8 à 10 heures. Passer et réchauffer l’infusion obtenue. Ajouter 1600 g de sucre par litre et cuire doucement jusqu’à l’obtention du sirop.

Prendre 4 à 5 cuillerées à soupe par jour. 

La fleur du tussilage peut être utilisée en tisane 

Verser une tasse d'eau bouillante sur deux cuillerées de fleurs et (ou) de feuilles fraîches, ou une cuillerée à dessert de fleurs desséchées et laisser reposer 10 minutes.
Prendre trois ou quatre tasses par jour, avec du miel, entre les repas.

Le sirop de fleurs de tussilage (recette detaillée)
Ingrédients:
500gr de fleurs de tussilage
2 litres d’eau de source ou eau filtrée
1kg de sucre bio
1 jus de citron bio
Préparation:
Amener l’eau filtrée à ébullition. retirer du feu et y plonger les fleurs de tussilage. Couvrir et laisser infuser une nuit à température ambiante (si vous n'avez pas le temps, vous pouvez les laisser un peu plus longtemps).
le lendemain filtrer l’infusion. Ajouter le sucre et le jus d’un citron, puis cuire doucement jusqu’à l’obtention d’un sirop.
mettre en bouteille et stériliser.

Le sirop ainsi obtenu se conserve de nombreux mois dans un endroit frais, à l’abri de la lumière (cave par exemple).
On peut l’utiliser avec de l’eau sous forme de sirop ou pour parfumer un Kir par exemple. Il est également possible de l’utiliser avec un dessert (au fraises...), s'en servir pour faire un smuttie, etc...
Excellent pour cuisiner un poisson blanc.
Lorsque vous ouvrez un pot de sirop que vous avez stérilisé, si vous ne le consommez que lentement, vous verrez que des cristaux de sucre "candy" se forment au fond du pot!

C'est excellent comme traitement contre la toux.

Astuce pour stériliser sans machine ce sirop:

Plongez les bouteilles dans une marmite d’eau (il faut environ 5 cm d’eau au-dessus de chaque récipient). Mettez un couvercle sur la casserole et portez l’eau à ébullition. Laissez-y les bocaux durant 15 minutes pour un contenant de 25 cl ou durant 20 minutes pour un contenant de 50 cl.

Comme souvent avec les plantes sauvages, il y a des précautions quant à leur utilisation. À haute dose, le tussilage peut causer des troubles hépatiques, il est donc déconseillé d’en consommer trop régulièrement.

Coltsfoot flower syrup

Ingredients:

  • 500gr of coltsfoot flowers
  • 2liters of spring water or filtered water
  • 1 kg of organic sugar
  • 1 organic lemon juice

Preparation:

Bring the filtered water to a boil. remove from the heat and immerse the coltsfoot flowers in it. Cover and let infuse overnight at room temperature (if you don't have time, you can leave them a little longer).

The next day filter the infusion. Add the sugar and the juice of a lemon, then cook gently until you obtain a syrup. bottle and sterilize.

The syrup thus obtained can be kept for many months in a cool place, away from light (cellar for example).

It can be used with water in the form of syrup or to flavor a Kir for example. It is also possible to use it with a dessert (strawberry...), use it to make a smuttie, etc... Excellent for cooking white fish.

It is also very good against coughs, When you open a jar of syrup that you have sterilized, if you only consume it slowly, you will see "candy" sugar crystals forming at the bottom of the jar!

I just love it!

Tip for sterilizing this syrup without a machine:

Immerse the bottles in a pot of water (you need about 5 cm of water above each container). Put a lid on the pot and bring the water to a boil. Leave the jars there for 15 minutes for a 25 cl container or for 20 minutes for a 50 cl container.

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Rédigé par Marika and Joel Kuhlmann

Publié dans #Plantes médicinales et-ou comestibles, #Recettes de cuisine

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Publié le 14 Avril 2018

Fleurs Hépatica nobilis de différentes couleurs - Palsi Ökotalu - photos Marika & Joel Kuhlmann
Fleurs Hépatica nobilis de différentes couleurs - Palsi Ökotalu - photos Marika & Joel Kuhlmann
Fleurs Hépatica nobilis de différentes couleurs - Palsi Ökotalu - photos Marika & Joel Kuhlmann

Fleurs Hépatica nobilis de différentes couleurs - Palsi Ökotalu - photos Marika & Joel Kuhlmann

Les hépatiques sont des vivaces de sous-bois frais. Leurs petites feuilles brillantes en forme de foie (elle doit son nom à cette caractéristique!), forment, au fur et à mesure des années, un tapis lumineux.

L’hépatique est originaire d’Europe, croissant dans presque que toutes les forêts montagnardes, beaucoup plus rarement en plaines. C'est une plante d'ombre ou mi-ombre.
 
  • Famille : Famille du bouton d’or – Ranunculaceae
  • Hauteur : 10–15 cm
  • Fleur : Régulière (actinomorphe), 15–25 mm de diamètre. Périanthe bleu à bleuâtre-violet ou mauve, rarement blanc, formé de six ou sept tépales qui sont poilus à la base sur la surface externe. La fleur est enserrée dans des bractées comparables à des sépales qui sont en fait des feuilles végétatives modifiées. Nombreuses carpelles et étamines.
  • Feuilles : En touffe terminant le rhizome, persistantes. Long pétiole, limbe plus large que long, trilobées et base cordiforme, épaisses, poilues et souvent mauves sur la face inférieure, vert foncé sur la face supérieure. Lobes munis de bords entiers.
  • Fruit : Le réceptacle contient plusieurs akènes poilus.
  • Habitat : Forêts humides et sèches au sol riche en substances nutritives.
  • Période de floraison : Avril–mai.

Les feuilles de l’anémone hépatique restent vertes en hiver et les fleurs apparaissent au début du printemps. Parfois, la plante fleurit une seconde fois la même saison ou même au milieu de l’hiver. Certains spécimens ont été signalés en fleur en janvier et en février. Les spécimens d’anémone hépatique dont la fleur est mauve ne sont pas rares.

Cette plante ne doit pas être arrachée avec ses racines, par exemple pour la planter dans un jardin car elle ne se régénère pas très efficacement et peut donc disparaître du site. Venez l'admirer dans son environnement naturel, à Palsi Ökotalu. Elle débute sa floraison en ce milieu du mois d'avril, floraison qui continue en mai.

L’anémone hépatique est une plante médicinale mais toxique. Elle est de la même famille que l'Aconit napel (Aconitum napellus L.), une jolie fleur médicinale, très toxique, visible, elle aussi, à Palsi Ökotalu et dans les environs de Miikse [Plante extrêmement dangereuse.  Rare. Il existe une variété encore plus dangereuse nommée Aconit tue-loup (Aconitum vulparia Reichb). Elle était employée pour empoisonner les appâts à loups et à renards].

Hepatica nobilis à Palsi - photos Marika & Joel Kuhlmann
Hepatica nobilis à Palsi - photos Marika & Joel KuhlmannHepatica nobilis à Palsi - photos Marika & Joel Kuhlmann
Hepatica nobilis à Palsi - photos Marika & Joel Kuhlmann

Hepatica nobilis à Palsi - photos Marika & Joel Kuhlmann

Description de l’anémone hépatique

Hepatica nobilis développe une courte tige souterraine d’où partent de nombreuses racines adventives. Ses feuilles sont basales, portées par un long pétiole, au limbe divisé 3 lobes réguliers. Ses belles feuilles très caractéristiques sont vertes, au revers rouge violacé, frangé de poils très fins. Le feuillage est persistant, et prend avec le froid de l’hiver de belles teintes rouges violacées.

Les fleurs émergent au printemps, avant l’apparition des nouvelles feuilles. Sur l’espèce botanique, ce sont de simples et charmantes fleurettes à 6 pétales bleus, plus rarement blancs ou roses.

Fécondées par les insectes, elles produisent de petites graines récoltées à maturité par les fourmis. Ces fourmis se nourrissent d’une partie de la graine, et les disséminent. La plante s’étoffe avec l’âge et peut aussi produire quelquefois des semis spontanés.

 
Rappel : Bien que considérée comme plante médicinale, l’anémone hépatique est toxique.

Multiplier l’anémone hépatique

Les divisions sont possibles au printemps, c’est d’ailleurs la seule méthode pour reproduire les variétés. Mais l’anémone hépatique supporte mal que l’on perturbe ses racines.

Le semis est intéressant pour obtenir de nombreux pieds, bien que la croissance des plantules soit un peu lente. Les graines sont récoltées vertes, alors qu’elles se décrochent si on les touche (et avant le rapt par les fourmis). Elles sont semées aussitôt ou en automne. Elles connaissent ainsi une stratification froide durant l’hiver, indispensable pour rompre leur dormance et germeront au printemps. Ces jeunes hépatiques gagnent à ne pas être repiquées durant leur première année, mais plutôt au printemps suivant.


 

En France, elle est protégée en régions Haute-Normandie, Ile-de-France et Franche-Comté. On la connait aussi sous les noms : herbe au foie, hépatique à trois lobes ou herbe de la trinité.

Au Japon, ils en sont dingues, des expos entières lui sont consacrée et les prix de certains cultivars atteignent des sommets.

Fleurs d'Hépatica nobilis sauvages dans les tons mauve-rosé - Palsi Ökotalu

Fleurs d'Hépatica nobilis sauvages dans les tons mauve-rosé - Palsi Ökotalu

Utilisation médicinale de l'hépatique:

L'anémone hépatique renferme du glucoside, de la saponine et un fort taux d'enzymes. Les feuilles et les fleurs sont astringentes, démulcentes (Plantes riches en mucilages; lorsque combinées à l'eau, elles donnent un gel adoucissant qui va recouvrir les zones enflammées et les aider à se régénérer.) , diurétiques, rubéfiant, tonique et vulnéraire.

La plante est reconnues pour ses vertus prouvées dans le traitement des troubles du foie (calculs biliaires, ..). Il s'agit également d'un remède efficient dans l'évacuation des déchets urinaires et dans la médication de la lithiase ainsi que de certaines affections urinaires.

L'anémone hépatique, plus précisément les feuilles, contribue énormément à la cicatrisation rapides des plaies se trouvant à la surface de la peau. Il peut être administré en usage interne sous la forme de tisane, de décoction ou en macération, qu'en usage externe sous la forme de cataplasme. Extérieurement, il est appliqué sur les maladies de peau, sur les coupures dont la guérison est lente, etc.

La plante devrait être récoltée en mars et en avril, elle peut également être séchée pour une utilisation ultérieure. Macération des feuilles et/ou des fleurs (fraiches ou séchés) dans de l'eau ou du vin.

C'est un remède doux qui est peu utilisé dans l'herboristerie moderne. Utiliser avec prudence, dans certains cas l'anémone hépatique peut produire des effets vénéneux. Consulter votre médecin ou pharmacien.

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Rédigé par Marika and Joel Kuhlmann

Publié dans #Plantes médicinales et-ou comestibles, #Protection de la planète

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Publié le 11 Avril 2018

Sarcoscypha austriaca è Palsi ökotalu - Photos : Marika et Joel Kuhlmann
Sarcoscypha austriaca è Palsi ökotalu - Photos : Marika et Joel Kuhlmann

Sarcoscypha austriaca è Palsi ökotalu - Photos : Marika et Joel Kuhlmann

Sarcoscypha austriaca - pézize d'Autriche (F) - Harilik karikseen (EST) - Саркосцифа австрийская (RUS)

Confusions : possible avec la pézize écarlate (Sarcoscypha coccinea - Саркосцифа алая) qui est plus courante en plaine. La pézize d'Autriche en diffère par les poils situés au dos de l'apothécie ( droits à légèrement sinueux pour sarcoscypha coccinea ) et les spores, caractéristiques visibles à la loupe et au microscope.

La pézize écarlate comme la pézize d'Autriche sont des champignons comestibles (Il est donné comme non comestible au Québec! et en Estonie, ils ne les mangent pas). La pézize d'Autriche est plus courante que la pézize écarlate en Estonie, ainsi qu'en France.

Les Sarcoscyphaceae sont des ascomycètes. La famille comprend 13 genres et 102 espèces cosmopolites tropicales ou tempérées, en forme de coupe ou d'oreille plus ou moins fermée, écarlate à l'intérieur et rosé à surface veloutée à l'extérieur, à marge lisse devenant crénelée et rose en vieillissant.
Son pied est court et trapu parfois long, blanc à rosâtre vers le sommet. Ce champignon se trouve sur le bois pourrissant et les débris ligneux souvent couverts de mousse, dans les zones humides des bois de feuillus, particulièrement les noisetiers.
Saprophyte (qui est capable de se nourrir de matière organique non-vivante par l'intermédiaire d'une membrane, suite à une réaction enzymatique libérant les nutriments présents dans la matière à ingérer), la pézize d'Autriche est visible en hiver et début du printemps.

Ce champignon passe bien souvent inaperçu, sous les feuilles mortes ou les friches difficilement accessibles. De consistance modeste, en raison de sa petite taille, il ne fera pas l'objet d'une réelle dégustation mais peut agréablement garnir une assiette de gourmet.

Sarcoscypha austriaca - pézize d'Autriche - Harilik karikseen - Саркосцифа австрийскаяSarcoscypha austriaca - pézize d'Autriche - Harilik karikseen - Саркосцифа австрийская
Sarcoscypha austriaca - pézize d'Autriche - Harilik karikseen - Саркосцифа австрийская

En cuisine

Rappel : Soyez toujours sûr des champignons que vous ramassez avant de les cuisiner!

On les cuisinent comme les morilles , mais leur saveur ne vaut pas celles-ci. Ces recettes valent pour la pézize d'Autriche, la pézize écarlate et la pézize orangée. D'autres très bonnes recettes pour les pézizes veinées ou les "oreilles de cochon"... peut-être à venir, si j'en trouve! Les recettes sont pour 500 grammes, mais si vous en avez 100 gramme, cela marche aussi (et bien sûr, divisez les proportions)

Pézizes au Kirsch 

Ingrédients : 500 g de pézizes, 1/2 litre d'eau, 150 g de sucre, 2 cuillères à soupe de Kirsch.

Passez rapidement les pézizes à l'eau froide et essorez-les.Versez l'eau et le sucre dans une casserole et portez à ébullition. Une fois le sucre dissous, plongez les pézizes dans le sirop et laissez-les cuire 5 mn à feu doux. Puis retirez les pézizes avec une écumoire et disposez-les sur un plat de service. Faites réduire le sirop de moitié et ajoutez le kirsch hors du feu. Versez le sirop sur les pézizes. Laissez refroidir puis placez le plat dans le réfrigérateur pendant au moins 2 heures. Puis dégustez. Vous pouvez remplacer le Kirsch par du Cointreau ou du Grand Marnier. Ici, à Palsi Ökotalu, nous employons plutôt du Baume noir de Riga (Rīgas Melnais balzams (LV) - Riga Black Balsam)

Pézizes à la normande

Ingrédients : 500 g de pézizes, 100 g de crème fraîche, 2 jaunes d’œufs, 1 cuillère à soupe de Grand Marnier, 100 g de sucre, 1/4 de litre d'eau.

Passez rapidement les pézizes à l'eau froide et épongez-les. Versez l'eau et 75 g de sucre dans une casserole. Portez à ébullition et tournez avec une cuillère en bois pour faire fondre le sucre. Ajoutez les pézizes et faites cuire pendant 5 mn. Puis égouttez les pézizes et disposez-les sur un plat. Jetez le sirop puis versez dans la casserole la crème fraîche et le reste de sucre. Tournez avec une cuillère en bois jusqu'à ce que le sucre soit bien fondu. Cassez les œufs et mettez les jaunes dans une terrine. Versez dessus la crème fraîche en battant avec un fouet ; ajoutez le Grand Marnier. Nappez les pézizes de cette crème et laissez refroidir. Servir à température ambiante accompagné de gaufrettes, de tuiles ou de biscuits à la cuillère.

Propriétés des pézizes

La valeur énergétique des pézizes est de 26 calories pour 100 grammes, soit 2.5 g de protéines, 0.5 g de lipides et 3 g de glucides.

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Rédigé par Marika and Joel Kuhlmann

Publié dans #Champignons

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Publié le 15 Mars 2018

Nom anglais : Beaver

Nom estonien : Kobras

Autrefois très présent en Europe et en Asie, le Castor d’Europe a bien failli disparaître à cause de l’avidité des hommes. Chassé pour sa fourrure et sa viande réputées, mais également pour son précieux castoréum*, le castor a également subi des dégradations toujours plus importantes de son habitat naturel.

*castoréum : substance sécrétée au niveau des glandes sexuelles de l’animal, réputée pour ses vertus médicinales et cosmétiques (utilisée en parfumerie notamment).

Alors que jusqu’au XIIe siècle il occupait la quasi-totalité de l’Europe, seules des populations fragmentées et de très petite taille subsistent au début du XXe siècle. On ne dénombrait plus que 1 200 individus dans toute l’Europe, et l’espèce était considérée comme éteinte en France... et en Estonie.

Autrefois aborigène en Estonie, dès la première moitié du XIXe siècle il avait disparu, le dernier spécimen ayant été abattu en 1841. Il fut réintroduit en 1957; il est probable que dès cette année-là, des castors aient déjà peuplé certains bassins hydrographiques du Sud et de l'Est de l'Estonie.En 1995, on estimait à 4000 individus la population de castors en Estonie. Maintenant, elle est estimée à 17000 individus.


Accusé de provoquer des inondations en édifiant des barrages sur les cours d’eau, ses activités de construction ont contribué à le rendre impopulaire. Aujourd’hui, grâce à l’adoption de mesures de conservation et à une série de réintroductions, les populations de castors sont de retour en Europe.

Le Castor est le plus gros rongeur d’Europe (longueur supérieure à 1 mètre chez l’adulte dont environ 30 cm pour la partie pseudo écailleuse de la queue ; poids moyen : 21 kg). La femelle dispose de deux paires de mamelles. Les orifices uro-anaux et génitaux débouchent dans la même cavité (pseudo cloaque). Les fèces de forme oblongue 2 x 3 cm, sont déposés dans l’eau et constitués principalement de matière ligneuse.

En maintenant des habitats humides, les castors permettent le développement d’un grand nombre d’espèces végétales et animales (libellules, poissons, amphibiens, ou d’autres mammifères aquatiques tels que la loutre).

Les écologues considèrent le castor comme une espèce « clé de voûte » (« keystone species » en anglais), c’est-à-dire une espèce qui a un fort impact sur son environnement comparativement à ses effectifs ou à sa biomasse.

Castor d'Eurasie - photo Joel Kuhlmann - mai 2017
Castor d'Eurasie - photo Joel Kuhlmann - mai 2017

Castor d'Eurasie - photo Joel Kuhlmann - mai 2017

Le castor est parfaitement adapté à la vie semi-aquatique. Son pelage dense (12 000 à 23 000 poils/cm2) est imperméable. Les poils les plus courts, appelés poils de bourre, lui confèrent une  isolation thermique ; tandis que les poils les plus longs, les jarres, permettent de faciliter l’écoulement de l’eau.

Quelques points de cette fantastique adaptation de ce rongeur de 25 kg et de 1,20 m de long au milieu aquatique : une queue large et écailleuse comme gouvernail de profondeur, des pattes postérieures palmées comme moyen de propulsion, des narines et des oreilles qu’il peut obturer à volonté, une deuxième paupière transparente qui met ses yeux à l’abri du contact de l’eau, des lèvres qu’il peut fermer derrière ses incisives, ce qui lui permet de ronger du bois sous l’eau.

Le Castor a une nage très coulée, le corps est presque immergé sauf la nuque et la moitié supérieure de la tête. Le rapport de la longueur de la tête sur celui du corps (sans queue) est d’environ 1/5ème pour le Castor.

Ses pattes arrières, palmées, lui permettent de se propulser dans l’eau et en font un excellent nageur. Le castor a une tête aplatie avec les yeux, les oreilles et les narines disposées très haut sur le crâne. Ces particularités anatomiques lui permettent de nager tout en conservant les fonctionnalités de la vue, de l’ouïe et de l’odorat.

Le castor possède vingt dents, parmi lesquelles quatre puissantes incisives orangées (les supérieures sont les plus courtes).  Très tranchantes, elles lui permettent de ronger l’écorce des arbres, de couper des jeunes tiges et même de s’attaquer à des troncs de diamètre important.

La queue du castor est certainement l’élément le plus remarquable de sa morphologie. Elle est à l’origine de nombreuses légendes : d’après certaines croyances, le castor s’en servirait comme d’une scie pour couper des branches, ou encore comme d’une masse pour enfoncer des pieux ! En réalité, l’animal l’utilise comme un gouvernail lorsqu’il nage et s’en sert pour avertir ses congénères d’un danger en frappant bruyamment la surface de l’eau.

L' odorat et l'ouïe sont excellents, mais la vue est faible.

Caractères biologiques

Régime alimentaire

Le Castor est strictement végétarien. Les besoins quotidiens d’un adulte s’élevant à 2 kg de matière végétale ou 700 g d’écorce. Il est très éclectique dans ses choix alimentaires : écorce, feuilles et jeunes pousses des plants ligneux, hydrophytes, fruits, tubercules et végétation herbacée terrestre. Les plants ligneux constituent l’essentiel de l’alimentation hivernale. Environ une trentaine d’espèces d’arbres peuvent être consommées, mais ce sont les salicacées (Saules, Salix spp. et Peupliers, Populus spp.) qui sont les plus recherchées. Localement, d’autres espèces peuvent être fortement consommées : Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea), Noisetier (Corylus avellana), Orme champêtre (Ulmus campestris) et plus rarement l’Aulne glutineux (Alnus glutinosa). Le Castor peut couper des arbres de 20 cm de diamètre mais l’essentiel des coupes concerne des troncs et des branches de 3 cm à 8 cm de diamètre. De fait, les strates arborées rivulaires basses revêtent une grande importance pour le Castor. Parmi la végétation herbacée, l’Armoise (Artemisia vulgaris) est très appréciée. Il a un comportement unique puisqu’il abat ces arbres et arbustes et ne laisse que la souche taillée de manière caractéristique. Il consomme ensuite les troncs directement sur place ou sur des placettes d’alimentation (appelées réfectoire) sur des hauts fonds ou sur le rivage. Il s'éloigne assez peu de l'eau pour abattre les arbres.

Astucieux, le castor a une stratégie pour conserver des réserves alimentaires durant la période hivernale. A la fin de l’été, il coupe et assemble des branches pour former des radeaux, qu’il amarre ensuite au fond de l’eau. Il conserve ainsi une réserve de végétation au frais pendant tout l’hiver.

Activité

L’activité du Castor s’accomplit principalement à l’interface entre le milieu aquatique et le milieu terrestre. L’eau lui permet d’assurer ses déplacements et joue le rôle d’élément tutélaire, l’entrée d’un gîte occupé est toujours immergée. Le domaine terrestre lui procure l’essentiel de sa nourriture jusqu’à une distance de 20 à 30 mètres des berges.

Ses mœurs sont nocturnes, il est principalement actif en début et fin de nuit. Il consacre environ les 2/3 de son activité nocturne au milieu aquatique : déplacement, consommation de végétaux et le reste sur terre pour la recherche de nourriture, l’abattage d’arbustes, le toilettage, le marquage du territoire.

Le castor est une espèce territoriale, avec un marquage olfactif du territoire par une sécrétion à forte odeur de musc appelé castoréum. Il possède plusieurs glandes à odeur (chez les 2 sexes) : 2 anales, 2 autres débouchent dans l’urètre et produisent le castoréum qui est mêlé à l’urine (odeur propre au Castor), glandes sur la plante des pieds. La taille de ces glandes et des glandes anales dépend du poids de l’animal. Les sécrétions des glandes anales sont déposées sur le substrat.  Le castoréum est projeté sur des monticules de terre, atteignant 60 cm de haut et situés au bord du territoire de la famille. Le castoréum est également déposé sur des troncs d’arbres. Pour communiquer, le Castor frappe la surface de l’eau avec sa queue (signal de danger). Il peut également émettre des grognements, des sifflements et cris aigus. .Il est sociable, les 2/3 des castors vivent en groupes familiaux composés de 2 adultes, des jeunes de plus d’un an et des jeunes de l’année. La taille d’une famille varie de 2 à 6, elle est en moyenne de 3,8 en Europe. Les individus isolés peuvent constituer une population “ flottante ” représentant près de 40% des effectifs totaux. L’activité d’un groupe familial varie en fonction de la qualité du milieu et couvre un linéaire de cours d’eau d’environ 0,5 à 3 kilomètres, matérialisée par de nombreux indices :

  • sur le sol : des chantiers de coupes d’arbres et d’arbustes pour satisfaire les besoins alimentaires ou la construction de barrages, de terriers-hutte ainsi que des coulées d’accès aux chantiers. 
  • sur la berge : des gîtes qui peuvent en fonction de la texture et de la hauteur de berge se présenter soit sous la forme de terrier, soit sous la forme de hutte de branches avec des variantes intermédiaires comme le terrier hutte qui est assez commun.
  • dans l’eau : - des réfectoires (sites de consommation) situés sur des hauts fonds (10 à 20 cm d’eau) abrités du courant, où l’on retrouve des branches entièrement écorcées et reposant sur le fond. - présence de garde-manger constitués d’amas de branches immergées à proximité du gîte, - En cas de nécessité et sur les petits cours d’eau, présence de barrages constitués de branchages mais aussi parfois de galets ou d’argile de structuration de l’édifice ou de colmatage. Leur fonction est de garantir l’immersion de l’entrée du gîte, de limiter les étiages et d’étendre le domaine vital en favorisant les déplacements en vu de rechercher de la nourriture par extension de la nappe d’eau. D’autres indices plus rares peuvent être relevés, tels les canaux creusés par les castors pour relier deux points d’eau ou l’édification "d’échelle" de branches pour franchir un obstacle. Tous ces indices témoignent de l’aptitude d’aménageur du Castor pour satisfaire ses besoins alimentaires, de déplacements et de sécurité.

 

Reproduction

Le castor est monogame. La maturité sexuelle est atteinte à 2 ans pour la femelle et à 3 ans pour le mâle. Il y a plusieurs œstrus, le rut a lieu de janvier à mars. L’accouplement a lieu dans l’eau. La durée de la gestation est de 103 à 108 jours, avec une seule portée par an. Les naissances ont lieu entre le 15 mai et le 15 juin, de 1 à 6  jeunes par portée, en moyenne 2. Les jeunes, nidicoles, naissent les yeux ouverts et couverts d’un fin duvet. Au bout de quelques heures, ils apprennent déjà à nager dans l’entrée de la hutte. Le sevrage à lieu vers 6-8 semaines, l’émancipation au cours de leur deuxième hiver.

Longévité

La durée de vie normal est de 7 à 8 ans (maximum 25 ans). Les principales causes de mortalité en Estonie sont les prédateurs (Loup principalement), la noyade quand l’eau monte brusquement sous la glace, l'épuisement en hiver, la tularémie (maladie généralement mortelle, affecte le foie, la rate, les poumons et les ganglions), et les chasseurs!.

Pour communiquer, le Castor frappe la surface de l’eau avec sa queue (signal de danger). Il peut également émettre des grognements, des sifflements et cris aigus. Il possède plusieurs glandes à odeur (chez les 2 sexes) : 2 anales, 2 autres débouchent dans l’urètre et produisent le castoréum qui est mêlé à l’urine (odeur propre au Castor), glandes sur la plante des pieds. La taille de ces glandes et des glandes anales dépend du poids de l’animal. Les sécrétions des glandes anales sont déposées sur le substrat.  Le castoréum est projeté sur des monticules de terre, atteignant 60 cm de haut et situés au bord du territoire de la famille. Le castoréum est également déposé sur des troncs d’arbres. Les monticules sont fréquentés par tous les membres du groupe. Leur nombre augmente en période de dispersion et dépend de celui des voisins. Ils montrent que le territoire est occupé. Si un Castor étranger y rejette du castoréum, les membres du groupe sifflent, font claquer leur queue, modifient le monticule et y projettent à nouveau leur castoréum.

Comportement

Le Castor est en grande partie nocturne mais parfois crépusculaire s’il n’est pas dérangé. Il n’hiberne pas mais prolonge ses moments de repos durant la saison froide.

 

    Le castor d'Europe ou d'Eurasie (castor fiber) - Kobras
    Le castor d'Europe ou d'Eurasie (castor fiber) - Kobras
    Le castor d'Europe ou d'Eurasie (castor fiber) - Kobras
    Le castor d'Europe ou d'Eurasie (castor fiber) - Kobras

     

    Caractères écologiques

    Le milieu de vie type du Castor est constitué par le réseau hydrographique de plaine et de l’étage collinéen voire au delà. Il ne construit pas de digue en Estonie et il habite généralement un terrier creusé dans la berge.

    Il peut s’installer aussi bien sur les fleuves que les ruisseaux. Les plans d’eau peuvent être colonisés lorsqu’ils sont reliés au réseau hydrographique ou bien lorsqu’ils sont très proches de celui-ci. Les conditions nécessaires à son implantation sont : 

    • la présence permanente de l’eau même si la surface de celle-ci est temporairement faible. La profondeur doit être par place au minimum de 50 à 60 cm,
    • la présence significative de formations boisées ou arbustives rivulaires avec prédominance de jeunes salicacées,
    • une faible pente du cours d’eau,
    • une faible vitesse permanente du courant,
    • l’absence d’ouvrages hydroélectriques infranchissables et incontournables.

    L’occupation humaine et la pollution organique des eaux ne sont pas des facteurs limitants. Actuellement le Castor n’a pas de prédateur notable, historiquement la Loutre (Lutra lutra) a été citée comme prédateur des jeunes castors.

    Parmi les pathologies, la pseudo-tuberculose à Yersinia pseudotuberculosis est la plus fréquemment citée ou rencontrée.

     

    Habitat

    En Estonie, Le Castor habite exclusivement près d'eaux courantes assez lentes ou stagnantes et surtout permanentes, ayant 1,50 à 2 m de profondeur et ne gelant pas complètement en hiver. Ces eaux doivent être bordées de trembles, aulnes, saules, bouleaux, peupliers, frênes. Localement, en Estonie, le Castor s’abrite dans un terrier. Ailleurs en Europe, il  construit une grande hutte en branchages ayant des entrées immergées. Dans la hutte, la plate-forme habitée est au-dessus du niveau de l’eau (l'espace intérieur est d'environ 1 m de diamètre et 50 cm de haut). La hutte est habitée par plusieurs générations, et peut devenir très volumineuse. Les canaux et les barrages servent à maintenir le niveau de l’eau et facilitent l’accès aux gagnages (zones de nourriture).

    Le domaine vital est de dimensions variables selon les lieux : long et étroit autour des rivières (jusqu’ à 3 000 m), bien plus large autour des lacs. La dimension du domaine vital dépend aussi de l’abondance de la végétation ligneuse. La densité de la population varie de 1 à 1,52 individu par km² en plaine et autour des lacs de 2,83 à 22/ha. Le long d’une rivière, une famille peut occuper 500 m de berges (habitat riche) ou 5,5 km (habitat pauvre). On distingue 4 types de déplacements :
    - déplacements des familles entre plusieurs lacs de leur territoire,
    - dispersion des jeunes (généralement à faible distance car ils reviennent à la hutte natale),
    - déplacements des adultes qui ont perdu leur partenaire,
    - dispersion des sujets de 2 ans qui quittent leur lieu de naissance (Ils parcourent jusqu’à 100km).

    Répartition géographique

    L’aire de répartition de Castor fiber s’inscrit entre 40° et 65° de latitude Nord. Les populations se distribuent de manière discontinue de l’Europe de l’Ouest au Nord-Est de la Mongolie.

    Depuis 1981, le castor européen est protégé par la législation française qui interdit entre autres sa capture, sa détention, sa commercialisation et sa destruction. L’arrêté ministériel du 23 avril 2007 va plus loin, en protégeant le milieu de vie de l’animal. Au niveau européen, le castor figure à l’annexe III de la convention de Berne, et aux annexes II et IV de la directive Habitats, Faune et Flore.

    Grâce aux mesures de conservation adoptées par plusieurs pays européens, le castor d’Europe recolonise progressivement les territoires qu’il occupait autrefois. Il est ainsi passé du statut d’espèce éteinte à celui de « préoccupation mineure » d’après la Liste rouge de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). L’espèce reste cependant menacée par le cloisonnement des populations et la destruction de son habitat du fait de l’urbanisation, ainsi que par le développement d’espèces invasives.

    En Estonie, il est toujours chassé (pour sa viande qui est commercialisée et aussi pour le tourisme "Safari de chasse"!), alors qu'en France et dans la plupart des pays d'Europe il est protégé. La saison de chasse est longue (du 1er août au 15 avril). Sur nos terres (Palsi, Salme, Jarsumäe), la chasse est strictement interdite, et cette interdiction est enregistrée par le Ministère et les sociétés de chasse ont été averties.

    Venez le découvrir avec nous, chez nous, dans le Sud-Est de l'Estonie!

    Période d’activité / d’observation : crépusculaire à nocturne, peut-être observé assez tôt en soirée au printemps et en été.

    Empreintes : Les Empreintes antérieures ont une taille d'environ 5,5 x 4,5 cm (5 doigts mais souvent on n’en voit que 4) alors que les empreintes postérieures, beaucoup plus grande ont une taille de  15 x 10cm. La palmures est parfois visibles dans la boue molle.

    Fiche Castor d'Eurasie :

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    Rédigé par Marika and Joel Kuhlmann

    Publié dans #Animaux et nature, #Protection de la planète, #Estonie

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    Publié le 14 Mars 2018

    MDC = maladie du dépérissement chronique des cervidés

    CWD = Chronic Wasting Disease

    Le 2 décembre 2016, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a adopté un avis scientifique relatif à la maladie du dépérissement chronique chez les cervidés L'avis de l'EFSA comprend des recommandations pour la mise en œuvre d'un programme de surveillance de la CWD d'une durée de trois ans chez les cervidés d'Estonie,de Finlande, d'Islande, de Lettonie, de Lituanie, de Norvège, de Pologne et de Suède, c'est-à-dire dans les pays de l'Union et de l'EEE possédant des populations de rennes et/ou d'élans.

    L'avis de l'EFSA souligne le fait que ce programme triennal de surveillance de la CWD a pour objectif de confirmer la présence ou l'absence de CWD dans les pays dans lesquels cette maladie n'a jamais été décelée et dans les pays où la CWD a été décelée (uniquement la Norvège à ce jour) afin d'estimer la prévalence et la répartition géographique de la CWD.

    Couple d'élans (Alces Alces) - photos prises par Joel Kuhlmann - mars 2014
    Couple d'élans (Alces Alces) - photos prises par Joel Kuhlmann - mars 2014
    Couple d'élans (Alces Alces) - photos prises par Joel Kuhlmann - mars 2014
    Couple d'élans (Alces Alces) - photos prises par Joel Kuhlmann - mars 2014
    Couple d'élans (Alces Alces) - photos prises par Joel Kuhlmann - mars 2014
    Couple d'élans (Alces Alces) - photos prises par Joel Kuhlmann - mars 2014

    Couple d'élans (Alces Alces) - photos prises par Joel Kuhlmann - mars 2014

    Maladie du dépérissement chronique des cervidés

    La maladie du dépérissement chronique des cervidés (Chronic Wasting Disease, CWD) est une maladie contagieuse à prion qui touche les cerfs, les rennes et les élans (cervidés).

    La CWD fait partie des encéphalopathies spongiformes transmissibles (EST), terme générique pour désigner des maladies cérébrales contagieuses et dégénératives. La tremblante, chez les moutons et les chèvres, de même que l'ESB, chez les bovins, appartiennent aussi à cette catégorie. Ces maladies se caractérisent par une décomposition en forme d’éponge du tissu nerveux et par leur évolution chronique.

    La CWD est toujours mortelle. À un stade précoce, elle se manifeste par des troubles du comportement (apathie, confusion, difficultés motrices). Plus tard, les animaux atteints maigrissent de manière chronique, d’où le nom de la maladie (dépérissement chronique). Selon l’état actuel des connaissances, la CWD n’est pas une zoonose, contrairement à l’ESB.

    Contamination et propagation  

    Comme toutes les EST, la maladie du dépérissement chronique des cervidés est transmise par des prions, des protéines anormalement repliées. La contamination a lieu par voie orale. Les animaux atteints excrètent l’agent infectieux par l’urine et la salive. Celui-ci reste décelable dans le sol durant des années. La transmission peut se faire tant par contact direct entre les animaux que de manière indirecte par le biais de l’environnement. La CWD est extrêmement contagieuse.

    La maladie est connue en Amérique du Nord depuis la fin des années 60. Ces 20 à 30 dernières années, elle s’est fortement propagée dans les populations d’animaux sauvages à l’ouest des États-Unis et au Canada. Dans certaines régions, jusqu’à 10 % des effectifs étaient touchés. Le cerf à queue noire, le cerf de Virginie et le wapiti sont sensibles à la maladie, aussi bien dans la nature qu’en captivité.

    La période d’incubation de l’agent infectieux, qui dure souvent plusieurs années, rend difficile voire impossible la lutte contre la maladie.

    Le premier cas de CWD en Europe concernait une jeune renne femelle à Laerdal, en Norvège, et a été confirmé par des analyses début avril 2016. Deux autres cas ont été découverts fin mai et début juin. Il s’agissait de jeunes élans femelles portantes (Alces alces) à Selbu, à proximité de la frontière suédoise.

    Jusqu’à présent, rien ne permet d’affirmer que l’agent infectieux s’est propagé hors de la Norvège. Pour l’heure, la surveillance de la maladie est étendue en Scandinavie. La Norvège, la Suède et la Finlande coordonnent leurs mesures. Les pays baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie), ainsi que la Pologne sont tenus de mettre en place une veille sanitaire (Journal officiel de l'Union Européenne L281 du 31 octobre 2017)

    http://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=OJ:L:2017:281:FULL&from=FR

    Que faire ?  

    Le foyer de maladie du dépérissement chronique des cervidés apparu en Norvège n’a pas de conséquence directe pour l'Europe. La Norvège a déjà bloqué les exportations de cervidés vivants. Les carcasses, la viande de gibier, les trophées de chasse et les peaux de cerfs peuvent toujours être importés.  

    Toute constatation de CWD (ou d’encéphalopathies spongiformes chez les autres espèces) doit être annoncée sans délai à l'autorité vétérinaire.

    Répartition des deux espèces du genre Alces dans le monde. Alces est le nom scientifique d'une espèce de grand ruminant de la famille des Cervidés appelé communément élan, qui vit en Sibérie, en Scandinavie et en Amérique du Nord où il porte le nom d'orignal. Cet animal, dont les bois sont aplatis en éventail, est le plus grand des cervidés actuels.  Les spécialistes distinguent plusieurs sous-espèces, deux d'entre elles éventuellement élevées au rang d'espèces dont les noms scientifiques respectifs sont Alces americanus et Alces alces.

    Répartition des deux espèces du genre Alces dans le monde. Alces est le nom scientifique d'une espèce de grand ruminant de la famille des Cervidés appelé communément élan, qui vit en Sibérie, en Scandinavie et en Amérique du Nord où il porte le nom d'orignal. Cet animal, dont les bois sont aplatis en éventail, est le plus grand des cervidés actuels. Les spécialistes distinguent plusieurs sous-espèces, deux d'entre elles éventuellement élevées au rang d'espèces dont les noms scientifiques respectifs sont Alces americanus et Alces alces.

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    Rédigé par Marika and Joel Kuhlmann

    Publié dans #Animaux et nature, #Estonie

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    Publié le 12 Février 2018

    Dates de Mardi-Gras

    Le Mardi-Gras est prévu aux dates suivantes :

    • mardi 13 février 2018
    • mardi 5 mars 2019
    • mardi 25 février 2020
    VASTLAKUKKEL Foto: Karin Kaljuläte

    VASTLAKUKKEL Foto: Karin Kaljuläte

    Les vastlakuklid (Vastlakukkel), petits choux à la crème estoniens, sont un délicieux dessert traditionnel du Mardi Gras.
    Ingrédients

    Pour la pâte

    • un demi-litre de lait
    • 1 kg de farine
    • 1 cube de levure fraîche
    • 100 g de beurre
    • une pincée de sel
    • 100-200 g de sucre

    Pour la crème

    • Une petite bouteille de crème liquide entière
    • Un peu de sucre
    • Un petit pot de fromage blanc
    • Un peu de confiture (de préférence faite à partir de fruits un peu acide, par exemple de la confiture d’airelles rouges).

    On peux ajouter du fromage blanc et de la confiture, mais la garniture peut être préparée uniquement avec de la crème fraîche et du sucre. C’est une question de goût.

    Pour le décor

    • du sucre glace
    • un œuf

    Préparation de la pâte

    Diluer la levure dans un peu de lait à température ambiante, dans lequel on a ajouté un peu de sucre. Laisser lever un quart d’heure.

    Faire bouillir le lait, puis le faire refroidir dans un bain-marie d’eau froide jusqu’à ce qu’il redescende à 35°C environ (pour accélérer, battre le lait à l’aide d’un fouet).

    Faire fondre le beurre.

    Dans un saladier en verre ou en plastique (pas en métal), mélanger la farine, le sucre et le sel. Y ajouter le beurre et la levure. Mélanger à l’aide d’une cuillère en bois. Puis incorporer progressivement le lait.

    Mélanger à la cuillère au début, puis mettre la main à la pâte. Il faut obtenir une pâte ni trop collante, ni trop « sèche » (ajouter éventuellement du lait ou de la farine).

    Puis pétrir une petite dizaine de minutes.

    Laisser reposer la pâte recouverte d’un torchon propre deux à quatre heures dans un endroit légèrement chaud (cette étape n’est pas absolument indispensable).

    Puis préparer de petites boules de pâte, les placer sur la plaque du four et les badigeonner avec l’œuf (préalablement battu dans un bol).

    Faire cuire au four une vingtaine de minutes à 180° C. Il faut que les boules soient dorées.

    Laisser les choux refroidir avant de leur « couper la tête ». Creuser un trou dans les choux, mettre au fond un peu de confiture, puis la garniture de crème par-dessus.

    Ensuite, replacer « la tête » des choux sur la garniture. Pour finir, décorer avec un peu de sucre glace.

    Bon appétit - Head isu!

    La recette est de Mari-Liis Garcia, http://www.france-estonie.org

    Les équivalents au  vastlakukkel, dans les autres pays nordiques et baltes en plus de L'Estonie : semla, laskiaispulla ou fastlagsbulle/fastelavnsbolle 

    En Suède, Finlande, Norvège, Danemark, les îles Féroé, Islande, et les autres pays baltes que sont la Lettonie et la Lituanie.

    Un semla est une brioche fourrée à la pâte d’amande et à la crème, spécialité suédoise. 

    Le nom vient du latin simila, qui désigne la farine de blé la plus fine utilisée pour cette pâtisserie. La version la plus ancienne du semla était une simple boule de pain, mangée dans un bol de lait chaud. Aujourd'hui, le semla se compose d'une brioche aromatisée à la cardamone dont on découpe le dessus et que l'on évide. Le semla est alors rempli d'un mélange composé de cette mie réduite en miettes, de lait ou de crème et de pâte d'amande, complété avec la crème fouettée. Le dessus est alors remis comme couvercle et saupoudré de sucre glace. Il est de nos jours souvent mangé seul, ou avec du café, mais beaucoup de gens le mangent toujours dans un bol de lait chaud.

    Le semla était mangé à l’origine le mardi gras, comme dernière nourriture de fête avant le carême. Cependant, avec le protestantisme les pays nordiques ont arrêté d’observer le carême, et le semla dans son bol de lait chaud est devenu un dessert traditionnel de février. Aujourd'hui, les semlas sont disponibles dans les magasins et les boulangeries peu de temps après Noël jusqu'à Pâques.

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    Rédigé par Marika and Joel Kuhlmann

    Publié dans #Culture et traditions du Monde, #Estonie, #Recettes de cuisine

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    Publié le 8 Janvier 2018

    Planète Géo. Au royaume de Setomaa

    Il était une fois, aux confins de l'Europe, entre l'Estonie et la Russie, un royaume créé de toutes pièces par ses habitants pour rester unis, en dépit des conflits successifs. 

    Une frontière toujours pas ratifiée

    C’est l’histoire du royaume de Setomaa, coupé en deux depuis 1945 : à la fin de la seconde guerre mondiale, les Russes chassent les Nazis de l’Estonie, annexent le pays et redessinent la frontière, sans tenir compte du tracé historique. En 1991, au moment de la dissolution de l’URSS, l’Estonie recouvre son indépendance et réclame le rétablissement de sa frontière initiale. En vain.

    Le royaume de Setomaa

    Nous sommes aux confins de l’Europe, à 300 kilomètres de Tallinn, sur un territoire peuplé par les Setos dont les deux tiers sont en Russie et un tiers en Estonie, à cause de cette frontière artificielle. Pour affirmer leur identité et pour réunifier le territoire, les Setos ont créé ce royaume de Setomaa. 

     "Un terme inventé en 1994, tiré des légendes de ce peuple et notamment du roi Peko, ancienne divinité locale mi-chrétienne, mi-païenne, dont la dépouille reposerait dans le monastère orthodoxe de Petchory côté russe.(la divinité de la fertilité et des moissons)", explique Jérémie Yung dans le magazine Géo.

    Les Setos, une ethnie finno-ougrienne

    Les habitants sont animistes et orthodoxes : chrétiens orthodoxes depuis le XVe siècle, ils poursuivent, toutefois, des pratiques païennes. 

    "Ils croient toujours au pouvoir des arbres...Ils continuent d’aller en famille pique-niquer sur les tombes de leurs ancêtres".

    La culture, aujourd’hui, est valorisée par l’Estonie alors que ces gens étaient considérés comme des rustres, encore au XXe siècle. Leurs costumes, leurs chants sont reconnus : le chant polyphonique seto a été inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Chaque été se tient un festival de musique traditionnelle.

    Source : Sandrine Marcy, franceinfo:

    Au sommaire du magazine GEO n°467 (janvier 2018)

    ÉDITORIAL  

    VOUS@GEO  

    PHOTOREPORTER  
    Trois photographes livrent les dessous de leurs images fortes. 

    LE MONDE QUI CHANGE  
    Diplomatie : Pékin avance ses pions. 

    LE GOÛT DE GEO  
    Le biltong, la recette qui fait l’unité sud-africaine. 

    L’ŒIL DE GEO  
    A lire, à voir. 

    DÉCOUVERTE  
    Votre pays de l’année : le Canada
    Les lecteurs de GEO ont élu cette nation comme celle où ils aimeraient vivre. Voyage entre Rocheuses et région des Grands Lacs, et reportage dans la Saskatchewan, méconnue province de l’ouest. 

    DÉCOUVERTE
    En Iran, le désert le plus chaud du monde
    78,2 °C, c’est la température au sol mesurée, en mars 2017, par une expédition iranienne dans le Dacht-e Lout. Un «four» où les chercheurs ont malgré tout trouvé de la vie. Nos reporters se trouvaient à leurs côtés. 

    REGARD 
    Setomaa, une fable baltique
    Entre l’Estonie et la Russie, existe un «royaume» inventé par ses habitants pour rester soudés, en dépit des divisions de l’Histoire. 

    EN COUVERTURE 
    Le rêve des Marquises
    Pour nombre d’aventuriers, de poètes et d’artistes, l’archipel a incarné un exotisme à la mesure de leurs rêves. Derrière des paysages saisissants, on découvre le réveil d’une culture unique en Polynésie. 

    LE MONDE EN CARTES 
    Quand la forêt part en fumée 

    GRAND REPORTAGE  
    La voix berbère
    Du Maroc à l’Egypte, les Berbères, les plus anciens habitants de l’Afrique du Nord, défendent leur particularité au sein du monde arabe. 

    LES RENDEZ-VOUS DE GEO 

    LE MONDE DE… Cyril Dion 

    Au royaume de Setomaa, par  Planète Géo - franceinfo: (Radio France)

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    Rédigé par Marika and Joel Kuhlmann

    Publié dans #Estonie, #Culture et traditions du Monde

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    Publié le 27 Décembre 2017

    Introduction

    La diversité lichénique s'élève à 20 000 espèces différentes sur Terre. L'ensemble des caractères morphologiques permet de distinguer ces différentes espèces. Les lichens peuvent coloniser tout type de milieux (troncs, roches, sols...) grâce à une dynamique écologique complexe au sein des écosystèmes terrestres décrivant des associations appelées cortèges lichéniques.

     

    Un autre dogme vient de tomber, celui de la nature des lichens. Depuis les travaux du biologiste suisse Simon Schwendener en 1867 on a toujours considéré les lichens comme étant une association entre un champignon ascomycète et une algue unicellulaire de la famille des xanthophycées ou éventuellement une cyanobactérie photosynthétique. Schwendener décrivit cette association comme un parasitisme mais il fut reconnu par la suite qu’il s’agissait bel et bien d’une symbiose car ni le champignon ni l’algue (ou la cyanobactérie) ne peuvent survivre isolément. Le dogme concernant les lichens était donc « un champignon-une algue » et il aura fallu attendre 150 ans pour qu’il soit remis en question.

    Des travaux remarquables dirigés par le Docteur Toby Spribille de l’Université de Graz en Autriche ont prouvés en 2016 de manière non ambigüe que la plupart des lichens sont le résultat d’une association symbiotique de trois partenaires : un champignon ascomycète, une algue et un autre champignon, cette fois-ci un basidiomycète, plus proche des levures que de la lépiote ou le mousseron (!). Le dogme de la dualité des lichens est donc maintenant relégué dans l’oubliette des erreurs scientifiques.

    Bien qu'il y ait une infinité d'espèces de lichens sur la planète, on connaît encore relativement peu ce groupe de plantes qui se situent à mi-chemin entre le champignon et l'algue, ou plutôt qui sont le produit de l'un et de l'autre, avec tous les avantages que cette union comporte, notamment celui de secréter des substances inconnues des deux autres. Encore peu développée, la lichénologie, ou science des lichens, mériterait certainement qu'on lui accorde plus d'intérêt. En effet, jusqu'à présent, on a isolé dans ces végétaux des principes antibiotiques, antiseptiques et amers. Qui sait quels autres talents ils font fructifier à l'abri de leur thalle grisâtre?

    Les lichens servent à la teinture végétale depuis des siècles. En général, plus difficiles à extraire que ceux des plantes vasculaires, leurs pigments sont par contre plus résistants à la lumière et à l'eau. Ce sont eux qui donnent aux tweeds irlandais et écossais ces tons si particuliers de lande anglaise à l'automne.

    Lichen d'Islande

    Le lichen d'Islande est un lichen formant une croûte à la surface des rochers, sur l'écorce des arbres et poussant à même le sol, dont le thalle est utilisé en cas d'affections respiratoires, d'angine et d'inappétence.

    Le lichen d'Islande, ou mousse d'Islande, a de nombreuses vertus en phytothérapie. Il est anti-inflammatoire, antibactérien et anti tumoral. Il permet de soigner les maux de gorge, la toux sèche, l'asthme ou la bronchite. Il stimule l'appétit.

     

    Nom scientifique : Cetraria islandica (L.)

    Noms communs : lichen d'Islande, mousse d'Islande, cétraire d'Islande

    Nom anglais : Iceland moss

    Nom estonien : islandi käokõrva maapealne osa

    Classification botanique : famille des parméliacées ( Parmeliaceae )

    Formes et préparations : infusions, teinture mère, pastilles, bonbons, tisanes

    Lichen d'Islande - Cetraria islandica (L.) - Islandi käokõrva maapealne osa
    Lichen d'Islande - Cetraria islandica (L.) - Islandi käokõrva maapealne osa
    Propriétés médicinales du lichen d'Islande
     
    C'est une plante immunostimulante
    Cetraria islandica est riche en pepsidones immunostimulantes et anti-infectieuses. Il sera particulièrement intéressant en cas de maladies pulmonaires. Cetraria islandica est fortement antibiotique et expectorant. Il apaise les tissus irrités, en particulier les muqueuses et est souvent utilisé dans les médicaments contre la toux. Il soulage la toux sèche et aide en cas de mal de gorge. Il a des résultats bénéfiques dans les cas de tuberculose et de bronchite. Il contrôle également les vomissements, a d'excellents effets dans le traitement de la gastro-entérite, la perte d'appétit et l'empoisonnement alimentaire. Utilisé à l'extérieur, le lichen est un excellent remède contre les pertes vaginales, les furoncles et les plaies (Chevallier, 1996). Sur la base de ce qui précède, nous rapportons des activités antioxydantes, antimicrobiennes, génotoxiques et anticancéreuses de l'extrait méthanolique de lichen Cetraria islandica.
     

    Lorsqu'elle n'est pas débarrassée de son principe amer, la mousse d'Islande est antivomitive, stomachique, fébrifuge et tonique (stimulant du système nerveux central) ainsi qu'antianémique. On l'a employée pour calmer les vomissements des migraineux et ceux de la grossesse, les sueurs nocturnes, l'anémie et la fatigue générale. L'association principe amer et mucilage la rendent, en outre, particulièrement utile pour soigner les problèmes gastriques.

    Débarrassée de son principe amer, elle est diurétique, émolliente, expectorante et fortifiante. On l'a employée pour soulager la tuberculose pulmonaire, les irritations de la gorge, les diarrhées, notamment celles des enfants en sevrage, les maladies chroniques des intestins, la dyspepsie, la fatigue générale. On s'en est servi avec succès pour soigner les catarrhes bronchiques chroniques avec irritation récurrente, particulièrement chez les personnes âgées et les asthéniques. En Europe, notamment en Allemagne, les pastilles contre la toux à base de mousse d'Islande sont chose courante.

    Quand on veut préserver son principe amer, on évite de la faire bouillir. Une simple infusion à l'eau chaude ou, mieux encore, une macération à l'eau froide conviendra.

    L'infusion, la macération et la décoction se préparent à raison de 20 grammes par litre d'eau. Pour la décoction, faire bouillir, jeter l'eau, laver à l'eau froide et faire bouillir à nouveau dans 1 1/2 litre d'eau pendant 30 minutes. Édulcorer avec 100 grammes de miel. Pour les deux autres préparations, laisser infuser ou macérer dix minutes, filtrer et édulcorer. Prendre 3 à 4 tasses par jour.

     
    Récapitulation
    Utilisation interne
    Le lichen d'Islande est un immuno-stimulant, un émollient, un expectorant, un antibiotique et un bactériostatique. Il est adoucissant dans les affections de la gorge et stimule l'appétit. C'est également un antioxydant.
    Utilisation externe
    Utilisé à l'extérieur, le lichen est un excellent remède contre les pertes vaginales, les furoncles et les plaies (Chevallier, 1996).
    Indications thérapeutiques usuelles
    Le lichen d'Islande est recommandé pour soigner les affections respiratoires, les bronchites chroniques, les pharyngites. On peut l'utiliser en infusions pour soigner les angines, la coqueluche et l'asthme. Il permet de traiter les gastrites et les ulcères gastro-duodénaux. Le lichen d'Islande stimule l'appétit et facilite la digestion. Il combat les états fiévreux.
    Autres indications thérapeutiques démontrées
    Le lichen d'Islande est utilisé contre les diarrhées chroniques, les vomissements, le mal de mer.
     
    Dosage et administration
    -Thé: laisser mijoter 1,5 à 3 g de la plante séchée dans 150ml d'eau bouillante, puis filtrer.
    -Extrait: 4-6g tous les jours.
    -Décoction: 16g pour 1litre d'eau en décoction, faire bouillir 7-8 minutes (3x par jour)
    -Teinture mère : 1:5 dans alcool à 40%, 1-1,5 ml. (3 fois par jour)
    -Tonique amer: 2-4 grains (0,1 à 0,25 grammes) comme tonique amer et apéritif (laxatif doux).
    Beaucoup d'infos sur les dosages et prescriptions (en anglais) : http://wmsecret.com/en/pages/759763
    Le lichen en cuisine

    Tous les peuples des pays nordiques savaient qu'ils pouvaient compter sur les lichens en cas de nécessité et, aussi loin que la mémoire collective pouvait remonter, on se rappelait ces hivers de disette où il avait fallu se contenter de lichens chichement assaisonnés de baies de ceci ou de graisse de cela. Aujourd'hui, plus personne ne les consomme, mais il est bon de savoir qu'ils existent et qu'ils peuvent parfois faire la différence entre la vie et la mort. Et puis, franchement, une fois désamérisés, ils ne sont pas mauvais du tout, particulièrement si on en fait une gelée aromatisée au jus de fruits ou de légumes frais. Ou au chocolat!

    Le lichen d'Islande est aussi employé comme plante aromatique dans certains alcools.

     
    Pour la cuisine, le lichen est d’abord lavé, puis séché et réduit en poudre que l’on débarrasse de son amertume, par macération dans de l’eau ou dans une solution de bicarbonate de sodium, on la fait ensuite bouillir et on récupère la gelée qui sert de base à de nombreuses soupes et crèmes légères et très digestes.
    Mode d’emploi : La laisser tremper pendant plusieurs heures dans de l’eau à laquelle on aura ajouté 5 ml (1 c. à thé) de bicarbonate de soude par litre d’eau. Changer deux fois l’eau. Égoutter, recouvrir d’eau et faites cuire doucement pendant une heure environ, jusqu’à ce qu’elle soit tendre. Le lichen prend alors une consistance d’une gelée et peut être utilisée pour épaissir des soupes et des ragoûts et, en cas de besoin, il est possible de la manger telle quelle après l’avoir filtrée. On peut aussi la faire sécher, la réduire en poudre et en tirer une farine. On utilise également la poudre dans des pays européens (Allemagne, ...) pour faire des bouillies et du pain. Des quantités considérables de lichen d’Islande ont été autrefois utilisées pour faire des biscuits de marine. On pensait que le pain fait à partir de cette poudre était moins sujet aux charançons que celui fait avec de la farine de blé.
    On peut également la faire cuire dans du lait, avec des œufs et du sucre et en faire une crème.
    En plus d'être amers, les lichens sont généralement difficiles à digérer, car ils renferment des polysaccharides complexes que l'organisme a parfois du mal à dégrader. La cuisson prolongée permettait d'atténuer ce problème.
     
    Le lichen d’Islande possède des activités hydratantes, des vertus purifiantes, déodorantes et antiseptiques. Il est par ailleurs épaississant. Débarrassé de son principe amer par une macération de 24 heures dans l’eau d’abord bouillante, c’est un aliment reconstituant, remède traditionnel des troubles de l’assimilation, de l’épuisement et de la faiblesse générale des convalescents, de l’inappétence et de l’amaigrissement.

     

    Lichen d'Islande - Cetraria islandica (L.) - Islandi käokõrva maapealne osa
    Lichen d'Islande - Cetraria islandica (L.) - Islandi käokõrva maapealne osa

    Des recettes :

    Cetraria islandica est appelé "Fjallagrös" (herbe de montagne) en islandais. Il était largement utilisé pour compléter les céréales dans l'alimentation (les céréales devaient être importées et coûteuses), mais aussi ajouté au "skyr" (caillé) ou aux saucisses, ou bouilli dans une bouillie ou une soupe, ou utilisé dans pratiquement tout ce qui était cuit en Islande. Il y a même une recette d'Islande pour les bonbons au lichen!

    Quelques-unes des meilleures recettes d'Islande. Pour le pain, une vieille recette, vieille de plusieurs siècles mais probablement faite seulement avec de la mousse d'Islande et de la farine de seigle ou d'orge, pas de blé à cette époque.
    1 tasse = 250ml
    Pains plats au lichen d'Islande (flatbraud)
    Ingrédients : 1 tasse tassée de mousse d'Islande (mesurée après trempage), 1 1/2 tasse de farine de seigle, 1/2 tasse de farine de blé entier moulue, pincée de sel, eau bouillante au besoin.
    info : 1 tasse de mousse d'Islande trempée est d'environ 2 tasses séchées.
    La mousse d'Islande est trempée pendant quelques minutes dans de l'eau tiède pour l'adoucir, puis égouttée et hachée (vous pouvez utiliser un robot culinaire). Mélangez-le avec de la farine de seigle, de la farine de blé et du sel, puis ajoutez progressivement de l'eau bouillante et remuez bien, jusqu'à ce que vous obteniez une pâte ferme mais souple. Diviser en 12 morceaux égaux, les étaler et couper une forme ronde de 16 à 20cm de diamètre. Piquez-les avec une fourchette.
    Quant à la cuisson - bien, autrefois, ils étaient cuits directement sur les braises du feu de la cuisine ou sur une grosse pierre chaude. Maintenant on peut bien sûr les cuire sur une plaque de cuisson ou dans une poêle à crêpe. Ils sont cuits à haute température, jusqu'à ce que des points noirs commencent à apparaître. Ensuite, ils sont tournés et cuits de l'autre côté. Ils doivent être empilés et couverts immédiatement, soit avec un chiffon humide ou un sac en plastique, sinon ils sèchent et deviennent durs et cassants. Ils seront meilleurs plutôt moelleux.  Ils sont soit mangés chauds avec beaucoup de beurre et peut-être du fromage, ou froid avec du beurre et de fines tranches d'agneau fumé (hangikjöt) par exemple.
    Une variante de la recette sans lichen:
    200 grammes de farine de seigle, 100 grammes de farine de blé entier, ½ cuillère à café de levure, ½ cuillère à café de sel, 250-300 millilitres d'eau bouillante.
    Mélanger la farine de seigle, la farine de blé entier, la levure et le sel et mélanger ensemble. Ajouter graduellement l'eau bouillante jusqu'à ce qu'il soit possible de pétrir une boule de pâte lisse et sans fissure, mais qui ne colle pas à la table de pétrissage.
    Pétrissez la pâte fermement, puis divisez-la en morceaux. Abaisser les pièces jusqu'à ce qu'elles aient 2 millimètres d'épaisseur. Utilisez une plaque de la taille de la plaque chauffante pour découper les gâteaux ronds. Percez-les avec une fourchette pour éviter les bulles d'air.
    Chauffer la plaque chauffante et cuire chaque gâteau à haute température soit directement sur la plaque ou dans une poêle avec un fond épais jusqu'à ce qu'il y ait des taches noires sur la face. Puis retournez le gâteau et faites-le cuire de l'autre côté.
    Dès que les gâteaux sont retirés de la poêle ou de la plaque chauffante, trempez-les rapidement dans de l'eau tiède et empilez-les sous une nappe humide, sinon ils
    sécheront et durciront.
    Pain à l'épeautre au lichen d'Islande
    Ingrédients : ½ kg (1 livre) de farine d'épeautre, 1 paquet de mousse, 1 paquet de levure, 1 œuf, 2 cuillères à soupe d'huile d'olive ou d'huile de coco, ¼ tasse d'eau, 1 tasse de lait.
    Mettez la mousse dans l'eau chaude pendant quelques minutes. Mélanger la levure et l'épeautre ensemble. Chauffez le lait; ajouter la mousse et l'eau ensemble. Mélanger avec l'épeautre, ajouter l’œuf et l'huile. Pétrissez la pâte et laissez-la lever pendant 20-30 minutes. Faire des petits pains et cuire au four à 180°C jusqu'à ce qu'ils soient dorés et appétissants.
    Thé au lichen d'Islande
    Ingrédients : 2 cuillères à café de lichen,1-1 ½ tasse d'eau, miel, citron.
    Verser l'eau chaude sur la mousse et laisser agir pendant 10 minutes. Savourez-le
    avec du miel et du citron.
    Soupe au lait et au lichen (
    Fjallagrasamjólk)
    Ingrédients : une grosse poignée de lichen frais, 1 litre (4 tasses) de lait, 1 cuillère à soupe de sucre (blanc ou brun), sel.
    Lavez le lichen et séchez-le. Verser le lait dans une casserole et chauffer jusqu'à ébullition. Ajouter la mousse et le sucre et laisser mijoter pendant 10 minutes. Ajouter le sel à votre goût et servir. Dans une autre version, la soupe est mijotée pendant 2 heures, jusqu'à ce qu'elle devienne un peu gluante. Certaines versions ajoutent beaucoup plus de sucre mais ce n'est pas traditionnel.
    source : http://www.iceland-vacation-information.com/icelandic_moss.html
    Lait de lichen assaisonné (Krydduð fjallagrasamjólk)
    Il est habituel de faire bouillir le lichen dans du lait avec du sucre (voir ci-dessus), mais ici cette recette sort de l'ordinaire en assaisonnant le lait (vache ou chèvre).
    Ingrédients : 1 poignée de lichen, 2 tasses de lait entier, ½ cuillère à café. cannelle, ½ cuillère à café.de poivre noir, 1 cuillère à café de miel.
    Mettre la poignée de lichen, le lait entier et les épices dans une casserole et laisser mijoter pendant 4 à 5 minutes. Ajoutez le miel pour servir et remuer.

    Œufs pochés au lichen frit

    Ingrédients : 2 œufs, vinaigre, Sel, 1 poignée de lichen, 1 c a soupe de farine, 3 c à soupe d'eau, Huile pour friture.       

    Faire tremper le lichen 2 h dans de l'eau. Faire chauffer une casserole avec de l'eau

    Ajouter du sel et un peu de vinaigre. Casser les œufs et les disposer individuellement dans des tasses à café. Quand l'eau frémit, à l'aide des tasses à café mettre les œufs dans l'eau en faisant attention qu'ils ne se touchent pas.

    Laisser cuire 4 mn et les égoutter. Mélanger la farine et l'eau puis assaisonner avec un peu de sel. Égoutter le lichen et le tremper dans la pâte. Faire chauffer l'huile et frire le lichen. Disposer les œufs sur une assiette et garnir avec le lichen frit. Servir avec des pommes de terre sautées.

     

    Vieilles recettes (18éme siècle) en anglais :
    White Chocolate.
    Powdered sugar, 7 lbs. 10 oz.; tapioca, 1 lb. 12 oz.; oatmeal, 1 lb. 8 oz.; powdered Iceland moss, 8 oz.; concentrated tincture of Caraccas cacao, 8 oz.; tincture of vanilla, 2 drachms; distilled water from cacao-shells, 12 oz.
    Mix the tapioca, oatmeal, and Iceland moss carefully, and add the tinctures of cacao and vanilla by degrees: when the mixture is complete, add the distilled water to form a smooth paste. This composition is suited to delicate persons, and those weakened by a long illness.
    Another Formula Of White Chocolate.
    Powdered sugar, 7 lbs.; tapioca, 1 lb. 12 oz.; oatmeal, 1 lb. 11 oz.; powdered Iceland moss, 1 lb. 4oz.; concentrated tincture of Caraccas cacao, 8 oz.; tincture of vanilla, 2 drachms; distilled water from cacao-shells, 1 lb. 12 oz.
    The Dessert Book: A Complete Manual from the Best American and Foreign Authorities. With Original Economical Recipes, by J.E. Tilton, 1872
    Milk Jelly.
    Ingredients: One ounce of Iceland Moss. One quart of milk or water. Two tablespoonfuls of powdered loaf sugar.
    Time required (after the Iceland Moss has soaked all night), for ‘Water Jelly’, about one hour; for ‘Milk Jelly’, about two hours.
    To Make [Milk] Jelly with Iceland Moss:
    1. Wash one ounce of Iceland moss well in cold water.
    2. Then put it in a basin of cold water and let it soak all night.
    3. After that time, take it out of the water and squeeze it dry in a cloth.
    4. Then put it in a saucepan, with one quart of cold milk.
    5. Put the saucepan on the fire and let it boil for two hours; you must stir it frequently.
    6. Then strain it through a sieve into a basin, and sweeten it with loaf sugar, according to taste.
    7. When it is cold, turn the jelly out of the basin onto a dish, and it is ready for use.
    Lessons in Cookery: Handbook of the National Training School for Cookery (London, 1879)

    Quelques recettes un peu différentes :

    Pain de lichen

    Ingrédients pour 12 pains :
    250g de farine de lichen
    250g de farine ordinaire
    1,250 kg de    farine de seigle
    3 litres d’eau
    levain

    Jetez la farine de lichen délayée au préalable dans un peu d’eau froide, dans une grande casserole d’eau bouillante. Laissez cuire à grande ébullition 1 heure puis très doucement (au bain-marie si vous ne voulez pas remuer sans cesse) pendant encore 1 heure. Laissez refroidir. Ajoutez-y, en mélangeant soigneusement, farine et levain. Vous laisserez fermenter toute la nuit dans un endroit tiède et protégé des courants d’air. Le lendemain, pétrissez le tout dans une grande terrine avec 1,250 kg de farine de seigle (ou d’une autre céréale). Laissez gonfler 4 heures. Cuisez au four.

    Soupe d’Islande

    Ingrédients :
    10 g de lichen
    2 bols d’eau
    25g de farine de froment
    15g de beurre
    1 citron
    1 œuf
    crème

    Dans l’eau, faites cuire 10 g de lichen pendant 1 heure. Préparez une sauce béchamel en faisant revenir de la farine dans du beurre et en y ajoutant du bouillon ou de l’eau. Mélangez alors cette sauce et le lichen avec son eau de cuisson, et laissez cuire le tout 1 heure, en prenant soin d’enlever l’écume s’il s’en forme.
    Servez la soupe accompagnée d’un jus de citron et d’un jaune d’œuf mélangé à de la crème citronnée.

    Knèfles à la mousse d’Islande

    Ingrédients :
    8 g de farine de lichen
    1 litre d’eau
    5 g de beurre
    8 g de farine de blé
    sel
    1 œuf

    Faites cuire la farine de lichen dans l’eau en remuant pendant 1 heure. Ajoutez ensuite 5 g de beurre en remuant bien, puis la farine, le sel et l’œuf. Laissez refroidir 2 h, jusqu’à ce que le mélange devienne ferme. Faites-en de petites boulettes que vous ferez cuire à l’eau salée environ 10 minutes.

    Si la pâte est trop molle, rajoutez de la farine.

    Jelloes à la mousse d’Islande

    Ingrédients :
    16g de farine de lichen
    1 litre d’eau

    Vous pouvez faire des jelloes et des crèmes à partir de l’eau de cuisson de la mousse. Il vous suffira de faire cuire le liquide jusqu’à ce qu’il se gélifie. Vous pourrez y ajouter un mélange de cacao, de sucre et de lait, ou tout autre parfum (mûres, cornouilles, pétales d’aubépine…). Versez le mélange dans des coupes et laissez refroidir jusqu’à ce qu’il soit pris.

    Si vous voulez obtenir des crèmes, faites cuire le liquide un peu moins longtemps.

    Note sur les teintures
    On connaît depuis l’Ancien Testament et même avant les propriétés tinctoriales des lichens. Ils permettent une large gamme de teintes et sont encore utilisées de nos jours par de nombreux tisserands. Presque tous les livres qui traitent des teintures naturelles en parlent.
    Le lichen d’Islande (Cetraria islandica) donne des teintures brunes dans des nuances variées, allant jusqu'au jaune foncé.
    Cueillette
    On trouve la mousse d'Islande partout dans le monde, particulièrement dans les régions froides et dans les forêts montagneuses. Elle pousse sur les rochers et les troncs des arbres. On peut la ramasser tout au long de l'année par temps sec et la faire sécher dans un endroit obscur de préférence, comme la majorité des lichens d'ailleurs. Il ne faut pas qu'il s'effrite, c'est la garantie qu'il conserve ses vertus.
    Cependant, si vous récoltez ces lichens pour vous nourrir ou pour la teinture, souvenez-vous qu’ils poussent très lentement et qu’il faudra les ramasser avec parcimonie, là seulement où ils sont très abondants. En plus, il sert également à la faune sauvage. C’est ce que nous faisons et respectons à Palsi Ökotalu.
    En Suède, en Norvège et en Islande, on récolte commercialement le lichen d’Islande. On raconte que tous les trois ans, il est possible d’obtenir une nouvelle récolte au même endroit.
    Lichen d'Islande - Cetraria islandica (L.) - Islandi käokõrva maapealne osa
    Sources :
    -Williamson E, Elisabeth M.: Potter’s Herbal Cyclopaedia. Essex, England. Saffron Walden 2003.
    -Weiss, Rudolf Fritz & Volker Fintelmann: Herbal Medicine. 2nd Ed, revised and expanded. Stuttgart, Germany. Thieme 2000.
    -Van Wyk, Ben-Erik & Michael Wink: Medicinal Plants of the World. Portland, Oregon. Timber Press 2004.
    -Skidmore-Roth, Linda: Mosby’s Handbook of Herbs & Natural Supplements. St. Louis. Mosby 2001
    -Peirce, Andrea: The American Pharmaceutical Association Practical Guide to Natural Healing. New York. William Morrow and Company,-Inc. 1999.
    -Fetrow, Charles W. & Juan R. Avila: Professional’s Handbook of Complementary & Alternative Medicine. Springhouse, Pennsylvania.-Springhouse Corporation 1999.
    -Bown, Deni: The Royal Horticultural Society New Encyclopedia of Herbs & Their Uses. London, Dorling Kindersley 2002.
    -Blumenthal, Mark: The Complete German Commission E Monographs. Austin, Texas. American Botanical Council 1998.
    -M. Wichtl, R. Anton, Plantes thérapeutiques : tradition, pratique officinale, science et thérapeutique. Editions Tec & Doc. Cachan, 1999
    - Chevallier A. The encyclopedia of medicinal plants. London: Dorling Kindersley; 1996.

     

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    Rédigé par Marika and Joel Kuhlmann

    Publié dans #Plantes médicinales et-ou comestibles, #Recettes de cuisine

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